Allaire*Yves
Un village de chez-nous
De petit nom Héroux
Se voyant comme ville
S’appela Hérouxville.
À l’entrée de ce patelin inconnu
Où vivent des gens ordinaires
Sans prétention et sans histoire
S’affiche un gros Bienvenue.
On accueille à bras ouverts
Les visiteurs respectueux
Sachez vous adapter au lieu
Chez-nous ça s’passe à notre manière.
Puis un jour, le peuple d’Hérouxville
Faisant écho au peuple du Québec à voix haute
De trop d’accommodements exprime sa crainte
En voyant ce qui se passe dans la grande ville.
Peut-être n’a-t-on pas été assez clair
Avec nos coutumes et nos valeurs
On permet aux immigrés les leurs
Ils s’imposent et nous, on perd nos repères.
On veut bien accueillir les immigrants
Mais pourquoi se plier à leurs différences
Qu’ils mangent et prient chez eux à leur convenance
En public, les règles sont celles de l’accueillant
Le message est simple avec peut-être trop de mots
On devrait entendre le gros bon sens
Pourquoi contre nous tant de mépris et d’arrogance
Les francs-tireurs s’accrochent au pied des mots.
Les vierges offensées ici ne sont pas voilées
Les dénigreurs ont noms de chez nous
Regardent de haut, jugent tout
Riant des gens qui n’ont pas le verbe approprié.
Quand l’habitant parle de l’état d’urgence
Il dit qu’il serait temps de faire quelque chose
N’ayant pas toujours le vocabulaire de monsieur Chose
Dieu! Qu’on a de la misère à écouter les petites gens.
On voit dans cette histoire celle de notre pays
Quelqu’un s’affirme aussitôt on lui tape dessus
On défend les autres plus que les nôtres, c’est connu
Les rapatriements ne sont pas pour notre patrie.
Le code de vie à Hérouxville
Se voulait plutôt symbolique
Le geste est devenu politique
On misait face, c’est tombé pile
Nous sommes de souche, fiers et tolérants
Cela nous joue parfois des mauvais tours
On agit en conquis en laissant passer notre tour
On en traîne le courroux en n’étant pas indépendants
La prochaine fois qu’on aura à se prononcer
Sur l’affirmation de nos valeurs et de notre destinée
Souvenons-nous de ce petit village écorché
Mais fort d’avoir dit tout haut ce qu’on ne peut plus cacher.
Le clairon a sonné dans la campagne
Le pays entier l’a entendu, ciel
Est-ce un réveil, est-ce un appel?
On dirait un bruit qu’un cri accompagne.
Je suis de la Mauricie mais aussi de l’Estrie
J’habite Montréal et le Québec est mon bercail.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Hérouxville
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
4 mai 2007L'habitant savait très bien ce qu'il faisait.
Il demanda entre autre au premier ministre de sa province, de bien vouloir promulguer une loi qui assurerait aux gens du Québec que hommes et femmes, filles et garçons pourraient se baigner dans la même piscine. À priori cette demande aurait due être exécuté quasi instantanément tellement le principe en était simple.
Cependant, à la surprise de l'habitant, le premier ministre évalua qu'il n'avait pas ce pouvoir et qu'il devait confier ce mandat à une Commission d'étude.
Et l'habitant sait très bien ce qu'il fera.
André Drouin, conseiller municipal, Hérouxville
P.S. Félicitations Mr. Allaire pour ce texte.
Archives de Vigile Répondre
1 mai 2007Bon Dieu que c'est bon à lire et à entendre.
Je vous embrasse, M. Allaire.
J'espère que vous avez envoyé une copie à Hérouxville.