réplique à Jacques Noël

les Innus et nous

Tribune libre

En lisant le texte de M. Jacques Noël, Roméo Saganash doit démissionner, j'ai voulu lui dire un peu ce que d'autres ont dit en commentaire mais je voulais insister sur les mentalités. Puis j'ai pensé à ce texte que j'ai publié le 18 janvier 2002 sur mon blog Questions de société, à l'époque. Je le présente comme un commentaire sur les récents événements concernant les amérindiens (Bonnardel et Saganash).
Le 14 décembre 2001 l'émission Zone Libre nous présentait un reportage d'Esther Lapointe et de Sylvie Joly, Les Innus. Des négociations qui changeront l'Histoire, au sujet des négociations en cours entre nos gouvernements et la nation Innue.
Mario Cloutier, dans Le Devoir du 11 janvier 2002, nous apprend qu'une entente de principe a été conclue le 21 décembre avec les Innus de l'ouest du territoire. On présume qu'elle sera annoncée à la fin du mois, lorsque le texte formel de l'entente sera produit. Une communauté Innue, Essipit, est intégrée au village où j'habite, Les Escoumins, qui se trouve à l'ouest du territoire, en Haute Côte-Nord.

ce que nous sommes
Notre village, Les Escoumins, a la particularité d'intégrer en son sein une réserve indienne, selon son vulgaire statut fédéral. 180 autochtones, des Innus, habitent Essipit tandis qu'il y a 2100 blancs dans le reste du village.
Le village a été fondé en 1846. Une entreprise forestière était en opération et a permis au village de se développer. Dans le reportage, le maire des Escoumins, Marc Bouchard, a dit que les autochtones ne seraient arrivés que 30 ans plus tard. Ils étaient "métisses" et sont devenus ce qu'ils sont aujourd'hui selon les traités signés. Mais il faut ajouter que les Innus vivaient en nomade, et que le fait qu'il n'y avait pas d'établissement permanent sur le territoire actuel des Escoumins ne signifie pas qu'ils ne l'habitaient pas. C'est notre façon de voir les choses qui nous fait dire cela.
Essipit est une communauté gouvernée par un Conseil de bande, selon la tradition telle que la reconnaissent nos gouvernements provincial et fédéral. Les lois du Québec et du Canada s'appliquent sur le territoire d'Essipit; mais le Conseil de bande est plus qu'une simple municipalité parce qu'il n'y a pas d'autre instance plus haute parmi les communautés qui régissent la vie Innue. Cette autorité locale Innue parle donc directement (par ses négociateurs) aux représentants de nos gouvernements nationaux. Il y a 11 communautés Innues réparties à l'est du Québec, au Saguenay - Lac St-Jean et sur toute la Côte-Nord, au-delà de la route 138, et jusqu'au Labrador. Il y a ici 16000 Innus selon le reportage. Et 400000 blancs dans la région concernée.
Nous, des Escoumins et d'Essipit, vivons ensembles depuis toujours, c'est-à-dire depuis la naissance du village en 1846. Depuis 20 ans environ, Essipit s'est rapidement développée, ils ont su construire et aménager leur communauté, s'intégrant économiquement au monde. Les réalisations d'Essipit en font un modèle du genre. C'est le plein-emploi, et la moitié des employés n'est pas autochtone, c'est-à-dire que des blancs participent à la vie et au développement d'Essipit.

les droits ancestraux
La Constitution canadienne reconnait des droits ancestraux aux autochtones. Ce sont les droits qui sont issus d'une pratique ou d'une tradition qui caractérisent la culture autochtone. Ces droits concernent la chasse et la pêche. Les négociations en cours doivent déterminer la manière d'exercer ces droits. Mais les autochtones réclament des droits sur tout le territoire qu'ils occupaient avant que ne viennent les blancs. En tant que premiers occupants du territoire, ils ont le statut d'aborigène. Que signifie exactement ce titre, quelle est sa conséquence?
Le Canada a toujours eu comme politique la signature de traités qui favorisent l'extinction des droits des autochtones sur leurs territoires, mais ce ne serait plus le cas dans l'entente de principe qui vient d'être conclue. Ce nouveau comportement du Canada, enfin honnête bien qu'il soit fort tardif, mérite d'être souligné. Le Canada non seulement reconnait mais accepte l'existence d'un autre peuple en son sein, il accepte son droit légitime de vivre selon ce qu'il est. Mario Cloutier signale que cela ne fait pas l'affaire de certaines personnes à Ottawa, ce qui n'étonnera personne. Le traité à venir garantira les droits ancestraux et reconnaitra probablement de nouveaux droits aux autochtones.

