Depuis le début novembre, soit près de deux mois avant la période de festivités du temps des Fêtes, les chansons de Noël du folklore québécois envahissent déjà les ondes des stations radiophoniques, les magasins à grande surface brillent de tout leur éclat et les publicités abondent en rabais exclusifs.
Or il est bien loin le temps où la famille partait à l’aventure en forêt à la recherche du sapin de Noël choisi avec minutie, le paternel le garnissait méticuleusement de lumières scintillantes et de guirlandes dans la soirée du 24 décembre, les plus âgés assistaient religieusement à la messe de minuit, toute la famille se réunissait à la table pour le traditionnel réveillon et le père de famille procédait cérémonieusement à la remise des cadeaux devant le regard ébahi des enfants.
Aujourd’hui, la magie de Noël s’est envolée dans le fatras de la consommation effrénée. Le soin méticuleux mis à la recherche du précieux cadeau a fait place au vendredi fou qui dégénère en une course folle à la conquête du meilleur rabais. Pour plusieurs, l’arbre de Noël artificiel est installé au début décembre si bien que l’émerveillement qu’il suscitait jadis auprès des jeunes et des moins jeunes a perdu sa magie d’antan.
À cette époque bienheureuse où l’enfant incarnait le personnage central des festivités de Noël en compagnie du légendaire Père Noël, le temps s’arrêtait pour faire place à la magie de Noël qui atteignait son apogée au son des douze coups du clocher de la paroisse et au début de la messe de Minuit.
À notre époque dite évoluée où les bienfaits de la chaleur humaine ont cédé leur place sans coup férir à la froideur des avancées technologiques, la magie de Noël a perdu peu à peu de sa magnificence féerique. Peut-être pourrions-nous, avec en toile de fond une belle nostalgie, se la réapproprier et retrouver notre coeur d’enfant à l’occasion de ce Noël 2025!
Mes Noëls d’antan
J’aime les doux souvenirs de mes Noëls d’antan
Aux temps où le majestueux sapin trônait
Sur la crèche de Jésus déversant une pluie
D’étoiles lumineuses et de glaçons argentés
J’aime les doux souvenirs de mes Noëls d’antan
Aux temps où encore enfant mon grand-père venait
Me réveiller après la messe de minuit
Pour me conduire devant les cadeaux emballés
J’aime les doux souvenirs de mes Noëls d’antan
Aux temps où mon père éblouissant remettait
Les présents dans un tintamarre de bruit
De papiers chiffonnés et de voix emballées
J’aime les doux souvenirs de mes Noëls d’antan
Aux temps où ma mère chaleureuse nous invitait
Au réveillon pour déguster en pleine nuit
Farce dinde atocas et patates pilées
J’aime toujours revivre mes doux Noëls d’antan
Tel un enfant oublié qui soudain renaît
De ces images toujours vivantes aujourd’hui
J’aime les doux souvenirs de mes Noëls passés
Henri Marineau, Québec












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