Le moins qu’on puisse dire, c’est que le ministre canadien d’État à l’Agriculture et député de Beauce, Maxime Bernier, n’a pas inventé la diplomatie…Encore une fois, il a réussi à s’embourber dans ses termes concernant le statut des emplois saisonniers et la réforme de l’assurance-emploi en qualifiant les employés saisonniers de « profiteurs ».
« Quatre-vingts pour cent des gens […] qui ont perdu leurs prestations, ce n’était pas à cause de notre réforme. Ces gens-là n’étaient pas à la recherche active d’emploi. Pourquoi, ils n’étaient pas à la recherche active d’emploi ? Ces gens-là étaient soit sur une plage à Cuba ou en Floride », a-t-il lancé cavalièrement aux participants du congrès annuel de l’Union des producteurs agricoles.
Une déclaration pernicieuse qui n’a pas du tout eu l’heur de plaire aux quelque 350 producteurs agricoles réunis dans la salle principale du Centre des congrès de Québec. Aux yeux de Jean Côté, de l’UPA-La Mitis, la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper « met en péril » la survie du secteur de l’agriculture, de la foresterie et de la pêche en accélérant la dévitalisation des régions du Québec, tout en insistant sur l’importance de compter année après année sur un certain nombre de travailleurs saisonniers ayant reçu une formation spécialisée.
Et, pour « apaiser » l’ire des participants, notre champion des relations diplomatiques allègue qu’il « vérifiera les statistiques » un an après l’entrée en vigueur de la réforme, même s’il se dit convaincu que « l’impact va être minime »…et, si jamais il s’était trompé, il les rassure en déclarant qu’ « il va falloir se rasseoir et regarder qu’est-ce qu’on peut faire pour modifier cette réforme-là »…En attendant les « statistiques », les travailleurs saisonniers de l’année en cours devront ronger leurs freins à la maison!
Maxime Bernier, le semeur de discorde
Les travailleurs saisonniers sont des « profiteurs »
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
Cliquer ici pour plus d'information
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
10 décembre 2013Ces dits vacanciers à Cuba, en Floride et en République Dominicaine, pour ne pas trop s'ennuyer du Québec, vont consommer des produits culturels Québécois, et ainsi stimuler nos exportations.
C'est comme l'exportation des Joe-Louis de Vachon en Afghanistan. Maxime aurait-il oublié ?
Serge Jean Répondre
9 décembre 2013C'est le fédéral qui devrait disparaître.
Nous sommes bien capables de nous organiser nous-mêmes sans eux et la banque du canada.
Ils ne fabriquent aucune richesses tangibles eux; non,rien que du vent de l'argent de monopoly et de la propagande politique de parasites. Ici on engrange pour l'hiver; c'était vrai il y a quatre siècle, et ça l'est encore quoi qu'on en dira. La nature elle est faite comme ça et je vous emmerde avec votre économie trou noir insatiable de névrosés qui écrase le peuple.
L'être humain est fait pour vivre, pas pour travailler comme un esti de malade et passer le plus clair de son temps à payer des factures à ceux qui ne produisent aucune richesses et qui empêchent les autres d'en produire.
QUI EMPÊCHENT LES AUTRES D'EN PRODUIRE!
Serge Jean
Archives de Vigile Répondre
7 décembre 2013M.Marineau
Un chômeur peut se rendre où il veut dans le monde en autant qu'il déclare n'être pas disponible à travailler durant la période visée.
Malheureusement, aucun journaliste n'a soulevé la question, ni celle-ci à savoir si tous le personnel du Parlement canadien (députés inclus) ont eu droit au chômage durant les deux prorogations du parlement par Stephen Harper en 2008 et en 2013. Ben sur que non, tout le monde a continué à toucher leur plein salaire. Essayer ça dans la vraie vie pour voir.
Autre chose, Maxime Bernier peut-il dire si la loi de la clarté référendaire va s'appliquer dans le cas où le gouvernement conservateur décidait d'aller en référendum su l'avenir du Sénat.
http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201311/01/01-4706044-maxime-bernier-reclame-un-referendum-sur-lavenir-du-senat.php
Archives de Vigile Répondre
7 décembre 2013Un vieux classique démagogique.Incapable de marquer des points pour son gouvernement,il stimule les instincts vengeurs de la population qui ne se donnera pas la peine de vérifier les faits mais plutôt se satisfera d'être confortée dans ses préjugés de bas étages.