Les résultats des élections au Québec le 7 avril 2014 ont surpris de nombreux observateurs. Certains ont blâmé la stratégie du Parti québécois, d'autres le projet indépendantiste, la personnalité de Pauline Marois et enfin l'inconscience des électeurs.
Mais ces explications ne suffisent pas pour expliquer la débâcle. Est-ce possible que le Québec soit la victime d'une révolution colorée?
La signature d'une révolution colorée
Comment peut-on identifier une révolution colorée? Selon John Laughland [1], spécialiste en la matière,
«La technique moderne du coup d’État se présente essentiellement sous trois formes : ONG, contrôle des médias et agents secrets.»
Les ONG (organismes non-gouvernementaux) jouent un rôle important pour organiser et camoufler la subversion :
«En réalité, bien sûr, (les révolutions colorées) ce sont des opérations très organisées, souvent mises en scène pour les médias et habituellement créées et contrôlées par les réseaux transnationaux d’« ONG » qui sont des instruments du pouvoir occidental.»
Le contrôle des médias est stratégique:
«À vrai dire, le contrôle des médias durant un changement de régime est si important qu’une des caractéristiques de ces révolutions est la création d’une réalité virtuelle.»
«L’opinion est le « forum » où l’on pratique la subversion et Mucchielli montre les différentes manières d’utiliser les mass médias pour créer une psychose collective. Selon lui, les facteurs psychologiques sont extrêmement importants à cet égard, particulièrement dans la poursuite de stratégies importantes comme la démoralisation d’une société. L’adversaire doit être amené à perdre confiance dans le bien-fondé de sa cause et tous les efforts doivent être tentés pour le convaincre que son adversaire est invincible.»
Pour expliquer le recours aux agents secrets :
«(...)l’ouvrage qui correspond le mieux au débat actuel est celui de Roger Mucchielli, La Subversion, publié en français en 1971 et qui montre que la désinformation, autrefois tactique auxiliaire pendant la guerre, est devenue une tactique principale [2]. Selon lui, la stratégie s’est développée au point que l’objectif est maintenant de conquérir un pays sans même l’attaquer physiquement, en particulier en recourant à des agents d’influence à l’intérieur».
Les précédents
Pour comprendre l'élection au Québec, il est utile de s'interroger sur la présence d'éléments subversifs ailleurs au Canada. Sinon le Québec serait non seulement une société distincte mais un peu extra-terrestre. Le Professeur Anthony J. Hall répond à ces questions dans un excellent article sur la fraude électorale au Canada. [3]
Pour résumer, l'auteur explique que la démocratie canadienne repose sur le parlementarisme hérité de la tradition britannique. La voix du peuple s'exprime par la voix des députés élus démocratiquement. Cette tradition est mise à rude épreuve par les tactiques électorales des conservateurs de Stephen Harper, méthodes inspirées du Parti républicain des États-Unis. La légitimité du processus électoral s'en trouve remise en question.
L'élection fédérale du 2 mai 2011 a été la scène de fraude à grande échelle avec le scandale «robocon» ou «robocall».
Plusieurs pétitions ont dénoncé cette situation dont une au gouverneur-général pour annuler l'élection et une pour demander une commission royale d'enquête sur le scandale des élections. Le Conseil des Canadiens et les électeurs de 7 circonscriptions poursuivent le gouvernement en rapport avec des accusations de suppression de vote par l'usage d'appels robotisés ou personnels visant à diriger les électeurs vers des bureaux de votes inexistants ou les harcelant pour les décourager d'aller voter.
En conséquence:
«Le personnel de Marc Mayrand, Directeur général d'Élections Canada, enquête sur des allégations d'intervention illégale dans le processus électoral dans 200 des 308 circonscriptions fédérales [4]. Les circonscriptions affectées sont réparties dans les 10 provinces et 1 des 3 territoires fédéraux. L'enquêteur principal au dossier a ouvert 250 dossiers distincts, certains consolidant plusieurs plaintes qui se recoupaient. À cause du système uninominal d'élection des députés au Parlement, la majorité du Parti conservateur à la Chambre des communes s'appuie sur un maigre 6,201 voix dans 14 circonscriptions électorales. » [5]
Or les appels controversés étaient ciblés avec précision. Le Parti conservateur fait appel à une compagnie de collecte et exploration massive de données. Il s'agit de Responsive Marketing Group de Toronto et Washington DC dirigée par Michael Davis et associée à Xentel DM de Calgary maintenant iMarketing Group. Ces deux compagnies se spécialisent dans les levées de fonds pour les organismes de charité. Elles agissent comme des ONG sous un couvert humanitaire. Mais en fait elles conservent 70 à 90% des fonds exempts d'impôt qu'elles collectent au nom des organismes de charité. De plus elles conservent la propriété des données qu'elles collectent.
