Le Québec français et les 50 milliards d’impôts à Ottawa!

Cégep en français

En ce temps des impôts et d’élection fédérale, on commence à parler des 50 milliards en taxes et impôts que les Québécois envoient à Ottawa.
J’ai pensé imaginer ce que le Québec français pourrait faire avec une partie de ces sommes si elles restaient au Québec au lieu d’être gérées par la nation voisine et servir notamment, comme présentement, aux guerres en Afghanistan et en Libye et à aider l’industrie automobile de l’Ontario ou celle des sables bitumineux de l’Alberta. Voici douze projets qui aideraient le Québec à devenir véritablement français et fier de l’être.
Dans l’hypothèse où un nouveau gouvernement québécois aurait le courage de légiférer avec fermeté pour renforcer réellement la Charte de la langue française :
1. Créer un programme de grande envergure de promotion et de valorisation du français, langue commune et seule langue officielle du Québec. Programme dans les garderies, à l’école, au cégep, à l’université, dans les milieux de travail en général, dans les petites et grandes entreprises, dans la fonction publique et para publique, à la radio, à la télévision, dans les médias sociaux et auprès de la population en général.
2. Rendre disponible un vaste programme de subvention pour aider tous les commerces de petites, moyennes et grandes entreprises à franciser leur raison sociale, transformant ainsi le Québec en un territoire unique en Amérique plus attrayant culturellement et économiquement.
3. Financer et offrir l’appui-conseil nécessaire à la mise sur pied et au fonctionnement de comités de francisation dans toutes les entreprises du Québec.
4. Mettre sur pied des COFINQ (Centre d’orientation, de formation et d’intégration des nouveaux Québécois), nouveaux centres gratuits à établir dans les principales régions du Québec et à Montréal. Les COFINQ auraient des programmes complets préparant les nouveaux Québécois à s’intégrer harmonieusement au Québec en adoptant notre langue et nos valeurs communes et en ayant la possibilité de faire valoir leur compétence au travail et ailleurs en société.
Ces nouveaux centres et leurs programmes seraient de beaucoup plus grande envergure que les programmes actuels. Ils incluraient l’installation à plus grande échelle des immigrants en région, mais aussi la francisation de tous les Québécois non encore francisés.
5. Mettre en marche un chantier rassemblant toutes les sphères de la société afin de contrer ce fléau qu’est le décrochage scolaire. Axer le chantier sur la fierté de la langue, de la culture et de l’identité québécoise. Fournir, à cet effet, une augmentation substantielle des ressources humaines dans les écoles.
6. Faire en sorte que le financement des universités francophones soit proportionnel au nombre de francophones, corrigeant ainsi l’iniquité actuelle où les universités anglo-québécoises sont financées comme si elles desservaient une majorité linguistique au Québec.
7. Rendre plus accessible l’accès aux universités québécoises en faisant en sorte que les jeunes n’aient pas à compromettre leur avenir pour s’instruire.
8. Mettre à la disposition des entreprises culturelles et des créateurs québécois les moyens financiers pour développer notre immense potentiel artistique et culturel chez nous et à travers le monde.
9. Redonner à notre histoire nationale ses lettres de noblesse aux niveaux primaire, secondaire et collégial ainsi qu’auprès des nouveaux Québécois.
10. Faire bénéficier les groupes minoritaires francophones du Canada et des États-Unis de la force culturelle francophone québécoise.
11. Établir des liens étroits d’échange et d’enrichissement culturels et linguistiques avec les nations d’Amérique latine.
12. Assumer un rôle de chef de file comme jeune nation francophone auprès des instances internationales.
Conclusion : Pour réaliser un tel programme, afin que le Québec devienne véritablement français, épanoui, reconnu et admiré par ses citoyens et par les autres nations, les ressources financières requises ne constitueraient qu’une infime partie des 50 milliards de taxes et d’impôts que les Québécois envoient à Ottawa!

« Un individu conscient, éveillé et debout est plus dangereux pour le pouvoir en place que 10,000 individus endormis et apeurés. » - Gandhi
« On va toujours trop loin pour les gens qui ne vont nulle part ». - Pierre Falardeau
Ce texte paraît également dans le bulletin bimensuel électronique du Mouvement Montréal français. Pour s'abonner.


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1 commentaire

  • L'engagé Répondre

    8 avril 2011

    J'ajoute à la ligne 10 :
    « En créant des instituts Felix Leclerc partout en Amérique, des centre culturels et d'enseignement pour faire rayonner le français localement, soutenir la création, mais surtout diffuser la culture québécoise.»