Pendant que des hôtels offrent un service 5 étoiles aux nouveaux venus, certains peinent à trouver une place pour dormir.

Voici la ou les sources de cet article : True North et Fred Victor / Voici la source de la photo : CC0

Dans une entrevue qu'il avait accordée au média en ligne True North, un migrant syrien fraîchement arrivé au pays disait bénéficier d'un service « cinq étoiles » à l'hôtel Studio 6 de Toronto. Services de ménage et de buanderie, téléphone, connexion Wi-Fi, câble et allocation alimentaire mensuelle de 600 $ : lui et sa petite famille ne manquent visiblement de rien, gracieuseté de l'État.

Une gracieuseté qui semble à première vue sélective, car d'autres aimeraient bien livrer un tel témoignage ; mais l'occasion ne leur en est pas offerte. Le même média, True North, a récemment interviewé des itinérants qui peinent à trouver un endroit où dormir durant les nuits froides de l'hiver.

L'un de ceux-là, un homme de 26 ans et toxicomane, n'a pu trouver une seule place de libre au centre Fred Victor, à Toronto, un foyer pour sans-abri. Un autre a été plus chanceux, mais sa situation n'est en rien comparable à celle qui prévaut dans les hôtels de migrants : « Les douches sont sales, les toilettes sont sales. Il y a des aiguilles partout », a-t-il raconté à True North, ajoutant que des bagarres éclatent à l'occasion au centre.

Il dit d'ailleurs avoir du mal à vivre au milieu des toxicomanes qui abondent au Fred Victor. Il est d'avis que si on lui offrait un hébergement de quelques mois dans un hôtel, il pourrait se sortir de l'itinérance.

Avec Montréal, Toronto reçoit la majorité des réfugiés et migrants illégaux. De 2016 jusqu'à la fin de l'an dernier, il en a coûté à cette ville plus de 65 millions de dollars en frais d'hébergement. La crise est telle qu'il y a quelques semaines le gouvernement Trudeau s'est cru obligé de lui offrir 15 millions supplémentaires. Pourtant, plus de 9 000 personnes y sont sans abri chaque nuit.