De 1993 à 2011, les nationalistes québécois ont voté massivement pour le Bloc québécois, car ce dernier défendait les intérêts du Québec à Ottawa et aucun parti fédéraliste ne répondait à leurs besoins.
Mais tout bascula le 2 mai 2011. Cette journée-là, le Québec fut frappé de plein fouet par une vague orange. Les Québécois étaient tannés et épuisés de voter pour le Bloc et ont décidé de soutenir un homme politique fort sympathique en la personne de Jack Layton.
La disparition de ce dernier laissa un grand vite dans le caucus québécois du NPD. Pendant quatre ans, l'équipe néodémocrate québécoise n'a pas été en mesure de défendre les intérêts du Québec comme le Bloc l'avait si bien fait pendant deux décennies.
Quel a été le résultat de l'expérience de la vague orange? Ce fut une grosse déception pour la province. En octobre 2015, le parti de gauche canadien a perdu une trentaine de sièges dans la Belle province en partie à cause de la très mauvaise campagne de son chef Thomas Mulcair. Ce dernier défendait une position qui était très éloignée de celle d'une majorité de Québécois: un multiculturalisme pur et dur. Le soir de l'élection, le Québec sanctionna le NPD et fut séduit par l'image et la jeunesse de Justin Trudeau. Mais il commence tranquillement à se rendre compte du manque de contenu de notre premier ministre canadien.
Après ce constat, je me pose la question suivante: les nationalistes québécois vont appuyer quel parti aux prochaines élections?
Le Bloc québécois est aux soins palliatifs à cause de l'intransigeance de Martine Ouellet et du radicalisme des caribous. Ce jadis grand parti risque de disparaître pour de bon en octobre 2019.
Les tenants du nationalisme québécois ne vont sûrement pas appuyer l'apôtre du multiculturalisme trudeauiste de Justin Trudeau.
Les tenants du nationalisme québécois ne vont sûrement pas appuyer l'apôtre du multiculturalisme trudeauiste de Justin Trudeau. L'intégrisme religieux du chef du NPD va forcément faire fuir les nationalistes identitaires. Alors, il reste seulement une option: le Parti conservateur du Canada.
Il faut se rappeler qu'il a toujours été le parti fédéraliste qui respecte le plus les nationalistes québécois. La preuve, sous la gouverne de Brian Mulroney, les conservateurs ont tenté de ramener le Québec dans le giron constitutionnel canadien, avec honneur et enthousiasme, par l'entremise de l'Accord du Lac Meech. Malheureusement, il fut torpillé par deux provinces et Trudeau père.
Il faut aussi reconnaître que sous le régime de Stephen Harper, le gouvernement conservateur a reconnu que le Québec formait une nation à l'intérieur d'un Canada uni et a accordé un siège au Québec dans la délégation canadienne à l'UNESCO. Finalement, le PCC a toujours respecté les champs de compétence des provinces, contrairement aux PLC et NPD qui ont toujours été très centralisateurs.
Il y a quelques jours, le chef du PCC Andrew Scheer a écrit une lettre ouverteoù il tend la main aux Québécois. Ce dernier est très méconnu du grand public, mais il a les compétences et l'expérience nécessaire pour diriger le Canada, contrairement au PM actuel.
En terminant, pour les nationalistes québécois, il y a une alternative au PLC et c'est le Parti conservateur du Canada. Une équipe conservatrice québécoise forte et nombreuse à l'intérieur d'un éventuel gouvernement Scheer serait une très bonne chose pour notre province. Enfin, on aurait des élus qui défendraient nos intérêts à Ottawa contrairement à l'équipe libérale actuelle.