C'est RMG qui a constitué la banque de données politiques formidable du Parti conservateur en consolidant les données de campagnes d'appels passées et nouvelles. Cette banque de données, le CIMS ou Constituent Information Management System, donne plusieurs longueurs d'avance au Parti conservateur et explique ses succès électoraux. C'est ce système qui a permis les communications ciblées du scandale «robocall». Ces communications attribuées faussement à Pierre Poutine de la rue Séparatiste à Joliette venaient vraisemblablement de la compagnie RackNine d'Edmonton et RMG. Les députés Inky Mark et Garth Turner ont démissionné du Parti conservateur en protestation contre les méthodes de manipulation de leur parti.
Ajoutez à cela le sabotage du recensement canadien en 2010 et l'opposition ne dispose d'aucun moyen comparable pour cibler les électeurs. De plus les Conservateurs participent à l'International Democratic Union (IDU), une association de partis de droite de 60 pays vouée à la promotion des partis de droite à tous les niveaux de gouvernement. Cette association permet d'exporter les méthodes du Parti républicain des États-Unis et du Likoud d'Israël, par exemple sous la forme des services de Front Porch Technologies de Columbus, Ohio, une compagnie qui a travaillé aux campagnes de George W. Bush et Mitt Romney.
Aux mêmes élections fédérales de 2011, profitant de la vague de sympathie envers Jack Layton mourant, le NPD en raflé la majorité des sièges au Québec, et formé la première oppositon à la Chambre des communes en écrasant le Parti libéral et le Bloc québécois. En mars 2012, Thomas Mulcair a remplacé Jack Layton à la tête du NPD. Or le NPD a dénoncé une «tentative massive d'empêcher le vote démocratique» lorsque 10,000 ordinateurs ont attaqué le système de vote électronique du parti. Les délégués regroupés au Centre des Congrès de Toronto et d'autres ailleurs se sont vus privés de leur droit de vote. Thomas Mulcair, un politicien connu au Québec mais sans racines néo-démocrates, a remporté la course à la chefferie.
Les attaques des conservateurs contre la démocratie parlementaire ne se comptent plus. En 2008, ils ont demandé la prorogation de la session parlementaire pour éviter un vote de non-confiance au sujet du financement public des partis. Ce vote les aurait renvoyés dans l'opposition au profit d'une coalition des autres partis. Cette mesure contraire à la tradition équivaut à un coup de force. En 2009 ils ont répété le coup pour faire avorter une commission d'enquête qui aurait pu impliquer les Forces armées et le Bureau du Premier ministre dans la torture en Afghanistan : un cas de crime de guerre. Les conservateurs s'emploient maintenant à saboter la loi électorale (projet de loi C-23). [7] De plus le gouvernement Harper est un des acteurs principaux du coup d'état en Ukraine. [8]
Le cas de l'élection de 2014 au Québec
Qu'en est-il de l'élection au Québec: y a-t-il les signes d'une révolution colorée: la présence d'ONG, le contrôle des médias, et le recours à des agents secrets?
1- La présence d'ONG
Compte-tenu de ce qui se passe au Canada et des révélations de la Commission Charbonneau sur le financement des partis politiques et les élections «clé en main», il serait étonnant qu'il n'y ait pas d'intervention d'ONG extérieure dans l'élection de 2014.
Dans le comté de Côte de Beaupré, une inconnue a battu Pauline Marois et dès le lendemain de l'élection son local était vide. [9]
Et puis Preston Manning a louangé le rôle d'une ONG de charité dans les élections à tous les niveaux y compris provincial soulignant en 2009 :
«le rôle de RMG pour aider à bâtir le mouvement de droite au Canada. RMG a recueilli plus de $75 millions pour des causes à droite du centre politique et aidé à élire des centaines de politiciens à droite du centre aux niveaux municipal, provincial et national.» [10]
2-Le contrôle des médias
Le contrôle des médias ne devrait plus faire de doute. Les journaux de Gesca et Radio-Canada sont entièrement vendus à la propagande fédérale. Quand à Québécor, ses médias offrent une couverture plus variée mais les journalistes pro-libéraux sont plus aggressifs. Il faut voir les journalistes traiter les péquistes de malhonnêtes parce qu'ils ne parlent pas d'indépendance. Mais personne n'ose questionner les libéraux sur des conflits d'intérêts évidents, des scandales non éclaircis, un programme remplis de clichés. Depuis quand l'intégrité n'est pas un thème électoral? Les programmes des libéraux et de la CAQ sont des promesses vagues et des phrases creuses à la gloire de l'idéologie néo-libérale. Qui s'est interrogé sur les conséquences de ces programmes sur la privatisation des services et des biens publics? Il s'ensuit un déséquilibre en faveur des partis de droite.
