Du grand guignol !
De pitoyable qu’il était, le spectacle offert par la Commission Bastarache est en train de tourner au pathétique.
Hier, c’étaient les ex-collaborateurs de Marc Bellemare qui sont venus affirmer que leur ancien patron ne leur avait jamais parlé des pressions dont il se dit avoir été l’objet. Et tous les observateurs (lire les médias), de conclure aussitôt que leur témoignage contredisait celui de Marc Bellemare.
À la rigueur pourrait-on dire qu’il contredit le témoignage de Marc Bellemare sur la question de savoir s’il avait ou non informé son entourage des pressions qu’il avait subies, mais en aucun cas ces témoignages sont-ils venus contredire que des pressions avaient été effectivement faites.
Du reste, la crédibilité des témoignages de ces deux « apparatchiks » du PLQ est sujette à la plus grande caution. Ce ne sont sûrement pas des imbéciles, et ils savent fort bien de quel côté leur pain est beurré. Ils avaient personnellement tout intérêt à torpiller le témoignage de leur ancien patron. Leur avenir professionnel était en jeu.
Mais c’est aujourd’hui que nous avons eu droit à la cerise sur le gâteau. Après avoir laissé courir la rumeur depuis 24 heures que nous allions assister à un coup de théâtre et que la crédibilité de Marc Bellemare allait voler en éclats avec le témoignage d’un expert en « datation d’encres », les « spinners » de Jean Charest se sont retrouvés avec un pétard mouillé dans les mains lorsque l’expert en question s’est révélé incapable de mettre son vaste savoir au service de « la cause ».
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Ce développement nous permet de découvrir l’étendue de la collusion entre le gouvernement et la Commission qui ne prend même pas la peine d’essayer de maintenir une image de distance par rapport au pouvoir, ce qui serait le minimum de la décence dans les circonstances.
Il nous permet aussi de découvrir à quel point le gouvernement Charest nage dans l’improvisation et à quel point il est désespéré. En effet, dans des circonstances normales, jamais le procureur de la Commission n’aurait couru le risque de faire témoigner un témoin sans connaître à l’avance le contenu de son témoignage. C’est le B A BA qu’on apprend sur les bancs de toute faculté de droit digne de ce nom dès la première année.
Pour qu’il enfreigne une règle aussi fondamentale et risque de se discréditer lui-même sur le plan professionnel en plus de discréditer la Commission, il fallait que les pressions exercées sur le procureur Battista soient très fortes. Le coup était foireux, et il a foiré. Hélas pour Jean Charest, sa commission vire au grand guignol. Le compte à rebours est commencé…
Commission Bastarache
Le pétard mouillé…
Du grand guignol !
Chronique de Richard Le Hir
Richard Le Hir673 articles
Avocat et conseiller en gestion, ministre délégué à la Restructuration dans le cabinet Parizeau (1994-95)
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10 commentaires
Archives de Vigile Répondre
22 octobre 2012Il est premier parce que il est tmelelent pitoyable que tous le monde veut se moquer de lui apre8s la superbe Coupe du monde 2010 qu'il nous e0 montrer.Juste en passant je tient e0 remercier cette e9quipe de France qui nous a fait voir de belles choses et tout particulie8rement le coach hein Raymond
Archives de Vigile Répondre
19 septembre 2010Les Québécois sont plus nombreux que jamais à réclamer une enquête sur la corruption.
La commission Bastarache est loin de suffire aux Québécois, qui souhaitent massivement une véritable enquête sur le milieu de la construction pour dissiper le parfum de scandale qui flotte depuis un an sur la politique québécoise.
En fait, jamais depuis 12 mois la demande pour une telle commission d'enquête élargie n'a été aussi forte, selon un nouveau sondage Léger Marketing-Le Devoir.
http://www.ledevoir.com/images_galerie/d_74409_66833/commission-d-enquete-publique-sur-la-corruption-dans-le-monde-de-la-construction.jpg
source ; Alec Castonguay,Le Devoir,20 septembre 2010
Archives de Vigile Répondre
19 septembre 2010Parjure à la commission Bastarache.
Charles Rondeau, un important argentier du Parti libéral du Québec, s'est rendu 20 fois au bureau du premier ministre Jean Charest en six mois, de la fin août 2003 à la mi-février 2004, particulièrement pour rencontrer la personne en charge de la coordination de la nomination des juges, selon des documents obtenus par La Presse.
Pourtant, M. Rondeau a déclaré aux procureurs de la Commission Bastarache qu'il s'était rendu seulement deux fois au bureau du premier ministre.
Or, les registres des visiteurs au bureau du premier ministre à Québec indiquent que M. Rondeau s'est rendu à ce bureau 20 fois entre le 27 août 2003 et le 18 février 2004. Des visites qui ont duré en moyenne plus d'une heure. Le bureau est situé dans l'édifice Honoré-Mercier. Tous les visiteurs doivent signer le registre. M. Rondeau a précisé sur le formulaire qu'il allait rencontrer Chantal Landry, responsable de la coordination pour la nomination des juges au bureau de M. Charest, à au moins 14 reprises.
