Le gouvernement Marois songe à éliminer la taxe scolaire parce qu’elle crée des «iniquités inacceptables», a déclaré la première ministre Pauline Marois à l’Assemblée nationale.
«La taxe foncière pour financer l’éducation a atteint ses limites. Si on vit dans une ville dont la richesse foncière est basse, on a moins de services que dans une ville où la richesse foncière est élevée», a exposé Mme Marois à l’Assemblée nationale.
La première ministre serait allée plus loin, évoquant l’abolition des commissions scolaires, dans des discussions à huis clos avec des dirigeants des réseaux scolaires francophone et anglophone au cours des dernières semaines.
« Habitués »
«Elle nous a dit que nous avions probablement atteint la fin de notre vie utile (…). On est habitués à ce discours-là», a rapporté la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, Josée Bouchard.
Les commissions scolaires ne sont pas au bout de leurs peines puisque des compressions supplémentaires de 200 millions les attendent d’ici 2016. «On va faire des déficits, on ne les fera pas les coupes», prévient Josée Bouchard, qui signale que plus de la moitié des 70 commissions scolaires sont déjà en déficit.
Indignation
La décision du gouvernement d’imposer un remboursement de taxes de 100 millions aux commissions scolaires d’ici 2016 a soulevé l’indignation du chef de l’opposition officielle, Jean-Marc Fournier. Ce dernier a sommé le gouvernement Marois de rembourser lui-même les contribuables.
«En coupant 200 millions d’aide aux contribuables du Québec, elle les a condamnés à une hausse de la taxe.
C’est le gouvernement qui a augmenté la taxe scolaire, c’est à lui de rembourser», a exhorté M. Fournier.
Pour sa part, le chef de la CAQ, François Legault, a signalé que les prochaines coupes pourraient contraindre les commissions scolaires à augmenter de nouveau les taxes. La chef de Québec solidaire, Françoise David, reproche au gouvernement d’avoir pris les commissions scolaires en otage à des fins électorales.
Marois pourrait abolir la taxe scolaire
Cette imposition crée des «iniquités» croit la première ministre
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