«Nous sommes dominés par un nombre relativement réduit de personnes qui connaissent les processus mentaux et les caractéristiques sociales des masses. Ce sont elles qui contrôlent l’opinion. » (Bernays)
«Plus que jamais, des « experts » apparaissent sur nos petits écrans pour nous expliquer les événements et ils sont toujours des véhicules de la ligne officielle du parti. On les contrôle de différentes manières, généralement avec de l’argent ou par la flatterie.» [11] (Münzenberg)
Mais lorsque Pierre-Karl Péladeau a manifesté son intention légitime de promouvoir l'indépendance, la machine médiatique s'est déchaînée pour démoniser Mme Marois et le Parti québécois et créer une psychose malgré toutes les assurances de Mme Marois. On reprochait au Parti québécois de ne pas parler d'indépendance, mais lorsqu'il en parle on ne veut pas l'entendre ni l'écouter. La marge de manœuvre de Mme Marois s'en est trouvée anéantie.
3- Les agents secrets
Philippe Couillard et Arthur Porter étaient tous deux des agents du CSARS, une agence d'espionnage fédérale.[12] Tous les deux ont dû démissionner de l'agence lorsque le National Post a révélé le scandale de leurs liens incompatibles avec l'agence, le premier avec l'Arabie saoudite, et le second avec un trafiquant d'armes en relation avec Israël et la Russie. Pourtant c'est le bureau du premier ministre Harper qui les avait nommés à l'agence. Alors pour qui travaille le franc-maçon Philippe Couillard? Quelle est sa mission au Québec? Quelle est son entente avec l'Arabie saoudite, un état terroriste? Pourquoi les médias n'ont-ils pas soulevé ces questions au lieu de harceler Mme Marois?
Conclusion
En définissant la révolution colorée comme une tentative de subversion utilisant des ONG, le contrôle des médias et la présence d'agents secrets, on peut analyser les événements récents au Canada et au Québec.
Ces éléments sont présents lors de la fraude électorale de 2011 au Canada ce qui permet de penser que l'élection des Conservateurs en 2012 a été volée. L'élection de Thomas Mulcair à la tête du NPD, et la prorogation de la session parlementaire au Canada en 2008 et 2009 sont aussi des coups de force.
Dans le cas de l'élection de 2014 au Québec, plusieurs indices laissent croire à l'ingérence d'ONG extérieures, les médias manifestent leur servilité aux partis de droite et des agents secrets sont bel et bien présents : tout ceci ressemble à une révolution colorée.
Non seulement le Parti québécois n'a pas usé d'une mauvaise stratégie mais le nombre d'appuis qu'il a recueillis avant le déferlement de l'opération de guerre psychologique nous indique qu'il était sur la bonne voie. Le contexte créé par l'opération de subversion a anéanti la marge de manœuvre de Mme Marois. Non seulement elle n'a pas démérité mais elle mérite toute l'admiration et la gratitude des Québécois pour leur avoir redonné confiance et espoir. Elle a été une très grande première ministre et son équipe de candidats une des meilleures.
Souhaitons que le Parti québécois poursuive la consultation qu'avait prévue Mme Marois afin que tous les Québécois abordent la question de leur avenir comme un projet de société à bâtir librement et sereinement entre eux.
Souhaitons que les médias alternatifs comme Vigile continueront de défendre ce projet de société comme un projet de solidarité nationale pour tous. Merci à l'équipe éditoriale pour le beau travail. Souhaitons que tous soutiendront Vigile financièrement parce que ce médium appartient à tous et nous en avons besoin pour pour comprendre les enjeux de la société et promouvoir l'indépendance. C'était le vœu des son fondateur Bernard Frappier.
Souhaitons que les Québécois poursuivrons le chemin démocratique que René Lévesque, Mme Marois et son équipe ont tracé...
