Le gouvernement du Québec a présenté hier une politique ambitieuse de collaboration avec les francophones des autres provinces. Le premier ministre, Jean Charest, a parlé d'un "tournant". C'est bien de cela qu'il s'agit.
Les relations entre les leaders politiques du Québec et ceux des communautés francophones hors-Québec sont difficiles depuis la Révolution tranquille. À mesure qu'ils concentraient leurs efforts sur le développement de leur territoire et sur la défense du français chez eux, les Québécois se sont désintéressés du reste de la francophonie canadienne. Devant l'assimilation rapide des francophones dans certaines provinces, ils ont fini par croire que le français était condamné, sauf au Québec. Pour leur part, les souverainistes ont tenu un discours paradoxal, se désolant du triste sort réservé aux francophones par les Canadiens-anglais des autres provinces tout en feignant d'ignorer les effets catastrophiques qu'aurait la séparation du Québec sur ces mêmes populations.
Depuis l'entrée en vigueur de la Charte canadienne des droits et libertés, les francophones du Québec et des autres provinces se sont souvent retrouvés comme parties adverses devant les tribunaux. Des mesures qui étaient bonnes pour la minorité francophone des provinces anglaises étaient mal vues au Québec parce que favorables à la minorité anglophone d'ici.
L'attitude du gouvernement du Québec a commencé à changer sous le Parti québécois, avec la politique de "partenariats" lancée par la ministre Louise Beaudoin. Le gouvernement y reconnaissait que "les communautés francophones et acadiennes du Canada hors Québec sont bien vivantes ".
Au plan des mesures qu'elle contient, la politique présentée hier par le ministre Benoît Pelletier s'inscrit dans la continuité: partenariats, collaboration, échanges. Mais l'objectif est plus ambitieux, la conviction plus forte, la détermination plus grande. M. Pelletier y concrétise une idée qu'il défend depuis plusieurs années: le Québec ne doit pas se contenter d'être sympathique à la lutte des francophones du reste du pays mais devenir le véritable leader de la francophonie canadienne. Le gouvernement québécois ne doit pas seulement subventionner des activités et encourager des échanges mais faire jouer son poids dans toutes les instances où l'avenir du français au Canada est en jeu.
Cependant, l'action des politiciens ne sera pas suffisante. La "Politique du Québec en matière de francophonie" est un appel au rapprochement, aux retrouvailles des francophones du Québec et des autres provinces. "La défense et la promotion du français au Canada passent par une véritable complicité entre la société québécoise et les communautés francophones et acadiennes", explique Benoît Pelletier.
C'est ce que les Québécois francophones ont avantage à comprendre. Il y a un million de francophones dans le reste du pays. Plus ces communautés seront dynamiques, plus nous aurons su créer de liens avec elles, plus le Québec français trouvera des appuis pour son propre développement. Et mieux se portera le français en Amérique et dans le monde.
Les retrouvailles
Québec français
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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