Des militants ont décroché le 21 février le portrait officiel d'Emmanuel Macron ornant des mairies de Lyon, de Biarritz et du Ve arrondissement à Paris, entre autres, pour dénoncer son inaction face à l'urgence sociale et climatique.
«Sortons Macron des mairies pour lui faire prendre l'air, pour voir la réalité du dérèglement climatique et de l’urgence sociale» : par le biais d'une action symbolique consistant à décrocher des portraits officiels du président français, des militants écologistes ont dénoncé le manque d'intérêt du chef de l'Etat pour les questions environnementales et sociales.
Des activistes du groupe Action non violente-COP21 (ANV-COP21) se sont introduits dans les mairies de Lyon, de Biarritz et du Ve arrondissement à Paris, entre autres, ce 21 février, pour emporter les portraits affichés dans les salons. Posant devant les bâtiments cadres en mains, ils expliquent vouloir «sortir Macron» pour lui montrer les réalités auxquelles, selon eux, il ne se confronte pas.
Les militants exigent des réponses relatives à la pétition l'Affaire du siècle à l'initiative de Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France. Ces quatre associations ont souhaité attaquer l’Etat français en justice pour qu’il respecte ses engagements climatiques. Si plus de deux millions de personnes avaient signé la pétition en quelques jours, leur inquiétude n'a pas rencontré de réponses de la part de l’exécutif.
«On ne résoudra pas la crise sociale et climatique avec du blabla !
Sortons Macron pour lui montrer la réalité du dérèglement climatique, l’extinction de la biodiversité qui s’accélère, la clameur des gens en colère face aux injustices et à l'inaction», ont tweeté les militants de l'environnement.
De nombreuses actions se montent actuellement en France dans un contexte de désintérêt pour les questions environnementales, en raison d'un recul sur la question de l’interdiction du glyphosate et en lien avec la limitation des émissions de CO2 prévues par l'Accord de Paris. Les lycéens et étudiants ont ainsi entamé le 15 février une série de grèves reconduites tous les vendredis. Le ministère de l'Environnement et le ministre en particulier, François de Rugy, se caractérisent par des prises de décision contestées par les écologistes, à rebours de celles du précédent ministre, Nicolas Hulot, qui avait fini par jeter l'éponge face aux pressions des lobbies dans les cercles du pouvoir.