PAR NICOLAS BÉLANGER, Collège François-Xavier-Garneau - Suite aux rébellions de 1837-1838, il y eut pour fait de trahison plusieurs centaines de personnes écrouées. La plupart des détenus devaient par la suite être libérés sans plus d'inquiétudes; moins chanceux, cent huit d'entre eux allaient être traduits devant une cour martiale spécialement constituée pour les circonstances. Des cent huit accusés, neuf furent acquittés et quatre-vingt-dix-neuf condamnés à mort. Douze de ces condamnés devaient être pendus, deux bannis hors du pays, vingt-sept libérés sous caution et cinquante-huit déportés en Australie. Ces hommes - malgré certaines circonstances atténuantes - s'étaient rendus coupables devant la loi. Cependant, les multiples irrégularités qui marquèrent leurs procès allaient faire d'eux les martyrs du peuple. Ce travail se veut une mise en lumière - restreinte il va s'en dire - des iniquités du Tribunal Militaire de 1838-1839 et de leurs conséquences sur la population canadienne-française. Plus précisément, ce travail cherche à démontrer deux choses, à savoir:
- Que les insurgés qui ont été jugés et condamnés en 1839 n'ont pas bénéficié d'un traitement juste et équitable.
- Que ce traitement injuste a été à l'origine de leur élévation, dans le coeur de la population, du rang de coupables présumés à celui de martyrs d'une abjecte persécution.
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COMMENT L'INJUSTICE ENGENDRE LES MARTYRS POPULAIRES
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