Les promesses libérales passées à la loupe

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Le bilan libéral : dégradation des services à la population

Alors que la campagne électorale est déclenchée aujourd’hui, notre Bureau parlementaire revient sur des engagements phares que le Parti libéral a pris en 2014. Le gouvernement Couillard a livré tel que promis des budgets équilibrés, mais il a comprimé les dépenses en début de mandat en santé et en éducation. Il a réduit les impôts, mais augmenté les tarifs de garderie.




Le gouvernement le plus transparent - (BRISÉE)


Promesse


Philippe Couillard a promis de former le gouvernement « le plus transparent que les Québécois auront eu ».


Résultat


Le gouvernement Couillard a déposé en toute fin de mandat une réforme de l’accès à l’information, trop tard pour qu’elle soit adoptée. Il a précédemment restreint l’application de la loi en empêchant les citoyens d’obtenir en partie des mémoires de conseils des ministres. La Fédération professionnelle des journalistes a d’ailleurs critiqué le gouvernement dans une série du Journal sur le manque de transparence de nos élus. « À nos yeux, il y a eu dégradation de la transparence gouvernementale au cours des quatre dernières années. Le gouvernement a échoué à remplir sa promesse », a dit son président Stéphane Giroux.




Financement de la santé et l’éducation - (BRISÉE)


Promesse


Le budget de la Santé augmentera de 4 % par année, et celui de l’Éducation de 3,5 % par année.


Résultat


Le début du mandat a été difficile pour le réseau de la santé. La hausse a été de moins de 2,6 % pour les trois premières années afin d’équilibrer le budget. Pour les deux derniers budgets, la hausse a dépassé 4 %. Le réseau de l’éducation a dû se contenter de maigres hausses de 1,6 % en 2014-2015 et de 1,3 % en 2015-2016.




Des super cliniques pour l’accès aux soins - (RÉALISÉE)


Promesse


Favoriser la création de 50 super cliniques.


Résultat


Québec a mis les bouchées doubles depuis un an. Alors que le Québec comptait trois super cliniques au printemps, on en dénombre 49 aujourd’hui (dont 47 sont en opération). ILe ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a mis fin au financement des cliniques réseau afin de les inciter à devenir des super cliniques.




2000 super infirmières - (À SUIVRE)


Promesse


Le gouvernement libéral s’est engagé à ce que les Québécois puissent compter sur 2000 infirmières praticiennes spécialisées d’ici 2024.


Résultat


À ce jour, le Québec compte 512 « super infirmières », contre 230 en 2014. À cela s’ajoutent 338 infirmières praticiennes spécialisées (IPS) présentement en formation ou en stage, pour un total de 850. Le Québec doit donc former 1150 IPS d’ici 6 ans pour remplir la promesse libérale.




Fini le Québec dans le rouge - (RÉALISÉE)


Promesse


Un gouvernement libéral réalisera un surplus budgétaire dès 2015-2016 et réduira le fardeau fiscal des contribuables en éliminant graduellement la taxe santé.


Résultat


Le gouvernement a réalisé un surplus budgétaire de près de 2 milliards $ en 2015-2016 et a depuis accumulé les surplus et a complètement éliminé la taxe santé.




Éviter un choc tarifaire en services de garde - (BRISÉE)


Promesse


Les tarifs des services de garde seront indexés à compter de 2015, ce qui évitera aux familles un choc tarifaire.


Résultat


Le gouvernement Couillard a rompu sa promesse et a modulé les tarifs en fonction des revenus des parents. En vigueur depuis 2015, la modulation élève la tarification à 8,25 $ par jour pour un couple qui gagne 50 545 $. Cette contribution augmente graduellement et atteint 20,70 $ par jour pour un revenu familial d’environ 158 000 $.




250 000 emplois - (RÉALISÉE)


Promesse


Créer 250 000 emplois au cours des cinq prochaines années


Résultat


La croissance de l’emploi au Québec a traîné de la patte jusqu’en juillet 2016. Une embellie économique en 2017 a ensuite permis au gouvernement Couillard de rattraper son retard et d’afficher aujourd’hui une croissance de près de 216 000 emplois. Si l’on ramène cette promesse sur une base annuelle, soit 50 000 emplois par année, elle est atteinte, indique l’économiste Pierre Fortin. Selon Mia Homsy, directrice de l’Institut du Québec, il faudra cependant attendre en avril 2019 pour connaître cette réponse, car on ne peut extrapoler, surtout que la croissance des emplois a ralenti depuis quelques mois. Elle note toutefois qu’il s’agit majoritairement d’emplois à temps plein, une bonne nouvelle.