Le Réseau Liberté-Québec s'attaque au PQ

GESCA insiste pour nous présenter un visage sympathique (mais insignifiant) de la Nouvelle Droite...




Paul Journet - Le Réseau Liberté-Québec (RLQ) a choisi son ennemi politique pour les prochains mois: le PQ. Le groupe de droite organisera sa deuxième rencontre le samedi 16 avril, durant le congrès national du PQ.
«On n'a pas encore trouvé la salle, mais c'est certain que notre assemblée se tiendra à Montréal. Et le plus près possible du Palais des congrès, où sera le PQ», explique Joanne Marcotte, cofondatrice de ce groupe qui n'a aucune intention de se transformer en parti politique.
Le premier rassemblement du RLQ a eu lieu le 23 octobre dernier à Québec, en même temps que le conseil national du PQ, à Saint-Hyacinthe. Même si les lieux étaient différents, la date n'avait pas été choisie au hasard. La raison: Mme Marcotte estime que les péquistes gagneront les prochaines élections.
«Ils mènent dans les sondages, ils récoltent 41% des intentions de vote. Et on connaît l'influence des syndicats sur le PQ. Alors, on se prépare à les affronter. Ce qu'on se demande, c'est si le PQ formera un gouvernement majoritaire ou minoritaire. Ça dépendra du chemin que franchira l'ADQ ou un autre parti, comme une troisième voie qui prendrait racine avec François Legault.»
Rappelons que M. Legault prévoit publier un manifeste au début de l'année. Il a récemment déclaré au Devoir que 2011 serait «une grosse année» pour lui.
Le lendemain de la rencontre du RLQ, Pauline Marois fera l'objet d'un vote de confiance, le premier d'un chef péquiste depuis six ans. Mme Marcotte craint-elle que cela occulte les activités de son groupe?
«Il ne faudrait pas», répond celle qui dénonce la personnalisation du débat politique. «J'espère que les médias ne parleront pas que de cela. Ça n'intéresse pas les citoyens, ces choses-là. Au pis aller, les gens vont voir que, pendant que le PQ déblatère sur le leadership de Pauline Marois, nous parlons d'idées politiques, de liberté et de responsabilité individuelle.»
Personne au PQ n'était disponible hier pour répondre à nos questions.
La barrière de Montréal
Le RLQ tente une incursion à Montréal. Mme Marcotte concède qu'il s'agit d'un «défi». «C'est plus facile à Québec. Par exemple, on perce mieux la barrière médiatique, notamment grâce à la radio.»
Selon un sondage Segma-Le Soleil publié hier, 17% des habitants de Québec se considèrent comme de droite, comparativement à 9% dans l'ensemble de la province. Ils étaient 20% à se dire de gauche, et 14% dans la province. Moins d'habitants de Québec se disent donc de centre (64%) que dans l'ensemble de la province (78%). Précisons toutefois qu'il s'agit d'un sondage téléphonique réalisé auprès de 425 personnes, avec une marge d'erreur de 4,7%.
Contrairement à Québec, l'île de Montréal n'a élu aucun candidat de l'ADQ ou du Parti conservateur dans les dernières années. Y a-t-il une place à Montréal pour les idées de droite du RLQ?
Mme Marcotte pense que oui. «Il ne faut pas juger seulement à partir des résultats électoraux, soutient-elle. Les comportements sont presque institutionnalisés à Montréal. L'Ouest vote libéral, l'Est vote PQ. C'est un réflexe, peut-être parce que les citoyens manquent de choix.»
Elle ajoute que les Montréalais devraient former une «clientèle réceptive» aux idées du RLQ. «Ce sont peut-être les contribuables les plus désavantagés de la province. Ils héritent du fardeau fiscal provincial et du cafouillis total sur leur territoire. On n'a qu'à regarder les impôts fonciers, les déficits avec la STM, la corruption et les problèmes avec les cols bleus.»
La première rencontre du RLQ avait attiré 459 militants et des politiciens comme le conservateur Maxime Bernier et le chef de l'ADQ, Gérard Deltell. Mme Marcotte espère que le deuxième rassemblement attirera encore plus de gens. Les conférenciers et les participants aux ateliers seront annoncés le 15 février.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé