Philippe Couillard n’a pas pu se retenir. Au moment même où, politesse oblige, il félicitait Jean-François Lisée sur Twitter pour son élection à la chefferie du PQ et souhaitait débattre avec lui dans un climat de respect, il déclarait aux journalistes qui l’accompagnaient en Islande que le nouveau chef péquiste a une parenté avec l’extrême droite euro­péenne.

D’ailleurs, il avait dit la veille que le souverainisme à la Lisée est un «mouvement foncièrement négatif pour l’humanité». Rien de moins.

Peur

Résumons: la grosse campagne de peur du Parti libéral vient de recommencer. On comprend que les libéraux misent gros: ils veulent classer le chef du PQ parmi les infréquentables et les monstres.

Le PLQ, même s’il semble en faillite éthique et s’il fait preuve d’une incompétence gouvernementale gênante,

serait le gardien de la démocratie.

Les souverainistes seraient non seulement dangereux pour l’économie, mais hostiles à la démocratie. Le programme libéral pour 2017? Un antifascisme de carnaval.

Quitte à dire des bêtises, pourquoi ne pas en rajouter? Exemple: Lisée est un cannibale. Pire encore: c’est un cannibale d’extrême droite qui mange les enfants immigrants tout cru en les enduisant de sirop d’érable. Ce serait pas mal, non?

Dictateurs et tyrans des temps anciens, ne nous dérangez plus! Jean-François Ier, alias «le cruel Lisée», vous surclassera tous.

Fanatique

Quelque part en Amérique, dans un petit village gaulois, c’est un homme très méchant qui marche vers le pouvoir. Je me moque. Mais ne nous trompons pas. Philippe Couillard est sincère. Il pense vraiment que les nationalistes sont d’extrême droite.

Depuis des années, il multiplie les décla­rations dans ce sens. Il a même laissé entendre que le peuple québécois portait en lui une tentation intolérante. Son objectif est de tuer le mouvement souverainiste.

Sur mon blogue du Journal, dans un article intitulé «Philippe Couillard ou l’antinationalisme fanatique», j’ai analysé sa pensée politique. Je me permets de vous y renvoyer.