Aveuglés par leurs théories étriquées

Les pauvres véganes radicaux anti-viande l'ont tout faux

Dans la nature, tous les animaux finissent par se faire manger

E031093729cb0f4d287155cf3946476a

Tribune libre

Les pauvres véganes radicaux anti-viande l'ont tout faux.


Se pourrait-il qu'ils soient dans les patates (ou tout autre légume de leur choix)?



À chacune de leur manifestation, comme encore récemment en plein restaurant montréalais Joe Beef de réputation internationale, ils s'enfoncent un peu plus dans le ridicule, comme dans un sable mouvant d'idées nauséabondes. Par de tels gestes, ils n'aident certainement pas leur cause.



Voici l'argument-massue inattaquable qui m'est venu à l'idée et qui devrait en faire réfléchir plus d'un:


Dans la nature, tous les animaux finissent par se faire manger.


Tous les êtres vivants servent à en nourrir d'autres. Sans exception.


C'est là la grande loi universelle de la Nature présidant à toutes les formes de vie existant partout sur Terre ou sous l'eau depuis l'aube des temps.


Voyons voir:


1- Les animaux bébés qui s'éloignent se font attraper et dévorer


2- les animaux dans un oeuf se font découvrir et dévorer avant l'éclosion, et même dès la sortie de l'oeuf comme les tortues et les crocodiles


3- Les animaux malades se font attraper et dévorer


4- Les animaux blessés se font attraper et dévorer


5- Les animaux vieux et ralentis se font attraper et dévorer


6- Les animaux plus faibles se font attraper et dévorer


7- Les animaux forts et en santé finissent tout de même par se faire attraper et dévorer par des plus forts ou plus rapides qu'eux


8- Les animaux qui meurent de mort naturelle se font dévorer


9- Les animaux qui meurent de faim se font dévorer


C'est le sort inéluctable de tous les animaux vivants.


Finir par se faire manger par d'autres êtres vivants qui en ont besoin pour vivre eux-mêmes.


Même que la Nature considère que c'est le moyen le plus économique et rentable de maintenir une créature en vie. Une seule portion de viande équivaut à plusieurs portions de végétaux.



Allez-vous reprocher à un lion de dévorer une gazelle?


Allez-vous reprocher à un loup de dévorer une poule?



Et tant qu'à faire, allez-vous reprocher au serpent du Petit Prince d'avoir englouti tout un éléphant?



Dans l'océan, de la baleine au krill, en passant par le requin, le phoque et la multitude de poissons, tous s'entredévorent allègrement. C'est ainsi que fonctionne la chaîne alimentaire, du plus petit au plus gros, c'est ainsi que la vie se maintient.


Le monde animalier tout entier est composé de prédateurs et de proies.


Croyez-vous que tous les animaux carnivores accepteraient sans sourciller qu'on substitue de la moulée, du foin ou de la farine de grillon à leur menu habituel?


*     *     *


Au plus récent recensement, on révèle qu'il y a plus de 3 millions de chats et de chiens au Québec. Comme la nature a voulu ces animaux carnivores, ne serait-il pas normal que la viande de tous ces millions d'animaux une fois morts soit récupérée et contribue à nourrir d'autres animaux qui en ont besoin, comme dans le grand schème voulu par Mère Nature? Sinon, c'est un gaspillage éhonté de ressources naturelles dont les écolos ne veulent plus entendre parler. Ce sont des tonnes et des tonnes de bonne viande qui sont ainsi gaspillées. Quoi de plus anti-écologique?


*     *     *


Quelle est la prochaine étape de ces véganes radicaux qu'il semble décidément facile de faire voir rouge sang: parcourir sans relâche le monde dans le but de convertir un à un chaque animal de ne plus manger d'autres animaux, et de leur fournir une portion de foin ou de bonbons à chaque repas?


Certains y retrouveront la nostalgie du Paradis terrestre perdu, où tous les hommes et animaux vivaient en harmonie, doux et pacifiques, mangeant main dans la main.



Et où s'arrêteront-ils donc? Voudront-ils ensuite s'en prendre au monde des insectes pour empêcher qu'un insecte en gobe un autre?


Un autre de ces illuminés a d'ailleurs avancé le plus sérieusement du monde qu'on devrait dorénavant se laisser piquer par tous les moustiques, puisqu'ils ont le droit de se nourrir et de vivre comme tous les autres. Dans cette optique, il faudra procéder à la coupe systématique de la queue des animaux qui s'en servent pour chasser les moustiques, comme les chevaux, les chèvres et les bisons.


*     *     *



D'autre toqués voudraient interdire la pratique du jogging et de la course dans les rues, sous prétexte que cela produit un gaspillage d'oxygène précieux et que les arbres de moins en moins nombreux ont peine à convertir tout le CO2 exhalé par ces poumons humains en O2.


