Les constitutionnalistes ont tort

Tribune libre

Les constitutionnalistes ont tort.
L’avenir nous dira si le juridique continuera à prédominer outrancièrement le politique. P.E.Trudeau a essayé de cadenasser l’élan politique des Québécois avec cette constitution de 1982 et sa formule d’amendement ridiculement hermétique qui finira par se retourner contre les fédéralistes eux-mêmes. En effet, l’exigence de la signature des dix provinces donne un droit de véto effectif au Québec.
Les fédéralistes et constitutionnalistes nous disent que le fait que le Québec n’ait pas signé cette constitution ne change absolument rien. Ah bon ! En ce cas c’est un papier qui ne vaut pas grand-chose et le Québec ne devrait jamais le signer.
En fait, de jure, qu’on le veuille ou non le Québec ne fait plus partie du Canada.
Il serait temps que le peuple Québécois se réapproprie sa vie politique. Il devient insupportable que les oligarques d’Ottawa dont bon nombre n’ont jamais été élus ( sénateurs et juges de la cour suprême et autres bonzes de la fonction publique ) contrôlent aussi indûment la politique de la Nation Québécoise. L’avenir est ailleurs.
Il faut arrêter de penser qu’il est impossible que l’Assemblée nationale ne puisse édicter des politiques sans la sanction royale. Bien sûr, il faudra une majorité de députés indépendantistes pour proclamer l’indépendance du Québec, et j’espère qu’il n’y en aura aucun pour dire que ce n’est pas possible parce qu’inconstitutionnel. La légitimité contre la légalité quand il le faut. Oui cela provoquera une crise politique, une crise salutaire nécessaire. L’ex-premier ministre Parizeau a raison, cette crise est souhaitable. Le lieutenant-gouverneur voudra désavouer et renverser le gouvernement. Les députés feront alors ce que fit le tiers-état en 1789 et siègera dans un édifice attenant s’il le faut. Nous verrons alors de quel bord se rangera le peuple. Et je crois qu’il y aura un mouvement massif de désobéissance civile et de non-coopération non-violente, mais déterminé. Le peuple du Québec se donnera alors une constitution républicaine avec pour premier article une déclaration d’indépendance.
Les fédéralistes, juges, sénateurs, lords anglais et autres collabos auront beau s’indigner de l’inconstitutionnalité, de vouloir prendre mille détours légaux dans l’espoir que le peuple s’épuisera, rien n’y fera. De guerre lasse la royauté britannique capitulera cette fois-ci. D’ailleurs, je crois qu’elle est toute prête à se retirer de ses anciennes colonies lorsqu’on le lui demandera de façon ferme, comme se fut le cas pour les sud- africains et autres anciennes colonies.
Douce revanche pour les patriotes de 1837-38.
Non ce n’est pas impossible et oui on est capable.
Vivement une Assemblée constituante au plus tôt.
Alain Raby,
Saint-Jean-Port-Joli,
418-598-9318

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Alain Raby118 articles

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Né à Mont Saint Michel, Qc

Bac en pédagogie - Hull

Maîtrise en Relations Internationales.

University of the Americas - Mexique 1971

Scolarité de doctorat en sciences politiques - Université Laval

Enseignant à Saint-Claude, Manitoba

Globetrotter et commerçant-importateur - Art populaire des cing continents à Saint Jean Port-Joli - Les Enfants du Soleil





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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mars 2013

    "Il faut arrêter de penser qu’il est impossible que l’Assemblée nationale ne puisse édicter des politiques sans la sanction royale."
    Le problème, ce n'est pas la sanction royale. À ce que je sache (et il faudrait vérifier pour en être sûr), la sanction royale a dû avoir été obtenue pour la mise sur pied et la tenue des deux référendums, non? Le problème n'est donc pas là.
    Le problème tient plutôt du fait, comme je l'ai mentionné dans un article précédent, que les partis politiques sont mis sur pieds et financés (voire contrôlés) par l'oligarchie financière, avec la monarchie britannique à sa tête. Ce premier lien assure déjà une certaine loyauté entre les députés élus des divers partis envers l'establishment canadien, loyauté qui est obtenue en contrepartie des moyens mis à la disposition de ces parties afin de manipuler l'opinion publique et rafler l'essentiel de l'électorat.
    Vient ensuite un deuxième facteur, beaucoup plus négligé, à tort... C'est le fameux serment d'allégeance à la Reine d'Angleterre que doit effectuer chaque nouveau député "élu" à l'Assemblée Nationale; celui qui fait que, lorsque combiné avec le financement des partis, la sanction royale est pratiquement acquise d'avance pour n'importe laquelle des futures législations à être adoptée, puisque des mesures de contrôles auront déjà délimité le champs d'action de ces futures législations. Et si un député tentait un jour d'entrer à l'Assemblée Nationale suite à une élection et se devait de refuser de porter ce serment, je ne serais pas surpris de le voir se faire arrêter et emprisonner sur le champs!
    Tout le reste n'est que théâtre...

