Avec QS et ON, ou avec la CAQ ?

Les nécessaires alliances

Pour une démarche constituante du pays

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Exercice difficile, périlleux, et peu susceptible d'aboutir vu les intérêts des appareils

Nous vivons actuellement au Québec une situation totalement antidémocratique. Malgré un appui minoritaire de la population à une peu plus de 30%, troisième chez les francophones, le parti libéral semble devoir gouverner indéfiniment le Québec, grâce au mode de scrutin actuel et à la division du vote entre les trois partis d’opposition. Et il le fait la plupart du temps à l’encontre des valeurs de la majorité de la population, tant sur le plan social (austérité, pétrole, immigration, identité) que sur le plan national.

Pourtant, les Québécoises et les Québécois sont toujours très majoritairement souverainistes ou nationalistes, mais c’est toujours le statu quo qui se maintient, ancrant ainsi la perception qu’aucune solution ne pourra jamais s’imposer, créant ainsi un climat malsain de résignation.

Contrairement à beaucoup de commentateurs, je suis convaincu que la nécessaire alliance entre les partis souverainiste d’opposition se fera d'ici 2018 car elle est dans leur intérêt et surtout dans l’intérêt supérieur du Québec. Quant à une alliance avec la CAQ, c'est une autre histoire qui ne peut être envisagée qu'après la prochaine élection. La CAQ actuellement, divise le vote fédéraliste, ce qui nous est favorable. Une alliance électorale avec le PQ ne pourrait que renforcer le parti libéral. Voilà pourquoi elle ne se fera pas. Par contre une alliance autonomiste-souverainiste doit être considérée.

L’alliance entre les partis souverainistes

L’alliance entre les partis souverainistes, PQ, QS et ON a commencé à se développer à travers les États généraux sur la souveraineté, lancés par le Conseil de la souveraineté en 2012, auxquels de nombreux militants de ces trois partis et du Bloc québécois ont participé. Ces États généraux ont proposé d’entreprendre une démarche constituante fondée sur la souveraineté populaire. Les discussions entre les partis se poursuivent actuellement au plus haut niveau dans le cadre des Organisations unies pour l’indépendance (OUI-Québec).

On a noté récemment un changement d’attitude au PQ. On ne parle plus d’absorber les autres partis mais de faire alliance avec eux. Du côté de Québec solidaire on est désormais prêt à discuter avec le PQ de démarche stratégique. On met fin ainsi aux légendes urbaines à l'effet que le PQ serait un parti de droite (selon certains "solidaires"), ou que QS serait un parti fédéraliste (selon certain péquistes). Ces discours, totalement contre-productifs pour établir une position commune d'ici la prochaine élection, sont en train de faire place à une ouverture à la collaboration entre partis souverainistes.

Sur le plan de la lutte nationale, les programmes de QS et d’ON prévoient déjà le lancement d’une démarche constituante après la prochaine élection, menant à l’élaboration d’une constitution qui serait suivie d’un référendum au cours du mandat de 4 ans. Le programme du PQ prévoit lui aussi une assemblée constituante probablement après un référendum « tenu au moment opportun ». Ce programme devra être modifié au congrès national de l’an prochain dans le but d’harmoniser les démarches. Sur le plan social, les programmes sont assez compatibles sur plusieurs questions comme on l’a vu récemment sur le mode de scrutin.

C’est évidemment sur le plan électoral que l’alliance sera difficile. Elle est toutefois indispensable pour favoriser l’élection d’une majorité d’indépendantistes à l’Assemblée nationale pouvant lancer une telle démarche constituante. Rappelons qu’en 2012, sans la division du vote des souverainiste dans 26 circonscriptions, une telle majorité de députés aurait été atteinte et le désastre de 2014, évité.

Une alliance avec la Coalition avenir Québec ?

La coalition avenir Québec renoue actuellement avec ses origines autonomistes : effort majeur de francisation, contrôle de notre immigration, transferts de point d’impôt pour contrer le déséquilibre fiscal, déclaration de revenu unique, rapatriement des fonds fédéraux pour la culture et les infrastructures culturelles, pouvoir total sur l’évaluation environnementale, abolition du sénat et de la fonction de lieutenant-gouverneur.

