Il se classerait où le Québec selon vous en hockey international?
Les championnats du monde de la Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG) viennent de se terminer. Et le Canada s’est classé deuxième.
C’est la Finlande qui a gagné l’or.
Finlande, équipe déterminée
Et cette victoire s’est faite sans l’apport des canons du hockey finlandais de la LNH. Ni dans les filets ni chez les joueurs.
Au début du tournoi, quand les Finlandais on battu le Canada d’entrée de jeu lors du premier match, les analystes ont opiné que les Canadiens n’avaient pas encore pros leur air d’aller, que la « chimie » dans ce club n’était pas encore faite.
C’était vrai. Le Canada a ensuite remporté tous ses matchs. Le trio composé de Mark Stone, Pierre-Luc Dubois et Jonathan Marchessault était tout simplement électrisant. Le plus dynamique du tournoi.
Pourtant, en finale, même résultat que le match 1 : la Finlande qui bat le Canada 3 à 1. Le tout à partir d’un alignement où AUCUN des joueurs n’avait compté un but dans la LNH cette année!
Et dans les filets? Un gardien qui roule sa bosse dans un circuit mineur en Amérique du Nord, la East Coast League.
En 3e période du match pour la médaille d’or, les Finlandais étaient complètement dominés. Avec cinq minutes à faire, le score à 2-1 pour la Finlande et le compte des tirs au but à 16-2 en faveur du Canada, Murray, le gardien du Canada est battu par un tir anodin.
On ferme les livres, à 3-1, l’affaire était dans le sac. Tout de même, les attaquants finlandais ont continué à bloquer les tirs, à se ranger, à cinq autour du filet, devant tout ce que le Canada envoyait vers le but. Un dévouement exemplaire.
Le hockey international change
Depuis quelques années, la hiérarchie du hockey international change; des nations comme la Suisse, l’Allemagne et la Slovaquie par exemple réussissent à faire trembler les superpuissances que sont le Canada, la Russie ou les États-Unis.
Quand on jette un coup d’œil au classement du Championnat du monde de cette année, on peut se poser la question, légitime, et le Québec, cette « nation dans le Canada uni », au hockey international, elle se classerait où?
Assurément dans le top 10 selon moi. Les Québécois ont tenu un rôle prédominant au sein de Team Canada cette année à ces championnats. Les Dubois, Marchessault, Mantha et Chabot ont joué un rôle important. Voilà un noyau intéressant pour une Équipe Québec.
Un noyau auquel on pourrait ajouter les joueurs suivants (évitons ceux qui étaient encore dans les séries au moment de faire les alignements cette année comme Marc-Édouard Vlasic) : David Savard, Jonathan Huberdeau, Kris Letang, Jonathan Drouin, Marco Scandella, David Perron, Derick Brassard, Jason Demers, Mathieu Perreault, Corey Crawford, Roberto Luongo, Marc-André Fleury, etc.
Le bassin de joueurs de la LNH ne manque pas, et ce à toutes les positions.
Une équipe Québec pourrait même aspirer à faire aussi bien que la Finlande, pourquoi pas?
L’intérêt pour le Québec de se représenter sur la scène internationale au hockey (et dans les autres sports) serait de pouvoir envoyer, dans les compétitions internationales, non pas quelques joueurs au sein de Team Canada mais bien 23, chaque année, contre les meilleurs.
La façon optimale de développer son élite.
Chez les U-18, dans les Mondiaux juniors (où seuls les joueurs québécois d’exception percent généralement), dans le hockey féminin et chez les séniors.
Vous avez vu à quel point les Anglais ont jubilé d’avoir battu la France pour éviter la relégation?
Ça te recrinque le patriotisme ça! Imaginez un match Canada contre le Québec! On atteindrait des proportions d’intensité dans cette rivalité qui rappellerait Canadien-Nordiques.
Philippe Couillard, l’antinationaliste par excellence, avait balayé du revers de la main toute possibilité que le Québec se représente comme nation sur la scène sportive mondiale comme le font d’autres nations fédérées comme les Pays de Galles ou l’Irlande du Nord au soccer. Ou Taiwan au sein de la FIHG.
François Legault, fier nationaliste, pourrait-il être ouvert à la possibilité?
Les précédents sont là.
Il manque une des nations les plus fortes sur la scène du hockey international. Le Québec-nation serait parmi les 10 meilleurs au monde, année après année.