Les zones d’anarchie

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« Les activités criminelles de ces bandits sont couvertes par une fumeuse théorie politique qui revient à faire accepter que ce territoire possède sa propre souveraineté de facto. »


Un ancien haut fonctionnaire français, Michel Aubouin, estime que la France compte 1500 quartiers où l’État n’exerce plus d’autorité. Parmi ces quartiers anarchistes, environ 500 sont devenus dangereux. Dans tous les cas, ils forment des enclaves territoriales où des islamistes détiennent un grand pouvoir. 


Le Canada compte aussi des enclaves de non-droit. Ces enclaves sont certains territoires autochtones. 


Le territoire de Kahnawake constitue un bon exemple de ces enclaves. Au pur mépris des lois canadiennes et québécoises, un groupe mafieux y a constitué un lucratif marché de trafic d’armes, de tabac, de spiritueux et de drogues, en plus d’y gérer des casinos. 


Les activités criminelles de ces bandits sont couvertes par une fumeuse théorie politique qui revient à faire accepter que ce territoire possède sa propre souveraineté de facto. 


Adulation malsaine 


L’origine de cette pensée tordue remonte au complexe de culpabilité judéo-chrétienne à l’égard de la colonisation. À force de culpabilité, le réflexe malsain de supériorité raciste envers les autochtones s’est transformé en une adulation tout aussi malsaine de la culture autochtone. 


Par exemple, alors que plus personne ne parle de « Peaux-Rouges », avec raison, il est étonnant d’entendre des dirigeants autochtones désigner les autres Canadiens comme des « Blancs ». Une appellation raciste. Comme si toute la population canadienne avait la peau blanche. Comme si la couleur de la peau avait la moindre relation avec la culture. 


L’adulation malsaine de la culture autochtone a atteint un sommet avec la crise wet’suwet’en. Alors que Justin Trudeau a fait de l’égalité entre les hommes et les femmes une des pièces maîtresses de sa diplomatie, ne voilà-t-il pas qu’il accepte de négocier avec les dirigeants traditionnels wet’suwet’en qui ne peuvent être que des hommes et/ou que des femmes, dépendant des clans. Bel exemple de sexisme. 


Plus grave, le gouvernement Trudeau, plutôt que de soutenir les chefs dûment élus par la communauté, a décidé de soutenir ceux qui ne sont pas élus. Il soutient ainsi des aristocrates contre des démocrates. Comme si une aristocratie, parce qu’autochtone, était supérieure à la démocratie. 


Perte de souveraineté 


L’entente que Justin Trudeau a négociée avec cette communauté est tellement mauvaise qu’il ne veut pas la rendre publique. 


La raison probable est qu’il y accepte la formation d’une zone de non-droit, une zone où les lois canadiennes ne s’appliqueront pas. 


Et effectivement, quand un État renonce d’avance à utiliser la force pour maintenir l’ordre sur une partie de son territoire, alors il a perdu la souveraineté sur ce territoire.  


Le processus de réconciliation autochtone porte mal son nom. Comme il est engagé, il ne s’agit pas d’un processus de réconciliation, mais de perte de souveraineté et de création d’enclaves territoriales de non-droit. 


Dans une perspective à courte vue, certains souverainistes peuvent se réjouir de l’évolution du gouvernement fédéral sur les questions territoriales autochtones. La tentation de suivre la voie politique des autochtones peut être grande. Cependant, ce genre de processus aboutit non pas à l’indépendance, mais à la fragmentation de toutes les entités territoriales. 


En effet, bien d’autres communautés peuvent être tentées par cette voie, pourvu qu’elles soient majoritaires sur un territoire et qu’elles estiment insuffisants les avantages que leur accordent les gouvernements élus. 





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