Tous ces objectifs autonomistes, auxquels adhèrent la vaste majorité de la population, vont nécessairement se heurter à l’intransigeance du Canada qui n’a aucun intérêt à accorder de tels changements au Québec. La seule façon pour la CAQ d’avancer est de faire appel à la pression populaire, et pour cela, les autonomistes ont besoin des souverainistes.

La CAQ et tous les gens qui croient possible l’autonomie du Québec dans le Canada ont tout intérêt à participer à une démarche constituante comme celle proposée par les États généraux sur la souveraineté. Les partis indépendantistes, une fois majoritaires à l'Assemblée Nationale ont également intérêt à les y inviter et même à l’organiser avec eux. Quel que soit le statut futur du Québec, il faudra qu’une majorité de la population l’appuie. Pour cela il faut qu’on en débatte sérieusement dans la population pour faire évoluer les idées. C'est ce qu'on n'arrive pas à faire depuis 1995.

Dans une telle démarche constituante où on accepte au départ le principe de la souveraineté du peuple québécois et son droit de choisir sont statut politique, on réalisera un large débat entre souverainistes et nationalistes sur les objectifs et les projets collectifs largement partagés dans la population. On le fera indissociablement des compétences nécessaires pour les réaliser. Ces débats, largement médiatisés, permettront de faire croître l’appui au rapatriement de ces compétences ET à l’indépendance comme cela avait été amorcé dans les années 90 par la Commission Bélanger-Campeau.

On pourra dégager de l’exercice une liste commune de compétences à rapatrier faisant consensus et, possiblement deux projets de constitution, un projet autonomiste et un projet indépendantiste qui seraient tous deux soumis à la population par voie référendaire. Il sera intéressant alors de voir comment le Canada anglais pourrait contrer très longtemps une volonté majoritaire manifeste d'émancipation du peuple québécois. Après un certain temps, en cas de blocage, une déclaration d’indépendance deviendra acceptable dans la population et aux yeux de la communauté internationale.

Ainsi, une démarche constituante appuyée par tous les partis d’opposition apparaît comme une condition indispensable pour débloquer l’impasse actuelle dans laquelle nous nous trouvons depuis 1995. Mais pour pouvoir la réaliser, il faut d'abord une alliance électorale de tous les partis indépendantistes.

Squared

Gilbert Paquette68 articles

  • 99 647

Ex-ministre du Parti Québécois
_ Président des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO)

Gilbert Paquette est un chercheur au Centre interuniversitaire de recherche sur le téléapprentissage (CIRTA-LICEF), qu’il a fondé en 1992. Élu député de Rosemont à l’Assemblée nationale du Québec le 15 novembre 1976, réélu en 1981, Gilbert Paquette a occupé les fonctions de ministre de la Science et de la Technologie du Québec dans le gouvernement de René Lévesque. Il démissionne de son poste en compagnie de six autres ministres, le 26 novembre 1984, pour protester contre la stratégie du « beau risque » proposée par le premier ministre. Il quitte le caucus péquiste et complète son mandat comme député indépendant. Le 18 août 2005, Gilbert Paquette se porte candidat à la direction du Parti québécois. Il abandonne la course le 10 novembre, quelques jours à peine avant le vote et demande à ses partisans d’appuyer Pauline Marois. Il est actuellement président du Conseil d’administration des intellectuels pour la souveraineté (IPSO).





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13 commentaires

  • Robert J. Lachance Répondre

    25 avril 2016

    Un sondage Internet réalisé auprès de citoyens ayant le droit de vote dans l’ensemble des régions du Québec par Léger les 21 et 22 mars 2016 contenait deux questions sur d’imaginables coalitions entre le PQ et la CAQ ou le PQ et QS.
    Le tableau joint présente les questions posées et les résultats obtenus. Il montre que pour une coalition PQ et CAQ la proportion de votes pour la coalition égale celle pour le PLQ, 31 %. QS obtient 12 % des votes. Autant que 26 % des répondants ne choisissent pas un parti ou la coalition.
    En réponse à une imaginable coalition PQ et QS, le PLQ obtient 28 % des votes, la coalition 31, la CAQ 17. Autant que 25 % des répondants ne choisissent pas un parti ou la coalition.
    J’imagine comme vous écrivez qu’une démarche citoyenne plutôt que partisane « où on accepte au départ le principe de la souveraineté du peuple québécois et son droit de choisir sont statut politique réalisera un large débat entre souverainistes et nationalistes sur les objectifs et les projets collectifs largement partagés dans la population.»

