C'est un véritable branle-bas de combat qui s'organise au sein des groupuscules favorables à l'ouverture maximale des frontières alors que la caravane des migrants souhaite, même, atteindre le Canada à brève échéance. Le site Montréal Contre-information s'était déjà opposé avec virulence à la construction d'un centre de détention pour les migrants illégaux.
Un site qui dicte ses ordres sur la scène urbaine
Dénonçant le projet de construction de cet établissement lavallois, qui devrait ouvrir ses portes en 2021, Montréal Contre-information estime que ce centre de détention constituera « une façade plus belle [d']un système violent d'emprisonnement et de déportation, qui maintient les gens enfermés dans des cages en déchirant des familles et des communautés ».
Certains activistes se réclamant de cette mouvance d'extrême gauche ont fini par relâcher des milliers de criquets dans les nouveaux quartiers généraux de la firme d'architectes Lemay, l'entreprise responsable de la conception de ce centre de détention commandé par l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Les extrémistes, s'exprimant toujours sur le même site, ont dit avoir « arraché un mur de [contreplaqué] d'un côté du bâtiment » pour laisser entrer les insectes.
Une piqûre de rappel
Ce site qui constitue, peut-être, la centrale d'information des antifas montréalais, vient de lancer de nouveaux mots d'ordre à l'effet de faire monter la violence d'un cran d'ici la fin de l'année. Montréal Contre-informations dénonce les nouvelles enveloppes budgétaires consenties pour bonifier ce projet destiné à « améliorer les conditions de détention » des migrants , selon son promoteur, l'ASFC.
Les activistes rappellent qu'ils savent « que tout cela est simplement une expansion de la prison et des systèmes frontaliers. Les soi-disant ''alternatives'' et les nouvelles prisons visent le même objectif : accroître la capacité de contrôle frontalier et de surveillance de l'immigration de l'ASFC […] ».
Ne faisant ni une ni deux, les antifas estiment que « la montée globale de[s] mouvements d'extrême droite fasciste ouvre la voie à une violence et une répression intense à l'égard des migrant.e.s ». Décidés à semer la terreur, les principaux intéressés viennent de lancer « un appel à l'organisation d'actions autonomes, du 23 novembre au 7 décembre, pour arrêter la construction de cette prison pour migrant.e.s ».