(Fredericton) Le Québec est l’enfant chéri de la fédération canadienne et bénéficie d’un traitement particulier qui nuit à l’unité canadienne, se plaint le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs.
À son avis, il est nuisible que les partis se plient en quatre pour tenter de soutirer des votes à l’une des provinces qui contient le plus de circonscriptions.
M. Higgs estime que le pays est devenu « plus divisé que jamais, d’aussi loin que je me souvienne » sous le leadership de Justin Trudeau. Le premier ministre néo-brunswickois accuse le chef libéral de vouloir fermer l’industrie pétrolière dans l’Ouest canadien petit à petit, mais d’être prêt à tout pour sauver les emplois chez SNC-Lavalin au Québec.
« Si, comme premier ministre, vous pouvez fermer une industrie en Alberta et dire que ce n’est pas grave si on perd 200 000 emplois pour ensuite violer nos lois pour protéger des emplois ailleurs, qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce que ça veut dire qu’on priorise le pays d’abord ou on priorise les endroits où on peut trouver le plus de votes ? » s’est demandé M. Higgs.
Faut-il en comprendre que le Québec est l’enfant chéri de la fédération, lui a-t-on demandé. « Ça a toujours été le cas, pour tout vous dire. Ce n’est pas nouveau », a répondu M. Higgs. Il dit apprécier le « caractère unique » du Québec, mais les Québécois doivent « reconnaître d’où la valeur de l’argent provient », en référence aux paiements de péréquation.
Questionné au sujet des critiques du premier ministre néo-brunswickois, le chef libéral Justin Trudeau a dit que M. Higgs devrait plutôt mettre ses efforts pour assurer l’accès à l’avortement dans sa propre province. Rappelons que la seule clinique privée qui pratique des avortements au Nouveau-Brunswick doit fermer ses portes.
M. Higgs sera-t-il capable de travailler avec M. Trudeau si ce dernier est réélu lundi prochain ? « Bonne question. Nous avons des philosophies très différentes », a lancé le premier ministre néo-brunswickois.