Que la ville de Montréal projette de déverser 8 milliards de litres d’eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent a rappelé une époque que l’on croyait révolue. Au contraire, cette nouvelle a permis d’apprendre que c’est une pratique courante chez plusieurs municipalités riveraines. Cet état de fait devrait préoccuper mes compatriotes au plus haut point.
Les déversements d’eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent posent une question primordiale de santé publique, compte tenu que le fleuve et ses affluents sont une source d’eau potable pour 42 % de la population québécoise.
Je ne suis pas convaincu, jusqu’à preuve du contraire, que les usines de traitement des eaux puisées dans le fleuve Saint-Laurent à des fins de consommation éliminent adéquatement la soupe chimique déversée par de trop nombreuses municipalités…
Un devoir de cohérence
La Commission de la capitale nationale a investi des dizaines de millions $ pour redonner aux citoyens de la ville de Québec accès au fleuve ; le cœur de ce projet comprend la promenade Samuel-De Champlain très fréquentée et bientôt complétée par un lien piétonnier menant de la baie de Cap Rouge au Port de Québec. Tous ces investissements n’ont certainement pas pour but de contempler des immondices à la dérive sur le fleuve ou pour en respirer les miasmes…
Les bélugas du Saint-Laurent dont la pouponnière est localisée dans la région de Cacouna vivent dans ces eaux polluées. Leur survie est loin d’être assurée, si on continue de les abreuver avec tous les éléments chimiques contenus dans le tableau périodique des chimistes (table de Mendeleïev).
Le projet de déversement de la ville de Montréal et le comportement des autres municipalités riveraines qui contribuent à faire du fleuve Saint-Laurent un égout à ciel ouvert n’est plus tolérable aujourd’hui.
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4 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
14 novembre 2015Bristol, Angleterre: autobus carburant aux excréments humains. M. Le Maire, sortez un peu!
http://www.autoalgerie.com/un-bus-qui-carbure-aux-dechets,9607
Jean Lespérance Répondre
14 novembre 2015Ce qui me désole dans ce déversement, c'est le fait qu'il n'y a eu aucun effort pour en réduire les impacts. Même à supposer que le déversement était une obligation, on aurait pu se forcer un petit peu, minimalement pour en réduire les effets nuisibles, la toxicité. À ce que je sache, il y a 22 sorties sur le fleuve et pas une seule n'a fait l'objet d'une attention spéciale. L'administration Coderre s'est comporté comme un pays du tiers monde sans ressources, sans savoir, sans technologie. Même des étudiants de niveau secondaire auraient pu faire mieux. C'est tout simplement honteux. Et même si Monsieur Le Maire avait revêtu un habit de scaphandre, ce n'est pas ça qu'on attendait de lui. Je sais fort bien ce qui s'est passé ailleurs et ce n'est pas une raison pour agir de la même façon ou faire pire. On doit prendre en considération que les rejets ne se font pas l'océan Atlantique ou Pacifique mais dans un espace beaucoup plus restreint. La prochaine fois Monsieur Le Maire, organisez donc un concours dans les écoles du secondaire pour trouver des solutions peu coûteuses et efficaces, ainsi vous aurez une chance de sauver la face. Dans ce dossier, vous nous avez tout simplement fait honte.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
13 novembre 2015Ah, vous vous souvenez de Mendeleïev? Moi je me souviens de la coprophagie!
Larousse: Habitude propre au lapin et au lièvre, de réingérer ses propres crottes d'origine caecale. Elle permet une seconde digestion des aliments, comparable à la rumination.
Les lapins y récupèrent certaines vitamines, aussi.
Célébrons donc la coprophagie que nous apporte le Majestueux.
Et Coderre aurait pu être plus modeste en comptant en barils au lieu des milliards de litres qu'il nous fournit. Prétentieux, va!
Sauvé stefan Répondre
12 novembre 2015N'importe quoi ces gouvernements !