Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, refuse de se prononcer sur l'application de la loi 101 aux cégeps.
Photo: André Pichette, La Presse
Paul Journet La Presse (Montréal) - Faut-il étendre la loi 101 aux cégeps? Gilles Duceppe refuse de se prononcer. Par souci de cohérence, justifie-t-il.
«Je multiplie les interventions pour demander aux partis (à Ottawa) de ne pas intervenir dans les champs de compétence. Je ne ferai donc pas la même chose», affirmait-il ce matin après un déjeuner avec des militants de la circonscription Jeanne-Le-Ber (sud-ouest de Montréal), où se présente le député sortant Thierry St-Cyr.
Or, peu avant, le chef du Bloc avait donné son avis sur un autre sujet qui relève du gouvernement du Québec. Il a rappelé que le Bloc appuie la motion unanime des élus de l'Assemblée nationale contre le kirpan dans l'enceinte des élus. En janvier dernier, la sécurité de l'Assemblée nationale avait exigé que quatre sikhs laissent leur kirpan à l'entrée avant de témoigner en commission parlementaire. À l'initiative de la péquiste Louise Beaudoin, les élus avaient par la suite adopté une motion en faveur de cette décision.
Précisons toutefois que le débat sur le kirpan existe aussi à Ottawa. Le kirpan y est autorisé, et un député libéral en porte un.
Loi 101: le PQ votera bientôt
À Québec, l'application de la loi 101 aux cégeps suscite la controverse. L'idée est défendue par le député Pierre Curzi. Pauline Marois y a donné son appui, mais au moins deux députés, Sylvain Simard et Marie Malavoy, s'y opposent. Les libéraux et les adéquistes n'hésitent pas quant à eux à parler de « radicalisme».
La question sera débattue au congrès national du PQ en avril. Elle figure dans sa proposition principale.
Selon des informations obtenues par La Presse, le Conseil supérieur de la langue française (CSLF) se prononcera bientôt contre cette mesure.
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