Les États-Unis et le Canada doivent s'entraider, affirme Chrystia Freeland

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Stagnation des négociations entre Ottawa et Washington

En ce jour de commémoration des attentats du 11 septembre 2001, le Canada et les États-Unis doivent se souvenir qu'en tant que voisins, ils doivent s'entraider, a souligné mardi la ministre canadienne des Affaires étrangères venue à Washington pour renégocier l'accord commercial ALENA.


«Je pense que se souvenir aujourd'hui de ce qu'il s'est passé peut probablement tous nous aider à remettre les négociations (sur l'accord de libre-échange nord-américain) en perspective et à remettre dans une perspective historique l'importance et la portée de la relation entre les États-Unis et le Canada», a déclaré Chrystia Freeland.


«In fine, nous sommes voisins. In fine, les voisins s'entraident quand ils en ont besoin», a-t-elle ajouté.


Les négociations pour moderniser l'ALENA, qui lie depuis 1994 les économies des États-Unis, du Canada et du Mexique, ont démarré il y a plus d'un an.


 


Si Washington et Mexico sont parvenus à un compromis fin août, les tractations entre les États-Unis et le Canada achoppent sur trois points majeurs: un dispositif de règlement des litiges commerciaux (dit chapitre 19), un dispositif protégeant le secteur laitier au Canada et les subventions canadiennes dans le domaine culturel.


«Oubliez ce que vous lisez sur les négociations de l'ALENA et les bagarres sur Twitter, ce n'est pas qui nous sommes», a déclaré de son côté l'ambassadrice américaine au Canada Kelly Craft lors d'un déplacement à Gander, petite ville de Terre-Neuve qui avait accueilli près de 7000 passagers déroutés le 11 septembre 2001 après la fermeture de l'espace aérien américain.


«Gander est entrée dans l'histoire comme lieu personnifiant amitié et humanité», entre le Canada et les États-Unis, a-t-elle ajouté.


L'ALENA, qui a accru les échanges commerciaux en Amérique du Nord, est important «mais Gander illustre la relation» entre les deux pays, a estimé l'ambassadrice, louant une population ayant l'habitude de secourir les gens dans le besoin.


Sur le front des négociations du traité commercial, Chrystia Freeland était en réunion mardi avec le représentant américain au Commerce (USTR) Robert Lighthizer.


«Nous négocions tout en même temps. Ce sont des sujets très complexes et il y a encore de la distance» séparant les deux parties, a reconnu mardi une source proche des discussions, laissant entendre qu'un consensus ne semblait pas imminent.


Cette source a toutefois souligné qu'«avec un peu de flexibilité, les choses peuvent aller vite».


Le chef de la diplomatie canadienne doit rentrer au Canada mardi car elle doit se rendre mercredi à Saskatoon (ouest du Canada) pour assister à la réunion des députés libéraux, qui s'y tient jusqu'à jeudi, avait indiqué lundi son porte-parole Adam Austen.


Il n'a pas été en mesure de confirmer que la ministre canadienne pourrait être de retour vendredi dans la capitale américaine pour de nouvelles discussions.


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