la négociation
Le gouvernement du Québec, en tant que propriétaire du territoire revendiqué, le gouvernement du Canada, en tant qu'État fédéral dont la souveraineté l'autorise à traiter avec les nations, et quatre communautés de la nation Innu (de l'ouest du territoire) sont en négociation depuis janvier 2000. Des négociations se poursuivent toujours avec les communautés plus à l'est.
On cherche une base de négociation afin d'obtenir un traité, et il y aurait un accord de principe en 3 points :
- les droits des Innus (en particulier l'autonomie gouvernementale)
- des compensations financières
- l'attribution de territoires
Selon le reportage, les Innus recevront 250 millions de dollars en compensations de l'État fédéral (le Canada), 90 millions de l'État Québécois pour les aménagements passés d'Hydro-Québec, et dorénavant, des redevances de 3% sur l'exploitation des ressources naturelles (coupes forestières, hydro-électricité, chasse, pêche, villégiature, bleuetières, ...) du territoire revendiqué, soit le quart du Québec. Cela représente 6 millions de dollars par année. Il y a aussi 600000 mètres cubes de bois qui seront réservés aux Innus pour l'exploitation forestière (5% de la capacité forestière de la région). De plus, et c'est le point névralgique chez nous, des territoires seront donnés aux autochtones, c'est-à-dire enlevé à l'État du Québec pour devenir la propriété de la communauté Innu. On parle de 535 kilomètres carrés en tout. On peut penser que les occupants actuels de ces territoires (dans notre cas on soupçonne des propriétés riveraines du St-Laurent, sur la côte des Escoumins et de ses alentours) seront expropriés, ou paieront leur impôt foncier à la communauté Innu, ou toute autre forme de locations qui leur est propre puisque ces blancs demeureront désormais en territoire autochtone.

