Lorsqu’il m’arrive de parler de la carrière d’enseignant que j’ai exercée, je n’hésite jamais à la qualifier de « plus beau métier du monde ». En effet, le fait de demeurer en contact régulier auprès des jeunes m’a permis de conserver une partie de mon « cœur d’enfant » qui se traduit surtout par la spontanéité qui les caractérise et, en ce sens, je leur suis très reconnaissant pour cet apport inestimable.
Au printemps dernier, nous avons pu assister à une mobilisation sans précédent au Québec autour de jeunes qui ont manifesté dans la rue pour leurs droits en la justice sociale, appuyés en peu de peu de temps de milliers de citoyens de tous âges.
Aujourd’hui, je m’adresse à vous, les jeunes…Vous représentez l’avenir du Québec et ça, personne ne peut vous le revendiquer, c’est votre droit le plus légitime. Toutefois, associés à ce droit, s’accompagnent des devoirs, entre autres, de faire votre place dans les grands débats politico-sociaux, économiques et environnementaux auxquels le Québec est constamment confronté, dû en grande partie au régime politique fédéral de dépendance qui le maintient enfermé dans un carcan avilissant.
C’est Charles Aznavour, cet octogénaire au cœur encore jeune, qui résume assez bien, dans cet extrait de sa chanson intitulée « Sa jeunesse », la force de votre jeunesse et aussi les appels qu’il vous lance dans l’urgence d’agir avant qu’il ne soit trop tard :
« Lorsque l'on voit
Loin devant soi
Rire la vie
Brodée d'espoir
Riche de joies
Et de folies
Il faut boire jusqu'à l'ivresse
Sa jeunesse
Car tous les instants
De nos vingt ans
Nous sont comptés
Et jamais plus
Le temps perdu
Ne nous fait face
Il passe »
Sur un poster posé au mur d’un bureau que j’ai occupé pendant ma carrière, il était écrit : « N’oublie jamais qu’aujourd’hui est le dernier jour du reste de ta vie » Une pensée percutante en soi mais combien révélatrice d’une vérité à laquelle aucun être humain ne peut échapper.
En ce sens, je vous incite fortement, vous les jeunes du pays qui vous appartient, à adopter la philosophie de vie que traduit ce message et à « boire jusqu’à l’ivresse [votre] jeunesse » car
« …jamais plus le temps perdu ne nous fait face, il passe »
Henri Marineau
Québec
Lettre ouverte aux jeunes du Québec
"Jamais plus le temps perdu ne nous fait face, il passe"
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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