M. Bellemare a affirmé à la Commission Bastarache qu'il avait rencontré M. Charest le 2 septembre 2003. À cette occasion, le premier ministre lui aurait carrément ordonné de se plier aux demandes de M. Rondeau et de M. Fava, et de nommer les juges que les deux argentiers suggéraient.
Il a soutenu notamment que Charles Rondeau, un comptable agréé qui n'exerce aucune fonction officielle au gouvernement, lui avait demandé de nommer le juge Michel Simard au poste de juge en chef adjoint de la Cour du Québec. Selon M. Bellemare, Michel Simard avait été associé au Parti libéral sous le gouvernement de Robert Bourassa, et était un ami de longue date de M. Rondeau.
Or, le lendemain matin, M. Rondeau rencontrait Mme Landry au bureau du premier ministre. Il entrait dans l'édifice Honoré-Mercier à 9h24 et en sortait à 10h38. Le 29 octobre suivant, Marc Bellemare soumettait à ses collègues du Conseil des ministres la nomination du juge Michel Simard. Un décret a alors été adopté.
M. Bellemare dit qu'il a fait cette recommandation contre son gré. Le gouvernement Charest savait que le mandat de sept ans que le conseil des ministres confiait à M. Simard excédait l'âge limite d'exercice pour les juges, fixé à 70 ans. Le gouvernement a d'ailleurs dû adopter un nouveau décret pour permettre au juge Simard de conserver son poste après son 70e anniversaire, le 28 avril 2009.
Ce décret no 212-2009 a été soumis et adopté au conseil des ministres le 12 mars 2009. On y précise que Michel Simard reste juge en chef adjoint jusqu'à la fin de son mandat de sept ans, soit le 4 novembre 2010. Ce faisant, le gouvernement Charest balayait d'un revers de main l'une des principales recommandations du rapport produit au printemps 2008 par Daniel Johnson sur les conditions de travail des magistrats au Québec. Dans son rapport, l'ex-premier ministre souligne que, après avoir considéré la question, il faudrait maintenir à 70 ans l'âge de la retraite des juges.
M. Bellemare affirme qu'il lui préférait un juge plus jeune, mais qu'il n'avait pas le choix que d'écouter M. Charest.
Source ; André Noël, Francis Vailles et Fabrice de Pierrebourg,La Presse,19 septembre 2010
Archives de Vigile Répondre
16 septembre 2010Bonjour!
Je suis entierement d'accord avec votre article. Aujourd'hui, je me confectionne un bon café et je regarde la continuitée du (proces) de Marc Bellemare. Quelle commission ridicule. J'ai presque honte d'etre un universitaire.
Jacques C.
Archives de Vigile Répondre
15 septembre 2010@ M. Taillon
Une bonne sauce à base de gras d'oreilles de criss.
Il est important de savoir comment s'en sortira le mafieux en chef, le destructeur de nos institutions.
André Taillon Répondre
15 septembre 2010Marie France n’étire par la sauce, C’est un rêve .J J Charest joue la comédie du mouton rasé comme on épluche l’épie de blé d’inde. Souviens-toi du petit mouton de 1995, tu comprendras.
Archives de Vigile Répondre
15 septembre 2010Quant à moi, je veux voir JJC à la commission.
Il serait capable de pleurer s'il le fallait, de verser des larmes de crocodiles.
J'ai hâte de voir ça. J'essaie d'imaginer ce qu'il dira. J'en rêve. Et s'il s'en sortait, nous l'aurons bien mérité pour l'avoir toléré aussi longtemps.
André Taillon Répondre
15 septembre 2010J’ajouterai, derrière l’intention corrompu du parti Libéral provincial of PLQ/ Canada. Les dés sont pipés et la corruption atteint son paroxysme à la hauteur de la délinquance du PM of Québec city.
Jean-Claude Pomerleau Répondre
15 septembre 2010S'il y a une preuve qui ressort clairement de cette pièce de théâtre c'est ce qu'on appel en terme juridique: Une preuve de caractère sur Jean Charest. On voit clairement jusqu'où il peut se rendre pour instrumentaliser les institutions judiciaires afin de sauver sa peau. On imagine que le même "pattern" se joue avec la Caisse de dépôt, Hydro Québec. etc...
Trop tard, il n'y a rien à faire pour sauver le soldat Charest, pour lui le compte à rebours est en effet commencé. La mission maintenant est de sauver la marque de commerce du PLQ; le dernier porte ballon fédéralise au Québec. Après le PCC (de Mulroney) et le PLC, il ne reste plus grand monde de crédible pour défendre le statu quo.
JCPomerleau
André Taillon Répondre
15 septembre 2010OUI, le compte à rebours est commencé.
La commission va finir en queue de poisson et les sbires du PLQ s’en serrons mis plein les poches. Comme l’enquête du viaduc de la concorde.
C’est d’une évidence incommensurable de voir ces pantins défiler comme la fraie dans la rivière mouvementer du printemps asseyant de gravir les obstacles pour la survie de l’espèce.
Pitoyable ce cirque!
JJ. Charest ne comparaîtra même pas à la commission, parce que son chien est mort.
Demandons au juge Basta d’arrêter ce cirque médiatique qui ne mène nulle part.
Les Têtes à claque ça ne coûte rien, et on s’amuse.