  • Robert J. Lachance Répondre

    19 avril 2016

    En 2012,
    - 26 ?
    Bryan Breguet a estimé plutôt 11, au plus 15. « Les 11 comtés en questions sont: Jean-Lesage, La Prairie, L'Assomption, Laurier-Dorion, Maskinongé, Papineau, Richmond, Saint-Henri-Saint-Anne, Saint-Jérôme, Trois-Rivières et Verdun. »
    11 ajoutés à 54 aurait fait 65, soit suffisant pour l’obtention d’une mince majorité de 2 de plus que 63 sur 125.
    Vous affirmez : « sans la division du vote des souverainiste dans 26 circonscriptions, une telle majorité de députés aurait été atteinte et le désastre de 2014, évité. » Avec seulement 11 circonscriptions, votre conclusion tient encore.
    En 2012, Bryan avait une recommandation pour Mme Marois. Que ferait Bryan en 2016 s’il était PKP ?

  • Robert J. Lachance Répondre

    18 avril 2016

    « Mais pour pouvoir la réaliser, il faut d’abord une alliance électorale de tous les partis indépendantistes. »
    - la ?
    A - une démarche constituante partisane
    B - le déblocage de l’impasse actuelle
    C - l’élection d’une majorité d’indépendantistes à l’Assemblée nationale
    D - l’alliance des partis indépendantistes
    E - une démarche constituante non-partisane
    F - tous ces sens
    G - aucun de ces sens
    H - ne sais pas
    - Pas B, déblocage est masculin.
    - Pas D, ce serait tautologique.
    - Pas F, G ou H, c'est ajouter pour faciliter la tâche.
    - J’avance. A, C ou E.
    - Si j’avais 100 points de préférence à répartir entre ces trois sens à attribuer à "la", ça irait comme suit :
    A, 30
    C, 10
    E, 60
    T, 100

  • Robert J. Lachance Répondre

    16 avril 2016

    Cinquième tableau, deuxième de deux sur les circonscriptions prenables au PLQ en 2018. Il complète les tableaux 2, 3 et 4 pour couvrir les 71 circonscriptions détenues par le PLQ.
    Le tableau en contient 3. Au tableau supérieur, entre les colonnes PQ, CAQ et QS, le nombre le plus élevé a été souligné. Sur 11 nombres, le PQ a obtenu 7 soulignés, la CAQ 4 et QS 0. Une alliance pourrait être négociée en tenant compte de ces majorités entre les partis à allier. En nombre de votes, le PQ domine substantiellement à 102 619 contre 82 856 pour la CAQ, 27 598 pour QS et 2 924 pour ON.
    En bas, à gauche, vous trouvez un sommaire des tableaux 2, 3, 4 et 5. Il expose que le candidat.e du PQ est arrivé.e deuxième dans 45 circonscriptions sur 71. La CAQ a obtenu 23 deuxième, QS 3 et ON 0.
    En bas à droite, la gauche du tableau rappelle la répartition des élu.e.s à la suite des élections de 2012 et 2014; la troisième colonne indique la situation actuelle à la suite d’une élection partielle dans Chauveau ou le PLQ a fait un gain au dépend de la CAQ.
    La droite de ce même tableau propose au peuple plurinational du Québec un changement génial pour octobre 2018. La quatrième colonne indique quelle aurait été la répartition des élu.e.s en 2014 sous un mode de scrutin proportionnel.
    J’ai retenu de mes tableaux que 38 circonscriptions étaient imprenables par les autres partis. Sous hypothèse que les 33 comtés restants détenus par le PLQ sont effectivement gagnés par les autres partis, la cinquième colonne montre quels seraient les gains pour chaque partis. Je suis arrivé à ces nombres en retenant comme dénominateur 73, la somme de 32, 29, 9 et 3 et comme numérateur ces nombres, respectivement.
    La dernière colonne établit que le prochain gouvernement serait minoritaire. J’imagine que le Lieutenant-gouverneur inviterait le PQ à former le gouvernement.