les perceptions
Il faut comprendre la susceptibilité des gens. Bernard Landry, Guy Chevrette, et qui du fédéral?, nous ne les croisons pas au marché, au bureau de poste ou dans les bars. Les dirigeants d'Essipit, oui, nous vivons avec eux.
Bien des gens de mon entourage se sentent floués, ils ont peur de se retrouver devant le fait accompli sans avoir eu leur mot à dire (ont-ils tort?). Ici, bien des blancs vous diront que les indiens ont su faire fructifier l'argent de nos taxes au lieu de le boire comme c'était le cas ailleurs. Les autochtones diront qu'ils emploient des blancs, qu'ils achètent beaucoup chez les blancs, etc. C'est vrai, mais ça ne change rien à l'inéquité ressentie. Bien des blancs feraient la même chose (employer des gens et acheter localement) s'ils avaient les mêmes moyens. Il y a toujours des récriminations de ce genre mais j'ai toujours pensé qu'il ne fallait pas en vouloir aux personnes, que nous en ferions autant à leur place, que c'est le système de "subventions aux autochtones" (qui découlent des traités signés avec nos gouvernements) qui est à questionner. Et quand on dit qu'il faut changer le système, eh bien c'est ce que vise l'entente conclue.
Même s'il y a eu dans certains cas concurrence déloyale (l'essence ou les cigarettes par exemple), cela est le fait du système, pas des gens. Il m'est facile de dire cela librement puisque je ne suis pas commerçant. Des amis blancs et des amis Innus m'en voudront peut-être pour mes propos dans ce texte, mais je n'ai pas de mauvaises intentions, je ne veux que discuter, je dois donner mon point de vue, c'est le moment je crois, je suis chez moi tout de même. Je corrigerai mes erreurs si nécessaire.
Bien que nous n'ayions encore aucun détail quant aux territoires annexés à Essipit, je crains qu'une de mes amies ne voie la terre familiale y passer, qu'ils perdent la ferme et tout leur patrimoine. Ceci est un détail du point de vue de l'entente entre des nations, mais c'est crucial pour les habitants locaux. Tous les propriétaires de chalets et tous les pourvoyeurs se verront-ils imposer des choses dont ils sont actuellement protégés? Que signifiera, en termes d'emplois, le partage de l'exploitation forestière avec les Innus? Denis Ross, le chef d'Essipit, nous assure qu'il n'est pas question de mettre personne dehors et je ne doute pas de sa bonne foi. Mais il ajoute qu'il faudra respecter certaines conditions nouvelles, c'est évident, puisque le territoire sera désormais propriété Innue. A cause de bien des choses, les blancs ne veulent pas payer un loyer aux indiens pour leur espace vital séculaire, ni leur verser de nouvelles taxes le cas échéant. Alors ça risque de tourner à la confrontation. Il y a déjà eu par le passé des affrontements violents entre les blancs et les indiens au sujet de l'exploitation du saumon par exemple, mais les gens se sont entendus et ils travaillent ensemble maintenant.
Il faut souhaiter que les conditions économiques d'occupation des mêmes propriétés demeurent inchangées. On songe ici à ce qui se passe actuellement partout au Québec au sujet des fusions municipales. Mais même avec une garantie de la sorte, je crois que bien des gens tiennent à leur terre, vue comme appartenant au pays. Pays qui englobe celui des indiens. Car il faut le dire, on ne semble pas prêt à accepter que les indiens sont en fait des citoyens Innus, que malgré les apparences de bénéficiaires privilégiés du système, ils constituent un peuple que nous avons toujours négligé de reconnaitre, et que nous voulons même engloutir.

la réalité politique
Les négociations ne peuvent pas se faire autrement qu'entre nos gouvernements à nous (bien qu'on pourra protester de l'influence inexistante de nos municipalités et de nos MRC) et leurs gouvernements à eux, c'est-à-dire les Conseils de bande. Nous pouvons discuter, en tant que blancs, du caractère représentatif de nos négociateurs, mais nous ne pouvons pas remettre en question la légitimité de nos interlocuteurs. Si le Canada désire s'entendre avec le pays voisin, les gouvernements de chaque pays se parlent avant que les habitants des zones frontières soient consultés.
Cependant, je trouve proprement scandaleux que le seul véritable recours que nous ayons, le seul véritable moyen de changer quelque chose, c'est de voter pour le député d'un parti adversaire (qui n'est pas du gouvernement actuel), une fois à tous les 4 ans. C'est ridicule. Quel est le rapport, quel est ce rapport insignifiant entre le représentant de notre région et le député d'arrière-ban qui doit suivre la ligne du parti, qu'il soit au pouvoir ou dans l'opposition? Ce système anachronique est cependant le même pour tout le monde (sauf les Innus) et s'il faut changer quelque chose, c'est à ce niveau. Imaginez que nous sommes représentés par 2 niveaux de gouvernement dont le plus puissant fait tout ce qu'il peut pour écraser l'autre. Imaginez toute la complexité des institutions bureaucratiques avec qui nous devons discuter.
Ce qui irrite les gens ici aux Escoumins, c'est que les autorités Innues qui négocient sont les mêmes personnes que nous cotoyons quotidiennement. Une impression d'injustice se dégage (découlant d'un sentiment d'impuissance par rapport aux autochtones) et un minimum de transparence aurait été apprécié; il y a bien eu quelques soirées d'informations, et quelques cartes ont circulé, mais avant le reportage de Zone Libre, nous ne savions pas grand chose, et nous ne connaissons toujours pas les détails de l'entente conclue. Mais je veux croire qu'il fallait d'abord avoir quelque chose à discuter, je veux croire que d'autres ententes viendront entre nos gouvernements et nous, les communautés blanches directement touchées. Mario Cloutier rapporte que les Innus feront approuver la position de leurs représentants par référendum. Serons-nous consultés nous les blancs?
Nous sommes assez isolés aux Escoumins, à 2 heures de route de Chicoutimi (au nord) ou de Baie-Comeau (à l'est), et à 3 heures de Québec (à l'ouest); le marché économique est fort petit et le chômage plus haut que la moyenne nationale. Et nous vivons ensembles, indiens et blancs, nous nous rencontrons à tous les jours et plusieurs blancs envient le niveau de vie des autochtones qui nous apparait plus haut que le nôtre. Il n'y a qu'à voir pousser les maisons à Essipit; il ne faut pas ignorer ce sentiment. Les habitants des 2 communautés interagissent économiquement dans un même marché (il y a des inégalités pour les commerçants mais aussi pour les consommateurs). Il serait honnête de la part de nos gouvernements de le reconnaitre et de prendre des mesures en ce sens. Pourquoi pas un ajustement fiscal pour les gens habitant des communautés mixtes comme la nôtre? Bien des choses sont possibles à ce niveau, et cela peut vraiment contenter les gens.
Louis Bernard, négociateur en chef pour le Québec, dit que son équipe va discuter avec les autorités et les commerçants des Escoumins afin d'éviter que des situations de concurrence déloyale surgissent. Le sentiment des gens est que c'est déjà le cas depuis longtemps. Je ne sais pas dans quelle mesure cela est vrai, mais force est d'admettre qu'il suffirait, par exemple, qu'Essipit ouvre un petit supermarché pour jeter par terre les marchés d'alimentation existants. Le danger est potentiel et il faut s'en remettre à la bonne volonté des dirigeants d'Essipit. Jusqu'à maintenant ils ont toujours manifesté un esprit honnête à cet égard, à mon avis. Mais on peut comprendre l'inquiétude des gens s'il faut qu'en plus s'accroisse la puissance des indiens. En même temps, les Innus ont avantage à ne pas s'aliéner la population blanche puisque nous vivons tous ensemble. Eux-aussi pourraient considérer l'opportunité d'une intégration fiscale pour les populations mixtes, un peu comme s'ils nous reconnaissaient à nous, les blancs des Escoumins, le droit de vivre ici étant donné notre histoire commune.