  • Alain Raby Répondre

    9 mars 2013

    La future constitution du Québec devra faire l’objet d’un référendum. Je suggère qu’il y ait deux questions.
    1- Acceptez-vous que le Québec devienne indépendant, tel que stipulé dans l’article 1 de cette constitution ?
    Oui –Non
    2- Acceptez-vous les autres dispositions de cette constitution ?
    Oui - Non
    Vous aurez compris qu’il y aura sûrement des gens pour s’opposer à certaines dispositions à cause de quelques virgules mais qui aimeront quand même dire oui à l’indépendance du Québec.
    Alain Raby, Saint Jean-Port-Joli

  • Oscar Fortin Répondre

    9 mars 2013

    Pourquoi ne pas faire un référendum auprès des Québécois avec la question suivante : voulez-vous faire partie du Canada? Oui ou Non
    Les résultats devront être concluants aux 2/3 des voix, conformément aux normes référendaires de Justin Trudeau.
    Ces 2/3 n'étant pas au rendez-vous pour une intégration au Canada, l'Assemblée nationale en prendrait acte et déclarerait le Québec indépendant, conformément à la volonté populaire.
    Une idée comme une autre qui peut faire toute la différence.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2013

    M. Raby,
    Bien que je partage l'essentiel de vos conviction, je penses que nous sommes encore loin de pouvoir réaliser et exercer le genre de consensus auquel le Québec doit passé pour s'émanciper de la bribe canadian, que ce soit celle du Canada ou de l'idée même de Canada qui est propre à celle que l'on retrouve au Québec (qui e traduit par la fluctuation émotive à l'indépendance et une sympathie au forme de suicide politique que représente l'appuis politique à des groupe comme la CAQ ou le parti "pseudo libéral").
    La toute première est le haut niveau d'analphabétisme que l'on retrouve au Québec et laq seconde est le faible control de l'économie du Québec par les québécois (j'entends ici le control efectif de nos entreprises, du controle de l'exploitation de nos ressources par des valeurs et des citoyens du Québec ayant un identitaires propres au Québec).
    Nous n'avons pas au Québec de lieux communs pour souder les solidarités, l'émancipation et la protection de valeurs communes. Nous avions autrefois une certaine cohérence autour de l'institution qu'était l'église et qui rejoignait toute les classes de la société, tout les milieux, tout les courant de pensé. Bien qu'il soit heureux que nous nous sommes émancipé d'une bande d'inadaptés sociaux aux moeurs rétrogrades, qui ne s'intéressaient à la société que dans le cadre de ses propres intérêts et son fantasme de contrôl absolutiste, il n'y a eu rien d'autre que l'idée de l'individualisme libéral qui a fait consensus au Québec et ce bien avant tout projet d'émancipation et de protection d'enjeux communs.
    L'idée même d'indépendance par le faible niveau d'analphabétisation, sans qu'il y ait de véritable centre d'intérêts qui canalise l'ensemble des québécois à eu pour effet d'atomiser en groupes d'intérêts épars dans la population québécoise qui ont eu plus tendance au canibalisme entre des groupes d'intérêts convergents québécois, comme les régions versus Montréal, les indépendantistes vs les souverainistes, le développement économique vs la protection de nos ressources, de nos territoire, le PQ vs le développement d'un véritable démocratie, le concept de développement du Québec par l'exploitation des ressources naturelles (qui n'exige pas un haut niveau de compétences intellectuelles) et celui d'une économie du savoir, etc...
    On l'a vu avec le clivage sur le débat et le combat des étudiants pour le principe de gratuité et le blocage complet d'une part significative de la population qui a pour effet d'exacerber les positions sur une base plus émotive que rationnelle (de part et d'autre) et d'une incapacité à réaliser un diagnostique constructif et des réformes propres à avantager l'ensemble de la population du Québec et de son avenir.
    En ce sens, l'absence de control effectif de la population du Québec sur son économie (qui ne dépasse pas les 14% de la propriété des entreprises sur notre territoire) a des effets des plus dévastateurs et destructurants sur les valeurs sociales d'équités, de justices et d'intégrité de nos processus politiques. Il n'y a pas et n'aura pas plus d'achèvement de processus démocratiques tant le contrôl de nos modes de productions et de consommations restent à plus de 86% entre les mains d'intérêts et de groupes aux valeurs et aux identités monarcho-libérals.
    Ainsi le véritable combat pour l'émancipation qui passe par une constituante citoyenne de la nation québécoise et c'est un combat qui a été depuis longtemps abandonné par l'ensemble des tendances autonomistes du Québec, le combat pour la formation et l'émancipation des cerveaux et des leviers de contrôls de notre économie. Refaire ces centres d'intérêts et de convergences sont les grands défi de notre salut et les deux conditions gagnantes qui nous font défaut pour réaliser quoi que ce soit de la bonne façon et pour les bonnes raisons.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2013

