Legault veut 300 millions $ pour les demandeurs d’asile

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Immigration illégale : Québec réclame son dû

François Legault n’a pas mis de temps à se faire remarquer à la Réunion des premiers ministres qui a lieu vendredi à Montréal en exigeant 300 millions$ du fédéral pour gérer l’accueil des migrants depuis deux ans, soit deux fois plus que ce que lui offre Ottawa.


Selon TVA Nouvelles, le gouvernement Trudeau est prêt à offrir seulement 136 millions$ au Québec pour l’hébergement des migrants.


Lors d’une mêlée de presse improvisée au début de la rencontre, François Legault a rappelé que le logement n’est qu’une partie des frais encourus par la province, qui doit aussi offrir aux demandeurs d’asile des soins de santé et un accès à l’éducation.


Selon M. Legault, le fédéral doit faire sa part puisqu’il est en grande partie responsable des coûts de la migration irrégulière.


«Le problème, à la base, c’est que le fédéral n’arrive pas à donner des réponses [aux demandeurs d’asile] en moins de 18 mois», a dit M. Legault. Pendant ce temps, le Québec, de façon très humanitaire, doit payer des services.»


Justin Trudeau aurait démontré «une ouverture» par rapport aux demandes de Québec, selon François Legault.


Justin Trudeau était attendu de pied ferme à cette réunion qu’il a lui-même convoquée.


Plusieurs leaders provinciaux sont arrivés à Montréal avec une longue liste d’épicerie. Sur certains points, comme l’environnement, les positions entre Ottawa et l’Ontario, par exemple, sont irréconciliables.


M. Trudeau a d’entrée de jeu tenté de diminuer les tensions...et les attentes.


«Nous ne serons pas tous d'accord sur tout, mais le plus important est de garder nos voies de communication ouvertes, et de travailler ensemble pour le bien de nos communautés», a-t-il affirmé dans son allocution d’ouverture devant ses homologues.


L’Ontarien Doug Ford, le plus volubile parmi les critiques des politiques des libéraux fédéraux, a failli boycotter l’événement.


Ce dernier en avait contre le programme de la réunion, qui prévoit 3h de présentations de la part de ministres fédéraux.


«Nous sommes venus ici pour discuter d’égal à égal avec le premier ministre Trudeau. On ne veut pas se faire faire la leçon par ses ministres», a confié un proche de M. Ford.


Il n’était toujours pas clair à savoir si l’ordre du jour avait changé, un peu avant-midi, vendredi. Une source ontarienne a soutenu qu’il n’est donc pas impossible que M. Ford quitte la table si la rencontre ne se déroule pas comme il l’entend.