Comme plusieurs citoyennes et plusieurs citoyens du Québec je me pose plusieurs questions sur notre parti et son programme, mais encore plus sur la consultation du peuple qu’un parti vraiment démocrate, comme le nôtre,devrait faire s’il veut répondre à ses besoins dans toutes les sphères de sa vie, ce qui m’amène à me poser quelques questions sur le programme du Parti Québécois et sur les femmes et les hommes que nous avons élu/e/s au cours des ans et sur le sens qu’ils donnent au mot «démocratie»..
Ces politiques, ou anciens politiques, parlent beaucoup de démocratie et de consultation, mais ils n'en croient rien!Je vous donne quelques exemples? Dans le programme du PQ on parle beaucoup de consultation du peuple! Quand ces gens ont-ils consulté ce peuple autrement que lors d'élections? Est-ce qu'on a consulté le peuple lorsqu'on a signé une entente avec les Innus à qui on concédait le ¼ du territoire du Québec et peut-être plus? Quelle partie du programme a été construite à partir de la définition des besoins des régions en consultant l'ensemble de «toutes» les régions du Québec? Plus encore, est-ce que les dirigeants du PQ, notre parti, ont consulté l'ensemble de nos concitoyennes et de nos concitoyens sur l'apprentissage précoce de langues étrangères, ou ont-ils au contraire, chercher à répondre aux besoins des entreprises néolibérales et anti- sociales en préconisant l'enseignement de l'anglais, d'abord en «4ème» année par Mme Marois, puis en «3ème année» par M. Legault, et en ne s’opposant pas à cet enseignement dès la 1ère» année par le gouvernement du PLQ de Jean «John» Charest contre toute logique scientifique et tous les mémoires publiés à cet effet?Est-ce que notre parti a consulté la population ou ses membres lorsqu'il a accepté aveuglément la réforme de l'éducation présentée par le PLQ qui vide les programmes de la culture que l'on doit s'attendre de l'enseignement, même si près de 60% des parents s'opposent à l'implantation de cette réforme?
Est-ce que notre parti a l’intention de consulter le peuple sur la modification du mode de scrutin proposé par des gens qui parlent beaucoup de démocratie mais n’en croient rien, puisqu’ils (et elles) veulent faire entrer à l’assemblée nationale des représentants et des représentantes de partis que les gens ne veulent pas élire. En vrais démocrates, respectueux de la démocratie qu’ils prétendent promouvoir, il devrait plutôt souhaiter que seuls devraient être présents à l’Assemblée nationale les députés qui auraient été élus par plus de 50% des voix exprimées dans chaque circonscription, seule façon de légitimer leur présence à Québec dans le respect d’une «vraie démocratie».
Mais, au-delà de ces remarques, de «vrais démocrates» voudraient d’abord consulter le peuple du Québec sur le genre de pays dans lequel il veut vivre, par exemple, par une consultation des gens de «toutes» les régions du Québec sur un projet de constitution qui viendrait donner le «pouvoir aux citoyens et aux citoyennes du Québec» sur l’ensemble des conditions qui devraient régir leurs activités politiques, culturelles, sociales et économiques.
Ce genre d’exercice, faut-il le répéter, viendrait englober le mode de scrutin que les Québécois et les Québécoises voudront se donner au-delà de toute action partisane et des intérêts des partis politiques, qui souventes fois, sinon toujours, ne visent qu’à entrer à l’assemblée nationale afin d’y défendre leurs différentes philosophies, au-delà des intérêts de la nation.
Je pourrais continuer encore longtemps à poser des questions concernant le comportement de notre parti, de ses députés et de ses membres. Je préfère indiquer que le PQ ne sait plus pour quel motif fut fondé le mouvement indépendantiste,d'abord par Raymond Barbeau, suivi du RIN et de tous les autres groupes qui se sont inspirés des valeurs de ces deux formations.
J'ai évité de parler du mouvement de René Lévesque, devenu le PQ, qui est né par un accident de l'histoire, son chef étant avant toute autre chose, un «anglophile» social-démocrate, qui devint un grand premier ministre du Québec, mais qui «n'était pas indépendantiste», ce qui lui a permis de s'opposer au projet de loi sur la langue, qui devint la loi «101» malgré lui, puisque sans la volonté et l’intransigeance de M. Laurin cette loi ne serait jamais née.
Comment pouvons-nous croire que ses descendants se souviendraient du seul motif qui nous guide dans la recherche de notre émancipation politique, soit: la conservation et la promotion de notre langue en terre des Amériques, et plus spécialement au Québec,foyer national des locuteurs de notre langue sur ce continent, tout le développement de notre pays qu'il soit culturel, économique et social, s'articulant par inhérence autour de ce «seul» motif. Que demain matin on dise aux Canadiens-français québécois, que ce motif n'existe plus et le PQ s'effondrera comme un château de cartes.
Plus que cela, si les Anglo-Canadiens et les Anglophones étaient le moindrement intelligents,ils règleraient facilement le problème posé par celles et ceux qui veulent conserver la langue Française, la nôtre, en inscrivant dans «leur constitution» que le «Québec est un pays de langue française dont toutes ses lois doivent s'inspirer», pays dans lequel vit une minorité anglaise,(8% de la population du Québec) qui sera protégée par cette constitution.
À partir de cette reconnaissance, il n'y aurait plus de velléité d'indépendance chez nous. Mais les Anglais et leurs valets Canadiens-français étant ce qu'ils sont, nous devons continuer à nous battre pour que ce pays naisse, puisque c'est la seule option pour notre nation assiégée en terre anglo-saxonne d'Amérique
À partir de ce dernier constat, nous devons oeuvrer à la promotion de notre idéal, avec les outils que nous avons en main, et avec les femmes et les hommes qui veulent se donner un pays indépendant de langue française sur ce continent.
Jacques Bergeron
Ahuntsic, Montréal
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