  • Robert J. Lachance Répondre

    15 avril 2016

    @ Jacques Binette et tous,
    Le NPD-Québec ou [NPDQ->https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouveau_Parti_démocratique_du_Québec] a porté ce nom de 1963 à 1995.
    Un Nouveau Parti démocratique du Québec existe autorisé chez la DGEQ depuis le 30 janvier 2014, avant le 7 avril, mais depuis ?
    Jean-François Paradis en est devenu le représentant officiel le 1 janvier 2016. Ne vous trompez pas, il ne s’agit pas de ce [François Paradis->https://www.google.ca/?gws_rd=ssl#q=François+Paradis].
    Je n’ai pas trouvé de site internet chez Google pour Nouveau Parti démocratique du Québec.
    Ceci écrit, je m’attends surtout à un mouvement fort social-démocrate non-partisan d’ici 2018 beaucoup plus qu’à un Nouveau parti démocratique du Québec actif dans le paysage politique excitant au Québec.
    J’ai entendu Joseph Facal, Paul et Paul, Paul Saint-Pierre Plamondon, PSPP, et Paul Journet, à BazzoTV, 24 mars, Discussion; Édito Camil Bouchard, Paul Journet et Micheline Lanctôt.
    J’ai aussi lu Gilbert Paquette ci-devant.
    Congé de graphique ce soir.
    À demain !

  • Robert J. Lachance Répondre

    15 avril 2016

    Quatrième tableau, premier de 2 sur des circonscriptions prenables au PLQ en 2018.
    Même disposition que dans les précédents, sauf que la colonne des majorités a été collée à droite de celle du nombre de votes obtenus. La dernière colonne a été renommée Tot. A. pour total autres, puisqu’il ne s’y trouve pas que des indépendantistes mais, avec la CAQ, des nationalistes autonomistes et des nationalistes fédéralistes.
    Entre les colonnes PQ, CAQ et QS, le nombre le plus élevé a été souligné. Sur 20 nombres, le PQ a obtenu 11 soulignés, la CAQ 8 et QS 1. Une alliance pourrait être négociée en tenant compte de ces majorités entre les partis à lier. En nombre de votes, la CAQ domine assez à 164 012 contre 152 610 pour le PQ, 46 798 pour QS et 4 964 pour ON.
    Si dans le haut du tableau les majorités sont impressionnantes et imprenables sans une alliance entre les péquistes et les caquistes, celles du bas sont moins élevées mais tout aussi imprenables sans les caquistes.
    Ayoye la parité pour ceux et celles qui y tiennent.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2016

    Une nouvelle est sortie il y deux jours dans La Presse qui est passée inaperçue. De plus en plus de néo-démocrates demandent qu'Un NPD-Québec effectif soit mis sur pied afin de pousser le socialisme canadien de l'avant au Québec. Si cela se fait, une partie de l'aile fédéraliste de QS se trouverait un nouveau bercail. De plus, un NPD-Québec profiterait de l'appui d'un certain nombre de Libéraux écoeurés des malhonnêtetés de ce parti. Verrait-on une nouvelle coalition indépendantiste créée alors que ceux qui appuient le Canada seraient divisés en CAQ-PLQ-NPD (et peut-être-même PC, qui existe lui- aussi)? J. Binette, Montréal