Notes
[1] John Laughland, La technique du coup d’État coloré,
http://www.voltairenet.org/article163449.html
[2] La subversion, par Roger Mucchielli, C.L.C ; Nouvelle éd. revue et mise à jour édition, (1976)
[3] Anthony J. Hall, CANADA: Fixing Elections Through Fraud, On the Need for a Royal Commission on Electoral Practices in Canada
http://www.veteranstoday.com/2012/04/05/fixing-elections-through-fraud/
http://www.globalresearch.ca/canada-fixing-elections-through-fraud/30447
4] [http://www.montrealgazette.com/news/Fraudulent+robocalls+absolutely+outrageous+Mayrand/6383004/story.html
5] [http://www.leadnow.ca/robocall-fraud
[7] Le DGE s’inquiète pour le droit de vote au Canada
http://www.ledevoir.com/politique/canada/401991/r
http://www.info07.com/Article-de-blogue/b/26036/Rien-ne-peut-arreter-Harper
[8] Ukraine : la filière canadienne
http://www.mondialisation.ca/ukraine-la-filiere-canadienne/5376838
9] [http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/quebec/archives/2014/04/20140408-191335.html
[10] “RMG Receives Manning Centre Pyramid Award for Political Technology,” 7 April, 2007
[11] John Laughland, La technique du coup d’État coloré,
http://www.voltairenet.org/article163449.html
12] [http://dossiercouillard.com/philippecouillard.html
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10 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
18 avril 2014@ Luc,
Théorie du complot, dites-vous?
En effet, on voit déjà Ravary faire provision de Polydent pour contre-attaquer d'un débit ininterrompu à la Couillard lui-même. Agents du SCRS rompus aux méthodes de culpabilisation par asphyxie de mots! Ce PM n'est même plus agent secret: il opère en plein jour, les 2 mains sur le volant qu'avait échappé Charest. Il fonce sur la Constitution qui nous rentrera dedans un bon matin en bolus par la gorge ou en suppositoire!.
Archives de Vigile Répondre
17 avril 2014"le franc-maçon Philippe Couillard"
Porter en est un. Pas Couillard.
Pierre Tremblay Répondre
16 avril 2014Philippe Couillard est un conseiller de la Reine. Je crois que tout est dit.
Archives de Vigile Répondre
16 avril 2014Merci à tous les lecteurs.
Il faut sortir des schémas connus. Il y a des faits qui indiquent que des moyens importants sont mis en œuvre pour manipuler la population et subvertir la démocratie ici-même au Québec et au Canada. Ces moyens sont utilisés partout ailleurs sous le nom de révolutions colorées.
Demandez-vous pourquoi on a tenté de fermer le site de Vigile il y a environ deux ans. Plus les gens vont se renseigner et diffuser l'information, plus on peut contrer la désinformation des mass-médias et prendre des décisions éclairées.
Archives de Vigile Répondre
15 avril 2014Un organisateur d'élections municipales clé en mains (dont j'oublie le nom) a très bien expliqué à la Commission Charbonneau comment il s'y prenait pour faire gagner l'organisation qui retenait ses services. Peut-on exclure que les moyens artisanaux employés au municipal ne se retrouvent pas de manière plus aboutie là où l'importance des enjeux est encore plus grand, soit aux niveaux provinciaux et fédéral ? Barneys, un publicitaire américain que mentionne l'auteur, est le père du contrôle du comportement des masses, dont les leçons ont notamment servies à Goebbels. La vérité pour qui veut se donner la peine de fouiller sans les œillères du déni c'est que la révolution colorée n'est pas plaquée ici de la façon dont elle a été surimposée ailleurs, dans des pays moins sous contrôle. Ici, au Québec (et on peut inclure sans hésitation le Canada) la révolution colorée ne constitue pas un phénomène organisé discrètement de l'extérieur, elle existe ici comme une caractéristique intégrée de manière permanente au fonctionnement du régime. Les faiseurs de «chefs élus» y mettent plus ou moins d'intensité et de force de persuasion selon les circonstances et la puissance des appuis. Le référendum de 1995 a été, par exemple, une occasion où le contrôle des électeurs a été plus que jamais appliqué de façon intensif. À plus petite vitesse lors de la dernière élection. Rien n'est jamais irréversible et le système a ses failles. La preuve en est que l'auteur l'a bien décodé à l'aide de livres et de recherches qui analysent le phénomène pris sous des angles différents. L'accusation de «complotisme» compte au nombre des derniers dispositifs de propagande de masse mis au point pour juguler la critique en la discréditant au fur et à mesure qu'elle se produit.
Mireille Des Rochers Répondre
15 avril 2014François Ricard
Je suis d'accord avec vous !
