En fait, ce que nous demandons à une société fondée sur le libéralisme économique ou politique de faire, elle ne peut le réaliser. Elle ne saurait le céder, dirions-nous, qu’à la seule condition que le pouvoir du patronat, celui de l’État que Couillard représente ou celui du privé, ne soit ébranlé au point d’être menacé de changer de main.
Il est plus que temps que la stratégie du mouvement syndical soit fondée sur des moyens éprouvés de lutte à grande échelle. La grève générale, instrument puissant du combat politique par excellence des travailleurs, geste élargi pour populariser nos revendications, dont celle d’un 1er Mai férié, ouvrirait la perspective d’une large volonté d’ébranler le pouvoir autant dans le secteur marchand (le privé) que non marchand (le public). C’est la manière la plus décisive pour que les Libéraux sentent le pouvoir leur échapper à cause de sa remise en cause par le plus grand nombre exprimant une volonté massive de ne pas reculer devant le chantage aux coupures et à l’austérité.
Souvenons-nous des étudiants qui, selon Charest lui-même, «menaçaient l’ordre établi». C’est d’ailleurs ce qui nous a permis de le mettre à la porte. Le mouvement ouvrier ne devrait pas fixer la barre moins haute. Il pourrait lui aussi ébranler les colonnes du temple et faire comprendre largement que ce à quoi il aspire, c’est à une victoire convaincante sur le néolibéralisme et ses méfaits sur les salaires, les conditions de travail et les services publics.
Le parti communiste du Québec se solidarise avec l’appel lancé par de nouveaux groupes militants qui souhaitent voir ouvrir le débat sur la grève sociale et politique. Une pression de masse dans tous les secteurs du mouvement ouvrier concentrée autour de la journée du 1er mai peut faire reculer Couillard sur bien des points. Sa volonté politique de se montrer sous ses véritables couleurs de représentant des classes dominantes l’expose à la colère populaire. Celle-ci peut aussi se manifester chez nos membres dans un mouvement unitaire en crescendo, démocratiquement endossé par des assemblées générales, vers l’ultime moyen d’un débrayage de grande ampleur ce printemps 2015.
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