les rôles et les responsabilités
De la façon dont le Canada est constitué, les provinces sont les propriétaires du territoire, l'État fédéral n'est pas propriétaire. Mais c'est le fédéral qui est souverain et autonome face au monde. C'est la Constitution. J'aimerais avoir des précisions sur le sens et la portée d'une telle organisation. Le Canada serait-il une association de propriétaires, une coopérative? N'est-il pas plutôt devenu une chaine commerciale avec une grosse maison mère à Ottawa? Je veux comprendre le mandat confié et le rôle joué par nos représentants provinciaux et fédéraux. Contrairement aux traités avec l'extérieur, les traités avec les autochtones ont la particularité de concerner directement les propriétaires actuels des territoires, les provinces, qui ont de facto un rôle plus important que d'habitude dans la menée des négociations. Quelle est la marge de manoeuvre du Québec, que peut-il négocier et que ne peut-il pas négocier? Louis Bernard disait dans le reportage, pour tenter de rassurer les inquiets, que les discussions portent toujours sur la notion de propriété des territoires, et jamais il n'est question de souveraineté. Alors je comprends qu'on veut reproduire le modèle canadien à l'échelle du Québec avec les Innus.
Je veux aussi savoir à quel titre le Canada fait ce qu'il fait (transfert de 250 millions de dollars, et désengagement fiscal progressif), pas parce que je suis contre ça mais pour voir si ce geste est conséquent, pertinent. S'il est à la mesure de ce qu'il veut faire. À l'avenir, comment et à quel point l'État fédéral sera-t-il impliqué avec les Innus? Dans ses relations avec le Québec, comment se traduira la volonté du Canada de ne plus étouffer les autochtones? Et serait-il anormal de ne pas modifier la Constitution pour y reconnaitre la nation Innu?