  • Robert J. Lachance Répondre

    14 avril 2016

    Voici le deuxième tableau sur le territoire imprenable en 2018 au PLQ. IL n’y a que 2 comtés où la CAQ pourrait y être victorieuse si suffisamment d’indépendantistes souples du PQ, de QS et d’ON votaient en sa faveur.
    Dans Bellechasse, les indépendantistes font 15 932. Il y manquerait environ 5 200 votes à la CAQ pour doubler Mme Vien à condition qu’elle n’améliore pas sa performance. C’est 33 % des indépendantistes souples. Ça se joue ?
    Dans Louis-Hébert, les indépendantistes font 18 597. Il y manquerait environ 8 700 votes pour doubler M. Hamad si celui-ci ne perd pas d’adeptes. C’est 47 %, près de la moitié, des indépendantistes qui accepteraient d’être souples. Ça va chercher.
    Aux Îles-de-la-Madeleine, le PQ est deuxième. À lui seul, M. Chevarie a environ le même nombre de votes, 4 137 que les autres candidats, 4 126. IL faudrait que 100,3 % des caquistes votes pour le PQ. Ça se peux-tu ? Ça donne à réfléchir, faire la conversation et surveiller le vent localement.
    Dans Beauce-Sud, en avril 2014, il manquait 4 146 votes à la CAQ pour égaler le compte de Robert Dutil, le candidat libéral. Les indépendantistes y sont pour 3 263. Ça ne fait pas basculer la balance. Il y a eu partielle dans ce comté le 9 novembre dernier. Paul Busque pour le PLQ a obtenu une majorité de 3 759 voix devant la CAQ 6 237, le PQ 1,429, QS 405 et ON 290. Le Parti conservateur du Québec - Équipe Adrien Pouliot a obtenu 615 votes. En pourcentage de bulletins valides, le PLQ est passé de 50,5 à 52,2 %, la CAQ de 38,2 à 32,6, les indépendantistes de 9,7 à 11,1. C’est à suivre localement.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    13 avril 2016

    Châteaubriand et la Nécessaire alliance franco-russe.
    Enfin Chateaubriand propose à la diplomatie française de soutenir la Russie dans l'affaire orientale et de s'adresser ainsi au tzar: (La Russie voulait entrer en Turquie pour défendre les Chrétiens d'Orient)
    « Nous pouvons tenir ce langage à Nicolas:" Vos ennemis nous sollicitent; nous préférons la paix à la guerre, nous désirons garder la neutralité. Mais enfin si vous ne pouvez vider vos différends avec la Porte (Istanbul) que par les armes, si vous voulez aller à Constantinople, entrez avec les puissances chrétiennes dans un partage équitable de la Turquie européenne. »
    Et de juger ainsi les intérêts des deux grandes nations alliées:
    « J'ai fait voir assez que l'alliance de la France avec l'Angleterre et l'Autriche contre la Russie est une alliance de dupe, où nous ne trouverions que la perte de notre sang et de nos trésors. L'alliance de la Russie, au contraire, nous mettrait à même d'obtenir des établissements dans l'Archipel et de reculer nos frontières jusqu'aux bords du Rhin. »
    On sait que de Gaulle était un lecteur de Chateaubriand, avec qui il partageait un certain pessimisme historique… De Gaulle d'ailleurs pensait que « la Russie boirait le communisme, comme le buvard boit l'encre ». Quant à la France, elle boirait souvent la « tasse », en 1919 comme en 1939 ou 56, en se mettant aux ordres des Anglo-Saxons!
    Apprendre de l'Histoire: Unir nos intérêts communs!

  • Robert J. Lachance Répondre

    13 avril 2016

    « Quant à une alliance avec la CAQ, c’est une autre histoire qui ne peut être envisagée qu’après la prochaine élection. »
    - Pas d’accord complètement !
    D’accord que dans des comtés imprenables par le PQ, QS, ON et même la CAQ fédéraliste mais nationaliste et autonomiste, les indépendantistes et les solidaires n’ont rien à gagner à s’allier aux autonomistes encore fédéralistes pour 2018; même ensemble, ils ne feraient pas le poids contre le PLQ. À l’impossible nul n’est tenu.
    Voyez sur le blogue de Jean-François Lisée ! 18 députés du PLQ en tête pour la grandeur de leur majorité sur leur plus proche adversaire, en pourcentage.
    À un prochain tableau pour les comtés prenables.
    Le présent expose par circonscription le nombre de votes obtenus par Mmes (5) et MM. (15) les député.e.s. Ayoye la parité … Viennent ensuite les nombres de votes pour le PQ, la CAQ, QS et ON. La somme de ces nombres forment la colonne foncée suivante.
    Le tableau se termine par le nombre de votes qui séparent le gagnant de son plus proche adversaire.
    Le bas du tableau indique que dans le château-fort libéral couvert, le PQ va chercher 65 285 votes, la CAQ 61 789, QS 31 434 et ON 2 418.

