La nouvelle a été confirmée, Véronique Hivon ne sera pas candidate à la chefferie du Parti québécois (PQ). «Je vis le moment où ma famille a le plus besoin de moi depuis que je suis en politique et où j’ai le plus besoin d’être là pour elle», a-t-elle écrit dans un message publié sur Facebook.
Indépendamment des motifs d’ordre familial que je respecte amplement, j’aimerais revenir sur quelques arguments évoqués par la députée de Joliette, eu égard à la situation actuelle du PQ, notamment les réflexions qui ont cours actuellement sur les motifs relatifs à la déconfiture du parti lors du dernier scrutin.
L’une des causes provient, selon Mme Hivon, du fait que le PQ s’est peu à peu distancé de sa base électorale depuis quelques années, un constat qui a conduit inévitablement à un désintérêt des militants envers le parti et, par ricochet, envers la cause indépendantiste du Québec, d’où l’essentielle reconnexion avec la base militante du PQ.
En second lieu, la députée s’interroge sur l’idée ancrée au PQ qu’il faut à tout prix rechercher un « sauveur » pour mener au pouvoir le parti. À cet effet, Mme Hivon croit fermement qu’au congrès extraordinaire qui doit se tenir en novembre, l’emphase doit être mise sur le « quoi » avant le « qui »… une démarche qui, à mon sens, ne peut que susciter la remobilisation essentielle des militants.
Kenney s’en va-t-en guerre
C’est un secret de polichinelle qu’il n’existe pas d’atomes crochus entre le premier ministre de l’Alberta Jason Kenney et son homologue du Canada Justin Trudeau. À l’évidence, trois mois avant les élections fédérales, Jason Kenney s’invite déjà dans les débats, notamment en alléguant que « l’Alberta se fait avoir » en accusant le gouvernement fédéral et « beaucoup de provinces » d’être à l’origine de bien des maux de l’Alberta eu égard, entre autres, à la taxe carbone et à la péréquation., tout en clamant qu’« ils ont affaibli notre capacité à tirer profit de nos ressources ».
Et, qui plus est, le premier ministre albertain laisse planer le spectre du séparatisme en cas de réélection de Justin Trudeau en octobre, ne manquant pas de souligner qu’une partie de la population albertaine s’est récemment déclarée favorable à l’idée de se séparer du reste du pays tout en laissant entendre que c’est à cause des politiques de Justin Trudeau. « Je ne pense pas qu'on devrait [le] laisser nous exclure de notre pays. Plutôt que de mettre nos efforts à séparer l’Alberta du reste du Canada, j’aimerais les concentrer à éloigner Justin Trudeau du bureau du premier ministre du Canada », ajoute-t-il.
Par ces attaques véhémentes contre Justin Trudeau, le bouillant Jason Kenney est littéralement parti en guerre contre lui. Toutefois, quoique les provinces de l’Ouest puissent être peinturées en bleu le soir du scrutin, il est fort à parier que l’Ontario, le Québec et une partie des Maritimes se rallieront aux libéraux de Justin Trudeau qui risque de la sorte de conserver le pouvoir… peut-être à la tête d’un gouvernement minoritaire!
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
Jean-Claude Michaud Répondre
10 août 2019L'Alberta indépendante avant le Québec ou bien ce qui amènera l'éclatement du Canada sans référendum mais suite à une crise constitutionnelle pourrait être la porte de sortie pour le Québec d'un Canada devenu à la fois ingouvernable et sans raison d'être. Les Albertains semblent surtout vouloir une réforme de la péréquation et une autorisation de leurs pipelines pour sortir leur pétrôle.
Cela pourrait aussi amener un rééquilibrage du système fiscal au Canada et une dévolution de pouvoir au Québec en échange d'un pipeline et de redevances pour le passage de celui-ci au Québec.
On devrait demander trois pouvoirs contre la baisse de la péréquation et le pipeline :
1-Redevance perçue par le Québec sur les pipelines et les navires sur le St-Laurent.
2-Rapatrier les revenus des impôts personnels fédéraux à Québec et la TPS en échange de l'abolition des transferts fédéraux au Québec et de la péréquation. On laisse à Ottawa l'impôt corporatif fédéral et les droits de douanes et taxes fédérales d'accises pour qu'il finance ses responsabilités pour la défence, les vétérans, les affaires mondiales et les frontières. Ottawa ne doit pas faire grand chose de plus sur le territoire du Québec.
3-Réglementer selon nos conditions environnementales le pipeline en échange de notre accord.