En milieu petit-bourgeois, chez de jeunes journalistes de La Presse, par exemple précis, une mode -à relent bien snob- s’installe. Le grand amour pour un cosmopolitisme qui s’étale au centre-ville. Rue Saint-Laurent par exemple. On en fait des articles enthousiastes genre : « Ah, que c’est bon de se retrouver comme noyés au beau milieu de races variées ! »
La jouissance d’un racisme à l’envers !
Car le raciste ordinaire se méfie, lui, de tous étrangers, il est xénophobe comme de naissance et il fait des boutons dès que se pointe dans son entourage un personnage qui n’est pas de sa race ! L’autre racisme c’est quoi, c’est en effet « le raciste inverti », son contraire au raciste ordinaire et bien connu : il se méfie des siens ! De son monde. Oui, oui, il déteste les gens de « che-nous ». Aux yeux de ce chic et confortable « bobo », nous sommes -tous- plus ou moins crétins. Les Canadiens-français sont pour la plupart des gens stupides, arriérés. Les Québécois, bref, ne valent pas cher ! Voilà l’attitude habituelle du « raciste inverti ». C’est une grave maladie et cela ne se soigne pas. En certains secteurs de la jet-set on pourrait paraphraser le vieux Duplessis qui disait : « L’instruction, il y en a qui, comme la boisson, ne porte pas ça ». Souvent ils ont eu la chance de voyager et ils n’en sont jamais revenus; honteux, il décrètent donc : « nous sommes une nation de grossiers personnages mal embouchés, tous (sauf moa !) »
Il fallait lire donc cette série de reportages à la gloire de la « Main street » -la rue Saint-Laurent, dans la métropole québécoise - dans l’épais quotidien de la rue Sant-Jacques. On y illustrait cette rue, juste sympa, avec une complaisance totale, c’était « la rue des rues ». Pourquoi ? Parce qu’on y croise pas top des nôtres! Non mais… On y a donc lu les grands frissons d’amour, les gloussements inouïs de jeunes rédactrices fofolles; « racistes inverties ». « C’est-y assez bon pis fin, pis beau tout ce petit monde bariolé, représentants de tant d’ethnies… ». Ça frisonne du grand bonheur d’être comme débarrassé en y déambulant de son monde-à-soi. De sa misérable ethnie qui a le malheur d’être majoritaire en ville, ailleurs que sur la Main. Vilain défaut ça, être une majorité ! Vilain défaut aussi ce « malaise » raciste, un complexe con, une névrose niaise, non ? Le ridicule tue-t-il encore ? On ne verra jamais cette bizarrerie en pays normaux. Ni aux USA ni en Allemagne ou en France, au Mexique ou en Italie. Pas même dans des petits pays comme la Suède ou la Norvège. C’est une pose d’ex-colonisés, une attitude d’ex-dominés et de cocus content.
On omettait de dire que plusieurs de ces témoins honorés, « sur Main street », ne daignent pas apprendre la langue de la majorité et que, souvent, ces « saintlaurentiens » méprisent, en ne s’intégrant pas le moins du monde, la nation qui les a accueillis.
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Le racisme inverti!
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