  • Robert J. Lachance Répondre

    12 avril 2016

    Merci de vous occuper de cela.
    Je trouve votre compte-rendu charpenté, instructif, inspirant, divertissant, structurant, orientant; j’attends la suite, ça sent la coupe vers 2022.
    « Sans la division du vote des souverainistes dans 26 circonscriptions, une telle majorité de députés aurait été atteinte et le désastre de 2014, évité. »
    C’était il y a … La démocratie a ses externalités négatives dirait « Darwin ».
    Pour 2014, cet article de Jean-François Lisée est éclairant.
    Je me suis suis servi du bas du tableau qu’il offre à cette page pour élaborer celui que je joins. J’ai titré territoire indépendantiste échappé le 7 avril 2014.
    Trois circonscriptions n’ont pas été échappées : Gouin, Mercier et SainteMarie-Saint-Jacques. C’est inspirant pour 2018.
    Borduas, Groulx, Chambly, Crémazie, Saint-Hyacinthe, Masson, Repentigny, Deux Montagnes, Iberville, Blainville, Johnson et Mirabel ont été à la CAQ.
    Sherbrooke, Crémazie, Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Saint-François, Charlevoix, Champlain et Saint-Maurice sont allés au PLQ.
    La CAQ et le PLQ se sont partagés les balles échappées.
    La première colonne du tableau indique en regard des gagnants le nombre de votes qu’ils ont obtenus. Les trois suivantes révèlent les nombres de votes obtenus par les PQ, QS et ON. La suivante en expose un total Indépendantiste. La majorité du gagnant est à la colonne suivante. La dernière colonne range les circonscriptions par ordre décroissant de majorité de votes indépendantistes.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 avril 2016

    Analyse intéressante, mais là où je ne suis pas c'est lorsque M. Paquette affirme que:
    "La CAQ et tous les gens qui croient possible l’autonomie du Québec dans le Canada ont tout intérêt à participer à une démarche constituante comme celle proposée par les États généraux sur la souveraineté." Les autonomistes ne vont pas participer à une telle opération à mon avis parce qu'ils ne veulent pas un pays du Québec, ils veulent un Canada uni dans lequel le Québec demeurera une province, peut-être avec plus de pouvoirs, peut-être avec moins, mais Québec dans le Canada. Les autonomistes veulent le pouvoir provincial et faire une "job" honnête.
    Pendant plusieurs années, l'ADQ et la CAQ oscillaient dans leur position constitutionnelle, ne voulant pas prendre position, désormais, Legault a fait son choix: le nationalisme canadien-français à l'intérieur du Canada. C'est écrit noir sur blanc sur le site de la CAQ, je cite:" ... lance un appel à tous les nationalistes du Québec. Je les invite à se rallier autour d’un projet qui permettra au Québec d’avancer et de s’affirmer à l’intérieur du Canada....faire en sorte que le Québec s’implique de manière constructive en tant que véritable partenaire au sein de la fédération canadienne...Ainsi, la CAQ préconise pour le gouvernement québécois un rôle actif en matière de relations intergouvernementales canadiennes. Cette position est sans arrière-pensées, sans intentions cachées... son objectif central qui est d’accroître l’autonomie et les pouvoirs du Québec dans le Canada." etc..., etc...
    Bref, ce n'est pas ÉGALITÉ ou INDÉPENDANCE , mais UN PEU PLUS OU IL NE SE PASSERA RIEN!
    Il y aura un congrès de la CAQ prévu pour l'Automne 2016, je ne vois vraiment pas ce parti adopter autre chose que ce programme, d'autant plus que M. Legault pense qu'il peut monter plus haut que le PQ-QS-ON dans les sondages et dépasser les Libéraux. On peut peut-être imaginer une alliance PQ-QS-ON prendre le pouvoir et la CAQ changer de position après coup, mais je vois plutôt la CAQ et les Libéraux s'unir contre les indépendantistes. Mettons tous nos efforts à une entente électorale PQ-QS-ON qui est possible si le PQ fait des concessions majeures. J. Binette, Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    11 avril 2016

    Vous soulevez M. Paquette plusieurs éléments qui font partis de la démarche vers le projet de Pays, que partage, selon moi une majorité de Québécois!
    Je crois que la loi 99, votée à l'unanimité à l'A.N. est le socle sur lequel doit reposer le Pays du Québec!
    Donc chacun de nous qui voulons devenir maître chez-nous doit faire la promotion de cette loi 99!