Les gratte-ciel continuent à tanguer depuis l’onde de choc du Brexit. Pour la première fois, les élites politiques, culturelles, financières et médiatiques ont conscience qu’elles peuvent perdre. Cependant, et au lieu de se remettre en cause et de tirer les leçons de leur échec, les mondialistes ressemblent à des enfants capricieux privés de dessert. Depuis vendredi, certains tapent du clic sur la table afin d’exiger un nouveau référendum. Pour eux, la démocratie est censée être du côté des gentils — ce qu’ils sont persuadés d’être —, et le gentil, eh bien, ça gagne toujours à la fin ! D’autres, souvent jeunes, déversent leur mépris sur ces « vieux » qui ont majoritairement voté pour le Brexit, et aimeraient qu’ils se voient retirer leur droit de vote. Face à la beauté et la dignité de ce que « la citoyenneté européenne » a réussi à produire, on ne peut être qu’admiratif et envieux…
Au-delà du Brexit, ce référendum marque un coup d’arrêt sur 40 ans de manipulation mondialiste, consistant à alterner :
– la peur (ex. : sortir de l’Union européenne aura pour conséquence le chaos) ;
– la menace (ex. : Macron désirant « lâcher » les migrants de Calais sur le Royaume-Uni) ;
– la culpabilisation (ex : la mort de Jo Cox est le résultat de la haine, du racisme, du sexisme et de l’homophobie des pro-Brexit) ;
– la compassion (ex. : organisation de chaînes humaines à travers l’Europe, pleines de bisous et de câlins à destination des Britanniques, ou encore lecture d’un poème d’amour par un député autrichien).
Bien entendu, on ne peut pas nier les conséquences du Brexit sur les marchés financiers. Mais c’est la même chose après chaque événement politique. Par exemple, en 2012, lors de la réélection d’Obama, mais aussi à la suite du premier tour de l’élection présidentielle française, les marchés financiers avaient également chuté.
En somme, la plus grande faille de l’idéologie mondialiste consiste à croire qu’il ne peut y avoir d’avenir possible en dehors de l’économie. Pour les mondialistes, il est impensable que l’on puisse préférer défendre l’identité et la souveraineté plutôt que la croissance et le PIB. Ne comprenant pas les différences subtiles et complexes qui font que l’on est attaché à une culture et à une histoire, ils ne peuvent que mépriser ce qu’ils ne peuvent acheter, puisque sans valeur monétaire. Mais, finalement, ce sera à cause de ce déni d’humanité que les mondialistes perdront pour de bon.
Ou, pour citer Churchill :
Le destin de l’humanité ne peut se résumer à l’acquisition de bien matériel. Lorsque de grandes causes sont en mouvement dans le monde, nous apprenons que nous sommes des êtres spirituels et non pas juste des animaux. Il se passe alors quelque chose dans l’espace-temps, et au-delà de l’espace-temps, qui — que cela nous plaise ou non — se nomme le devoir. »
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