    Bonjour M. Raby,
    Effectivement, il faut une majorité de député indépendantiste, mais c'est triste ce n'est vraiement pas le cas, même au temps ou il y avait une majorité de député du Bloc et une majorité de député du PQ.
    Le Québec ne fait pas partie du Canada, soit, mais comme le disait le grand ami du Québec Roy Romanov, "Si le Québec envoi pas ses taxes au Canada, on enverra l'armée". Indépendant vous dites, bien sûr, mais en dehors de la réalité.
    Le problème de la dépendance du Québec au Canada ne date pas d'hier et le pire n'est pas à Ottawa, mais au coeur du Québec et au sein du verrou corrompu aux valeurs et au système de représentation monarcho-libéral qui a fait du PQ, comme de n'importe quel parti siègeant dans cete écurie d'Augias qu'est l'Assemblée Nationale, un fief reproduisant le mépris par n'importe quel groupe politique pour les droits et les intérêts de la population.
    Le problème de la dépendance du Québec elle est dans nos institutions, dans nos ministères, dans notre culture politique menée par ceux qui sont en place et qui n'ont fait que copier ceux qui les ont précèdés, sans innover, sans, oh horreur, se mettre véritablement au service des citoyens.
    L'indépendance du Québec elle viendra, mais par le peuple et non par des représentants ou des institutions qui se sont arroger le pouvoir pour le détourné à leurs avantages, à leurs intérêts. Ce n'est qu'à ce prix que le Québec sera enfin libre d'Ottawa, mais aussi de nous même et de nos propres peurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2013

    [1] Le problème n'est pas de faire une déclaration d'indépendance. On l'a vu dans l'affaire du Kosovo et du jugement qui a suivi par la Cour internationale de justice.
    [2] Une simple majorité de députés à l'Assemblée nationale peut faire une déclaration d'indépendance. Théoriquement et à la rigueur, vous pouvez vous aussi, monsieur Raby, avec vos alliés et amis, faire une déclaration d'indépendance du Québec.
    [3] Le problème c'est de rendre cette déclaration effective, c'est-à-dire obtenir la reconnaissance internationale, en commençant - même si ce principe n'est pas absolu - par le Canada et ses alliés.
    [4] Alors là, vous vous heurtez à la Loi sur la clarté, puisque, contrairement à l'Écosse et la Grande-Bretagne, le Québec et le Canada n'ont pas signé d'accord encadrant les modalités d'un référendum, y compris le seuil de la majorité nécessaire et la nature de la question posée aux citoyens.
    [5] Il y a une seule façon d'obtenir la reconnaissance internationale : une majorité qui se prononce -on peut s'obstiner longtemps sur ce que signifie une "majorité" - 50% plus une voix pour les "souverainistes" et une majorité "claire" donc plus 'élastique" pour les fédéralistes - et deuxièmement un sujet qui ne laisse aucune interprétation possible.
    [6] Après cela, ce sera le jeu des alliances politiques et la communauté internationale des États souverains jugera. À ce stade ce sera politique d'abord mais aussi juridique dans la mesure où le droit internationale peut s'appliquer.
    [7] Il a 2 façons d'y parvenir : soit un référendum sur une question portant sur l'indépendance - la voie la plus simple selon certains - ou un référendum portant sur une constitution d'un Québec souverain.
    [8] Je pense qu'Option nationale a mis à son programme les 2 options, mais je n'aimerais pas devoir prendre cette décision qui n'est pas facile.
    [9] En ce qui me concerne, je n'ai pas peur d'une constituante dans le sens que les citoyens auraient là une occasion en or de se réapproprier les institutions politiques décisionnelles qui ont été laissés entre les mains de "représentants", c'est-à-dire les élus et politiciens professionnels.
    [10] Il y a donc, à ce niveau, 2 combats dans un : le premier sur le front national et le deuxième sur le front social.
    [11] Mais dans cette solution, le social vient au secours du national puisqu'une constitution citoyenne permettrait non seulement de faire la défense et l'illustration du pays, mais également de mettre le citoyen, ses droits et ses intérêts, au centre des institutions politiques décisionnelles du futur État.
    [12] Mais je suis persuadé que ni le PQ ni QS ne choisira cette voie.
    [13] Pour QS, la constituante ne doit pas nécessairement et obligatoirement aboutir à une constitution d'un État souverain - car ce sont les citoyens qui doivent décider en tout temps - et pour le PQ, il n'y a rien dans leur programme qui indique qu'il doit s'agir d'une constitution citoyenne, mais si on en juge par le projet de loi que le PQ a déposé en 2008, sur une constitution provinciale, il s'agira vraisemblablement d'une constitution "classique" de gouvernement représentatif, fait sur mesure PAR et POUR les élus et non pas PAR et POUR les citoyens. Mais on ne sait jamais, ce qui peut se passer dans une assemblée constituante. Comme dit Legautl, "on verra".
    [14] Mais là, on est pas rendus là. On est encore dans la province de Québec et les élus péquistes ne sont pas nécessairement pressés d'en sortir. Ils attendent non pas le "grand soir" comme se plaisent à le répéter les tenants de la gouvernance dite "souverainiste", mais ils attendent le "rapport de forces" favorable, comme le souhaite notre ami JC Pomerleau. Dans 10-15 ans, il va attendre encore son mythique rapport de force.
    Pierre Cloutier