la justice
Graduellement, les autochtones percevront leurs propres taxes et impôts. On peut penser que cela a pour but de cesser de les soutenir financièrement comme c'est le cas encore aujourd'hui, on peut penser qu'au terme d'une certaine transition, les Innus seront parfaitement autonomes et que si nous avons dû céder des territoires et quelques millions de dollars pour y arriver, l'exercice aura valu la peine. Mais le négociateur pour le Canada, André Maltais, nous dit dans le reportage qu'il faut compter 50 ans avant que ce genre de chose se produise et encore, il n'est pas certain qu'une entière autonomie économique advienne un jour pour les Innus, étant donné leur poids démographique. Voilà qui est embêtant. Mme Renée Dupuis, avocate spécialiste des droits autochtones, dit dans le reportage qu'un changement de mentalité est nécessaire, que les blancs doivent accepter que rien ne sera jamais réglé, qu'il ne faut pas considérer l'avenir avec les Innus comme quelquechose dont nous ne parlerons plus un jour. Elle a raison, s'il est question de reconnaitre et de vivre avec une nation, c'est-à-dire des citoyens différents de nous, il faut bien voir que ça signifie que tout devient toujours possible, que rien n'est jamais "réglé" définitivement, comme entre 2 pays voisins.
J'ajoute que si nous ne changeons pas cette attitude qui veut qu'on règle "la question autochtone" et qu'on n'en parle plus après, on se rend coupable de ce qu'on reproche au ROC (Rest of Canada): c'est précisément l'attitude qu'ils ont à notre égard, nous les Québécois ne sommes jamais satisfaits de rien, on en demande toujours plus, etc. C'est le même discours que j'entends parfois ici aux Escoumins au sujet des autochtones. Les Innus, du reste, font eux-aussi parfois des déclarations du même genre à l'endroit des blancs.
Il faut être cohérent: nous ne pouvons pas imposer au peuple Innu le mal que nous impose le Canada, c'est-à-dire précisément le refus d'accepter simplement et complètement notre existence, qui est concrètement et évidemment distincte. Alors il faut faire une place aux Innus, ce qui signifie leur céder des acquis comme nous l'exigeons du Canada. C'est le moment de faire preuve d'ouverture et de montrer que nous sommes prêts à reconnaitre, nous les Québécois, les peuples en présence. Nous devons agir avec eux comme le Canada devrait agir avec nous, et ce n'est pas parce que ce dernier est obtus que nous devons l'imiter. Si nous brisons la loi du plus fort et que nous faisons place à la justice, nous deviendrons un des peuples les plus civilisés sur cette terre, bien au-delà de ceux, trop nombreux, qui ne voient que les intérêts économiques comme seule vérité.


Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    5 novembre 2011

    Ottawa accorde des droits ancestraux aux autochtones sur la base que le "peuple" habite le même territoire, de façon continue, et ce depuis avant l'arrivée des Blancs. Le hic, c'est qu'au Québec, personne ne se qualifie, à part les Cris qui ont abandonné leurs droits.
    Dans le cas des Innus, ils seraient (la thèse est contestée) arrivés d'Ontario, après l'arrivée des Blancs. Les Montagnais, que Roberval avait rencontré, ont disparu et ont été remplacés par les ancêtres des Innus actuels, venus d'Ontario.
    «Ces révélations, contenues dans un rapport d'experts, conclut que les peuples attikameks et montagnais ont été entièrement éliminés depuis 300 ans à la suite d'épidémies et de guerres sanglantes avec les Iroquois. En conséquence, les Attikameks et Montagnais du Québec trouveraient plutôt leur origine par l'arrivée d'Amérindiens venus du nord de l'Ontario."
    "Les Attikameks Montagnais réclament environ un million et quart de km2 du territoire au Québec." (Le Soleil, Annie St-Pierre, 14-3-96)

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    5 novembre 2011

    Les réponses à vos questions sont ici:
    http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/livre.asp?id=2251
    Ce qui en ressort c'est que la question porte sur le contrôle effectif du territoire. Et que les négociateurs du Québec n'ont jamais eu une vision claire de ce qu'est le territoire national dans leurs négociations. La doctrine d'État a fait dangereusement défaut (surtout au souverainiste).
    JCPomerleau