Chers Vigiles.
L’année 2011 s’achève sur bien des déceptions et bien des espoirs. La lutte pour le pays connaît des heures difficiles et voit le parti qui en fut l’incarnation pour toute une génération s’enliser dans un véritable marécage de contradictions, des gestes malheureux, de projets de gouvernance politique alambiqués d’où est exclu ce qui constitua sa raison d’être et sa venue au monde il y a plus de quarante ans : faire l’indépendance du Québec.
L’absence d’un discours clair, d’un « leadership » enthousiasmant, d’une pédagogie de l’indépendance qui saurait donner à réfléchir et soulever quelque passion pour le pays, d’une approche sans compromis de l’importance de la défense et de la protection de la langue et du parler français, le manque de cohésion et de congruence dans le geste et dans la parole de ses représentants, voient le Parti Québécois prendre l’eau de toutes parts et s’enfoncer dans une mer d’indifférence dans laquelle il risque de sombrer définitivement.
Je répondais à monsieur Barberis-Gervais à son envoi du 13 décembre en écrivant que :
[…Les pires ennemis de madame Marois ne sont pas ses adversaires politiques, ni même les indépendantistes qui contestent son « leadership ». Elle est elle-même son pire ennemi. …]
En général, le chef est à l’image du parti ; ce qui n’augure rien de bon pour la suite des choses. Le Parti Québécois est devenu une caricature de lui-même et cela risque de s’avérer être le signe avant-coureur de sa marginalisation, de son déclin et de sa disparition.
Incapables de demeurer indifférents au sort qu’encourt le devenir de notre État national, plusieurs, ici même sur Vigile, se sont fait entendre et ont proposé des solutions innovantes. Certains se sont tournés vers une autre formation politique dont les idées et les propositions de programme pour la venue au monde du pays répondaient à leurs attentes.
Pour ma part, j’ai adhéré à l’Option Nationale et son chef Jean-Martin Aussant pour la fraicheur de son discours, la clarté de ses exposés, la rigueur de son programme et son ouverture à l’égard de tous les indépendantistes, qui qu’ils soient et quel que soit le parti auquel ils adhèrent. Il a clairement exprimé son ouverture à l’idée d’une coalition nationale de tous les indépendantistes afin de mettre fin une fois pour toutes aux chicanes de partis, aux prises de position partisanes, au militantisme aveuglant et à la division.
Je souhaite à tous ceux qui collaborent à Vigile.net, à tous ceux qui viennent y glaner des informations et des analyses qu’aucun autre média n’offre dans le spectre de plus en plus étroit où se déploie actuellement l’information de masse, un « temps des fêtes » riche en rencontres, en échanges et en réflexions sur notre devenir en tant que Nation.
Claude G. Thompson