Donald Trump est ultimement à blâmer pour la succession d’événements ayant mené à la catastrophe aérienne de Téhéran, reconnaissent des experts, qui estiment que le président américain s’en tire toutefois à très bon compte.
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L’assassinat du général Qassem Soleimani sur ordre du président Trump, il y a quelques jours, a mis le feu aux poudres, entraînant une riposte de l’Iran, qui a fait pleuvoir des roquettes sur des campements irakiens où se trouvaient des militaires américains.
C’est dans ce contexte qu’est survenue l’explosion d’un Boeing en plein vol, possiblement à la suite d’une erreur d’utilisation du dispositif iranien de défense aérienne.
Peu d’impact
Malgré cette succession d’événements déclenchés par Donald Trump, la cote de popularité du président américain ne sera pas affectée, croit le professeur Louis Massicotte, du département de sciences politiques de l’Université Laval.
« Sans être un admirateur, j’ai l’impression qu’il se tire assez bien de cet épisode. Son langage a été aussi peu prudent qu’à l’habitude, mais il n’y a pas grand monde qui risque de pleurer la mort du général iranien. Il n’y a pas de grande sympathie à l’extérieur du monde arabe pour ce genre de personnage », affirme le professeur.
« Ça me donne l’impression que ça tourne plutôt bien pour Donald Trump. Est-ce que ça va changer la perception du public à son égard ? Encore une fois, non. Je n’aime pas Trump, mais je ne suis pas d’humeur à le blâmer pour ça. Ce sont les Iraniens qui ne sont pas capables de contrôler leurs propres missiles », dit-il.
« Avec l’élément nouveau que l’avion aurait été abattu par erreur par un missile iranien, ça tourne au désastre pour l’Iran. Ça donne l’impression qu’ils ne sont pas capables de contrôler leur propre armée. Je ne voudrais pas être dans les sandales des ayatollahs à l’heure actuelle », ajoute-t-il.
Manque de contrôle
Ainsi, avec la nervosité qui règne en zone tendue, la rapidité d’action l’a peut-être emporté sur la prudence. Dans un débat toujours très polarisé, l’opinion des gens sur le président Trump ne change que très rarement, voire presque jamais.
Pour Louis Massicotte, les sanctions américaines à l’égard de l’Iran ont donc de gros effets.