Je ne comprends pas que tant d'animateurs et participants étaient PLQ ou CAQ aux 2 débats et même à la soirée d'élection. Il n'y a avait que Facal pour nous représenter.
A la radio, silence radio!
N'y a t il pas des personnalités ''populistes'' qui auraient pu faire contre-poids aux animateurs caquistes et libéraux de la radio et la télévision ?
Lise Pelletier Répondre
15 avril 2014Enfin des données crédibles sur le doute ressenti que cette élection est une vaste fraude. Les moyens déployés pour frauder les peuples est assez incroyable et c'est cela qui lui donne sa crédibilité.
Je me suis aussi posé la question concernant cette complète inconnue ayant battue Mme Marois dans son compté. Je l'ai entendue sur les ondes dire que dès le premier jour de la campagne, elle était assurée de gagner. Comment pouvait-elle en être aussi sûre, si ce n'est que tout était faussé d'avance.
Merci M. Matte
@Mme Bousquet
Concernant la rencontre de P.Couillard et S.Harper, j'ai entendu F.Legault dire qu'il avait rencontré celui-ci également. Ce qui explique l'appui de La Presse à l'un ou l'autre car les deux étaient appuyés par le fédéral.
Archives de Vigile Répondre
15 avril 2014Oh wowww....
j'entend déjà la réplique suivante: Les amateurs de "Théorie du complot" sont servis à souhait avec ce billet.
Tant qu'à moi, je suis du genre à: Quand on m’amène des arguments puissants, des arguments soutenus par des preuves , des faits, des anachronismes, des comportements bizarres et inexpliqués, des explications fédéralistes insuffisantes pour tout comprendre le processus etc...je pousse l’enquête plus loin...donc allons plus loin avec cette théorie:
Plusieurs éléments me trottent dans la tête suite à la lecture de ce fabuleux billet: Si comme vous dites, l'élément déclencheur fut l'arrivée de PKP avec le PQ, C'est qu'il y a quelqu'un quelques parts qui a poussé le bouton "Panique fédéraliste" le lendemain de la bombe:
Qui?
Pourquoi fondamentalement parlant?
Comment ont ils financé ca?
Pourrait on creuser davantage pour trouver d'autres éléments de preuves de ce 2e coup d'état contre les Québécois?
( le 1er en 1982 avec le rapatriement de la constitution canadienne tel que révélé par l'historien Bastien dans son volume "La Bataille de Londres"
J'aimerais contribuer à ces recherches...comment pourrais je vous aider pour ca??
Merci de me répondre
François Ricard Répondre
15 avril 2014Les médias, les Dumont, Lapierre, Larocque et autres, ont une influence certaine sur l'opinion de bien des gens. Bien souvent ils sont leurs seules sources d'"information".
Par ailleurs, les ONG et les agents secrets, j'y crois beaucoup moins.
Le PQ-Marois n'avait pas besoin de cela pour se planter.
C'est effarant le nombre de gens qui avouaient ne pas aimer Marois, qui trouvaient Legault plus crédible que Marois. J'avais aussi remarqué ce rejet en 2012. Pourtant toute la campagne du PQ était axée sur Marois, comme si elle n'eut pas d'équipe.
Couillard a caché la sienne. On le comprend. Legault ne pouvait en présenter une. Il n'en a pas. Mais le PQ avait des gens capables que l'on aurait dû faire monter sur scène.
L'électorat, les gens que j'ai rencontrés durant la campagne ne croyaient pas que le PQ eut été défait sur son budget.
Les gens disaient que le PQ mentait comme tous les autres. À preuve, il édicte une loi pour la tenue d'élection et il ne la respecte pas.
D'autres ajoutaient que le PQ avait opté pour une élection pour sauver le couple Marois-Blanchet qui devait paraître devant une commission parlementaire.
On en entend des choses quand on fait du porte à porte. Vox populi.
Suzanne Bousquet Répondre
15 avril 2014Très bon article! Votre contribution est très pertinente, et valide l'impression que plusieurs gens partagent sur le détournement de la démocratie. Il me revient en mémoire cette rencontre entre Philippe Couillard et Stephen Harper juste avant les élections québécoises. Un agenda existe en coulisses mais lequel exactement? Cela est inquiétant.
Par ailleurs, il est de plus en plus difficile de mobiliser les citoyens, tétanisés par le rôle de consommateurs où on les cantonne, l'accès facile au crédit aidant. Le seuil de gravité de ce qui est toléré est sans cesse repoussé.
Les maniganceurs l'ont si facile!