Depuis près de trois ans, les policiers de Montréal et d’ailleurs font les clowns dans les rues. On les a même vus dans ce costume lors des funérailles d’État de Jacques Parizeau.
Trois ans que les policiers défient l’autorité en dégradant leur uniforme, donc leur profession, car le policier, par définition, doit respecter la loi et les règles.
Ne faut-il pas faire un lien entre cette désobéissance à l’autorité et les guerres de clans qui sévissent au sein du Service de police de la Ville de Montréal? La détérioration du climat à la SPVM n’est certes pas favorable au respect de l’éthique professionnelle.
Le ministre de la Sécurité publique Martin Coiteux semble décidé à abolir ces déguisements dont la symbolique indique les failles dans la perception que les policiers se font de leur travail. Le ministre laisse poindre la possibilité d’une loi spéciale. On est tenté de le mettre au défi de la faire adopter à l’Assemblée nationale.
Autorité ébranlée
Les citoyens se sont habitués à ces pantalons multicolores et grotesques, qui surprennent les touristes débarquant chez nous. En fait, aucun enjeu syndical – dans ce cas de figure, il s’agit du renouvellement de la convention collective – ne peut perdurer de la sorte sans ébranler l’exercice de toute autorité
C’est pourquoi les partis en présence doivent réintroduire un minimum de confiance. Or, il y a risque que ce pourrissement dans leurs relations entre eux devienne irréversible.
Ces pantalons d’Halloween, nombre de citoyens ne les remarquent même plus et les policiers eux-mêmes réticents à les porter s’y sont accommodés. Or, ce n’est plus se respecter que d’exercer l’autorité dans ces conditions. L’uniforme sacralise même la fonction. Et le droit de porter une arme en est le privilège.
Trois longues années de cette mascarade ont vraiment contribué à éclabousser la société québécoise.
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