Michel C. Auger est un de ces scientifiques des calembredaines qui donnent régulièrement ses avis sur toutes les tribunes. Ce monsieur nous gratifie de ses inepties ad nauseam. Avant de devenir transfuge et d’aboutir chez Gesca, sa tête de René Homier-Roy apparaissait d’ailleurs régulièrement sur le réseau Canoë, que ce soit à TVA ou LCN. Aussi neutre et objectif qu’un partisan du Canadien commentant un match des Nordiques à une certaine époque, ses avis valent d’ailleurs autant que celle des critiques de cinéma des journaux à potins.
Dans les derniers jours, Michel C. Auger a encore planté les militants du Parti québécois dans un article rempli de conneries, de raccourcis intellectuels et de grossièretés. Son torchon intitulé [« le parti qui mange ses chefs »->4155] donne des haut-le-cœur tant il défie tous les standards d’impertinence. Il ose en plus parler de son article comme d’une étude. Il faut dire ici que Monsieur Auger a la science infuse…
Rappelons d’abord une partie de ses niaiseries. Dans son texte, le chroniqueur affirme que les membres du Parti québécois se parlent plus souvent entre eux qu’autre chose et qu’incidemment, ils vont rarement dialoguer avec ceux qui sont moins intéressés à l’option souverainiste. Dans son « étude », Michel C. Auger dit aussi que ceux qui militent dans des comtés imprenables pour le parti font dans la politique, à défaut de s’occuper de financement ou de l’organisation d’une campagne perdue d’avance.
On peut se demander par quel prodige Michel C. Auger a pu parvenir à connaître l’emploi du temps des militants péquistes. Lui ont-ils envoyé leur agenda ?
Ce qui est aberrant dans les propos d’Auger, ce sont les préjugés qu’ils sous-tendent à l’endroit des militants péquistes. Les militants péquistes ne mangent pas leurs chefs. S’ils remettent en question l’appui qu’ils lui portent, c’est d’abord et avant tout parce que ce dernier a posé des gestes qui ébranlent cette confiance.
Quand Bernard Landry a mené le Parti québécois à l’un de ses pires résultats électoraux de son histoire, il devenait tout à fait normal que les militants posent des questions. Ce processus auraient peut-être reporté M. Landry à la tête du parti n’eut été du délai interminable que cela a pris et surtout, des nombreux coups de force tentés par la « garde républicaine » du chef. Mal conseillé, Bernard Landry savait-il que des gens menaçaient les présidents de comté et les militants ? J’ai d’ailleurs moi-même fait l’objet de menaces. Après cela, croyez-vous que j’avais le goût de donner mon appui à Bernard landry lors du vote de confiance ?
Le Parti québécois n’est pas un parti comme les autres. En choisissant d’en devenir le chef, André Boisclair s’est engagé à respecter le programme et à en faire la promotion. S’il fait autrement et si de surcroît son comportement porte préjudice au parti, alors il n’est plus à sa place et il est du devoir des militants d'intervenir.
Monsieur Auger saurait tout cela s’il prenait le temps de parler un peu aux militants de la base du Parti québécois. Mais il n’en a rien à foutre. Ça ne l’aiderait pas à pondre ses « textes inspirés ». D’ailleurs, il faut le voir, ce monsieur, promener sa caboche miroir bien haute lors des rencontres du PQ. C’est incroyable jusqu’à quel point ce gars-là peut se prendre pour un autre. Il joue à la vedette et ne parle qu’à ceux de sa gang. Il ne lui manque que des lunettes noires et une maison en Irlande. Plus snob que ça, tu meurs ! Il n’est donc pas étonnant que ses articles soient écrits comme s’ils étaient ceux d’un espion à la solde du parti libéral.
En terminant, je vous pose la question suivante : Qui est-ce qui a parlé de retirer le crucifix de l’Assemblée nationale ? Est-ce les militants du PQ ou André Boisclair ? Qui est-ce qui s’est ridiculisé devant des milliers de personnes avec la parodie de Broadback Mountain ? Est-ce les militants du PQ ou André Boisclair ? Qui est-ce qui véhicule des faussetés sur le copinage avec les syndicats ? Est-ce les militants du PQ ou André Boisclair ? D’ailleurs où voulait-il en venir avec cette dernière déclaration ? Voulait-il séduire l’électorat conservateur de la région de Québec ?
À l’instar de Mario Dumont, André Boisclair a voulu jouer au grand leader populiste et capitaliser sur n’importe quoi. Finalement, il n’aura fait que démontrer qu’il ne connaît rien à l’historique des relations de travail sous un gouvernement du PQ. Il aura aussi prouvé, comme son copain adéquiste, qu’il manque cruellement de perspective et de jugement.
Au lieu de taper sur les membres du Parti québécois, qui donnent bénévolement de leur temps pour faire avancer la cause souverainiste, voilà ce que Michel C. Auger aurait écrit s’il avait été honnête.
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