*     *     *



Par ailleurs, on peut se mettre d'accord sur un point, notamment celui d'éviter toute souffrance indue aux animaux au moment de l'abattage.


À ce titre, les associations véganes seraient toutes désignés pour lancer la pétition que j'ai été le premier à proposer (cliquez ici), visant à mettre fin à l'abattage rituel halal et casher, une procédure autrement sanguinaire qui prolonge cruellement le supplice infligé aux animaux sacrifiés sans pitié au nom de principes religieux dépassés.



Au nom des animaux, cette pratique doit être interdite, ainsi que la vente ou l'importation de produits d'origine halal et casher, et renforcée par le boycott de tous les restaurants qui en servent ou des commerces qui en vendent.


À quand une manifestation médiatisée des véganes anti-carnivores devant un abattoir ou une boucherie halal ou casher?


*     *     *



Un autre point faible de l'argumentation végane réside dans le fait que quand bien même vous vous priverez des délices de la viande, on continuera à en produire autant à travers le monde, mais ce seront tout simplement d'autres que vous qui s'en régaleront sans culpabilité aucune. Alors, pourquoi être les seuls à se sacrifier, si ça ne change rien à la situation en bout de ligne? Autant en profiter soi-même comme tout le monde, non?


*     *     *



Si au moins on prétextait de bonnes raisons pour diminuer la consommation de viande, comme par exemple le faire pour abaisser son taux de cholestérol (pour prévenir l'artérosclérose et les crises cardiaques) ou pour réduire le pourcentage de gras absorbé (un lien établi avec le cancer), ou même simplement pour diminuer sa facture d'épicerie. Là ça se tient.


Pour ma part, je ne mange qu'un ou deux repas de viande par semaine depuis 35 ans, alors ne pointez pas de doigt accusateur s-v-p! Même que cela fait de moi un flexitarien précurseur, 35 ans avant la tendance actuelle!


On peut décider de diminuer sa consommation de viande pour toutes sortes de raisons valables.


Mais certainement pas pour se soumettre à une bande de bruyants huluberlus qui voudraient entreprendre de reprogrammer la totalité des êtres vivants sur la planète selon leur idée fixe.



Featured 08e89f9ca3ccd008612a57afbfe02420

Réjean Labrie889 articles

  • 1 544 181

Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Charles Danten Répondre

    5 août 2020

    Soulignons par ailleurs que les végétariens qui terrorisent les bouchers et les mangeurs de viande sont des amateurs notoires d’animaux de compagnie. Ils ne semblent pas comprendre que cette forme d’exploitation animale est à mettre dans le même sac que les autres formes d’exploitation animale. Or, de deux choses l’une : ils ne font pas le rapport pour une raison ou une autre ou ils ne sont pas sincères, mais motivés par des intérêts personnels qui n’ont rien à voir avec les animaux.


    Mentionnons entre autres, le lien entre la religion et la popularité des animaux de compagnie. De fait, l’amour des animaux, un sentiment qui s’exprime notamment par le végétarisme, la défense et la protection des animaux, le droit des animaux, les soins vétérinaires, voire la simple possession d’un animal de compagnie, s'inscrit dans un mouvement social amorcé au XVIe siècle en Angleterre, à l'aube de la révolution industrielle.


    À cette époque, comme aujourd’hui, on pensait que se mettre à aimer les animaux à la façon des saints comme François d'Assise, le saint patron des animaux, était « un procédé fort ingénieux, pour établir parmi les hommes le règne pur de la charité ». Il s’agissait, souligne l'ethnologue Éric Baratay, « de purifier l'humanité, d’extirper le goût du sang et de la cruauté, de rendre l’homme meilleur pour ses congénères et donc de protéger l’humanité elle-même ». Les autorités morales et spirituelles du moment encourageaient les gens à exercer leur compassion, notamment sur un animal de compagnie.


    Mais comme le constate le philosophe Luc Ferry dans son livre, Le nouvel ordre écologique. L’arbre, l’animal et l’homme, publié aux éditions Grasset en 1992, l’amour des animaux n’est pas l’apanage du bien, du beau et du bon. Toutes les combinaisons sont possibles. On peut être bon et aimer les animaux, on peut être méchant et aimer les animaux, on peut être bon et ne pas aimer les animaux et on peut être méchant et ne pas aimer les animaux. Or, si vous éliminez ce prétendu monopole du Bien sur l’amour des animaux, vous enlevez aux animalistes leur faire-valoir moral, et par conséquent, leur source de pouvoir, car c’est en effet ce monopole qui les fait briller sur le marché de la compassion.