Bien malin celui qui aurait pu prévoir que l’arrivée de Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) sur la scène politique québécoise aurait pu causer un tel engouement auprès des militants souverainistes au Québec. À partir d’un personnage peu connu au Québec, il a pu se hisser en l’espace de quelques mois à la tête des chefs de partis les plus populaires devant François Legault lors du dernier sondage.
Mais, comment peut-on expliquer cette montée de popularité aussi rapide? Dans mon esprit, il ne fait aucun doute que la transparence de PSPP en fait une politicien hors de l’ordinaire. À cet effet, on ne peut passer sous silence la hardiesse de PSPP lors de la dernière campagne électorale eu égard à la souveraineté du Québec qu’il a osé sortir du placard contrairement aux précédents chefs du PQ.
Un des faits marquants de cette dernière session parlementaire réfère sans aucun doute à l’abolition du serment d’allégeance au roi Charles III à l’occasion de l’assermentation des nouveaux députés. PSPP, grâce à sa détermination, a réussi à convaincre l’ensemble de la députation de la désuétude d’une tradition tout à fait dépassée.
Si l’indépendance du Québec est redevenue un sujet d’actualité, on le doit en grande partie à la détermination de PSPP, bien devant le nationalisme mou de François Legault qui ne cesse d’essuyer des échecs eu égard aux demandes du gouvernement caquiste à Ottawa.
Le parti québécois (PQ) a retrouvé ses lettres de noblesse. De parti à l’agonie qu’il représentait encore il y a quelques mois, il a repris sa vigueur d’antan grâce à l’affirmation sans détour des convictions de PSPP à son égard. La voie vers l’indépendance du Québec est maintenant grande ouverte et PSPP saura y rallier les partisans de la souveraineté du Québec d’ici le scrutin de 2026.
Élèves en otages
Le conflit qui perdure entre les syndicats des enseignants et le gouvernement entraîne irrémédiablement son lot d’écueils, notamment auprès des élèves. Comme bien d’autres, nonobstant le fait que je suis en faveur des motifs déclencheurs de la grève, je dois admettre que je suis extrêmement préoccupé par chacun des jours de classe perdu par les élèves.
L’un des points majeurs qui achoppe encore réside dans la constitution des groupes dont l’amalgame d’élèves réguliers et à besoins particuliers conduit inévitablement à des situations chaotiques pour les enseignants qui se retrouvent devant une tâche inhumaine. De surcroît, la pénurie de main d’oeuvre du personnel spécialisé, tels les psychologues, les travailleurs sociaux, les orthopédagogues, etc, contribue à accentuer la complexité de la situation.
En termes clairs, c’est toute une génération d’élèves qui est carrément prise en otage par des négociations qui piétinent. Et, sans vouloir jeter l’entièreté du discrédit au gouvernement, force est de constater que François Legault est loin de prendre l’attitude d’un premier ministre pour qui l’éducation est sa première priorité. À titre d’exemples, ses sorties disconvenues, notamment celle où il a incité les enseignants à retourner au travail pour le bien des élèves. Quelle bourde!
Notre premier ministre ne semble pas savoir qu’une négociation se joue atour d’une table à l’abri de tous les regards. Alors, M. Legault, si les élèves incarnent votre priorité, laissez la présidente du Conseil du trésor mener la négociation avec les représentants syndicaux pour la plus grand bien d’un sain exercice démocratique de négociation.
Henri Marineau, Québec
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