Le Parti libéral du Québec (PLQ) devrait cesser de parrainer l’embauche d’un ex-collecteur de fonds controversé aux prochaines élections, croit un député libéral.
Dans son édition de vendredi, Le Journal a révélé que Marcel Leblanc aurait, selon un directeur de cabinet du gouvernement Couillard, exercé des pressions pour qu’une entreprise proche des libéraux obtienne un contrat public, vers 2010.
L’ex-collecteur de fonds, déjà éclaboussé par des allégations de trafic d’influence devant la commission Bastarache, a exercé les fonctions de réviseur de la liste électorale et de scrutateur, dimanche dernier à Québec, lors du vote anticipé de l’élection partielle dans Louis-Hébert.
Dans une entrevue, vendredi, M. Raymond Bernier a affirmé que les nouvelles allégations d’intervention dans un marché public devraient empêcher le PLQ de s’associer à nouveau à M. Leblanc.
« Est-ce qu’il va travailler en 2018 ? Probablement pas. »
Son collègue ministre de l’Emploi, François Blais, a soutenu que M. Leblanc pouvait demeurer sur la liste des personnes désignées par les libéraux pour encadrer le déroulement du vote.
Le ministre, qui est responsable de la région de Québec, a attribué toutes les responsabilités du choix de M. Leblanc au Directeur général des élections du Québec (DGEQ).
« On fournit des listes et c’est au Directeur général des élections de décider », a-t-il dit.
Recommandé par le PLQ
Une porte-parole du DGEQ, Julie St-Arnaud Drolet, a déclaré que la loi obligeait plutôt l’organisme à choisir M. Leblanc parce qu’il était recommandé par le PLQ.
« À partir des listes des partis, le directeur de scrutin doit combler les postes et M. Leblanc se trouvait sur cette liste », dit-elle.
Mme St-Arnaud Drolet a affirmé que M. Leblanc devrait exercer ses fonctions lundi lors du vote dans Louis-Hébert.
« M. Leblanc n’a pas complété son mandat », dit-elle.