Cinq circonscriptions électorales de Montréal et de l’Estrie sont aux prises avec une affluence «anormale» de personnes anglophones et allophones qui demandent à être inscrites sur les listes électorales sans pouvoir établir avec certitude leur lieu de résidence.
Pauline Marois attendait toujours, en fin de journée hier, des explications du Directeur général des élections au sujet de cette affluence massive de demandeurs de droit de vote. Le DGE lui-même ne pouvait expliquer le phénomène. Il s’agit très majoritairement d’étudiants, notamment provenant de l’Ontario, et, dans plusieurs cas, il est difficile d’établir leur lieu de résidence avec certitude, a expliqué un porte-parole du DGE, M.Denis Dion.
Les circonscriptions sont Sainte-Marie–Saint-Jacques, Saint-Henri–Saint-Anne, Westmount–Saint-Louis, Sherbrooke et Saint-François. Le phénomène est apparu il y a une semaine et a atteint des proportions telles que le président de la commission de révision de Saint-Marie–Saint-Jacques, Mathieu Vandal, a décidé de quitter sa fonction devant les difficultés rencontrées pour attester la conformité des inscriptions à la liste électorale.
Le député de Sainte-Marie–Saint-Jacques Daniel Breton estime à quelques centaines le nombre de demandes d’inscription qui sont à l’étude par la commission de révision. «Le président de l’élection se dit inquiet, je ne peux pas faire autrement que me poser des questions», a confié M.Breton.
« Incompréhension »
Le DGE attribue l’imbroglio à une «incompréhension» du rôle des commissions de vérification. Pour être admissibles à s’inscrire sur la liste électorale, les demandeurs doivent être âgés d’au moins 18ans, être citoyens canadiens et demeurer au Québec depuis au moins six mois. Leur identité peut être vérifiée sur présentation de l’acte de naissance des demandeurs, de leur carte d’assurance-maladie ou de la carte de citoyenneté. Ils doivent fournir une preuve de résidence en présentant leur permis de conduire, leur compte de téléphone ou d’électricité.
«C’est la notion de domicile qui est difficile à établir, explique Ian Parenteau, le directeur du scrutin de la circonscription Sainte-Marie-Saint-Jaques. Cela laisse place à beaucoup d’interprétation.» Chacune des personnes qui se présentent au bureau de vote passe devant une commission de révision chargée de déterminer son intention de rester à long terme dans la province. En plus de présenter une pièce d’identité ainsi qu’une preuve d’adresse, elle doit démontrer qu’elle s’est intégrée au Québec. Cela passe, par exemple, par l’ouverture d’un compte bancaire, la demande d’un permis de conduire québécois ou encore la demande de la carte d’assurance maladie.
– Avec la collaboration de Caroline Pailliez, Agence QMI
ÉLECTIONS 2014
Marois attend des explications du DGE
Cinq circonscriptions ont une affluence anormale de demandes d’inscriptions
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