Moi, j’aimerais ça être membre de Québec solidaire.
C’est vrai, pas de farce!
Savez-vous pourquoi? Parce que, lorsque tu es à Québec solidaire, tu peux dire n’importe quoi.
Tu sais que tu ne prendras jamais le pouvoir, alors...
Tu te laisses aller! Tu inventes, tu improvises!
Tu dis tout ce qui te passe par la tête!
Tu décolles de ta réalité, tu voles, tu planes!
SI JE GAGNAIS 40 MILLIONS...
«Si vous nous élisez, le Québec va sur-le-champ rompre tous ses liens avec le Canada!»
Et les Québécois qui travaillent pour le gouvernement fédéral? On va faire quoi avec eux? Vont-ils rentrer au bureau le lendemain de l’élection? Vont-ils être automatiquement intégrés à la fonction publique québécoise? Si oui, à quel titre? Quelles seront leurs nouvelles fonctions? Qui va les payer? Que va-t-il arriver à leur fonds de retraite?
«Ah, bof, on va s’arranger...
Votez pour nous, vous verrez, tout va bien se passer...»
On dirait deux ados pompettes qui se demandent ce qu’ils feraient si jamais ils gagnaient 40 millions de dollars à la loterie.
«Ah, moi, j’inviterais tous mes amis sur l’île privée de Guy Laliberté ! Et je demanderais à Elon Musk d’inventer un super pédalo qui fonctionne à l’énergie solaire pour permettre à Greta Thunberg de venir nous rejoindre!»
LA QUATRIÈME DIMENSION
Vous savez pourquoi les membres de Québec solidaire trouvent que leur plan de rompre tous les liens avec le Canada au lendemain de leur élection est une excellente idée?
Parce qu’ils ont déjà rompu tous les liens avec la réalité. Ils ont dynamité le pont qui les reliait au vrai monde.
Dans l’univers qu’ils habitent, tout est possible.
Le PQ rêve de reprendre le pouvoir. Alors les péquistes font attention à ce qu’ils disent, ils sont prudents, ils ont annoncé qu’ils vont mettre le cap sur l’indépendance, mais ils n’en disent pas plus, ils testent la température de l’eau avant de se mouiller...
Ils sont indépendantistes, mais ils ne sont pas suicidaires!
Mais à Québec solidaire, on vit quelque part entre la quatrième dimension et la cinquième saison. Gabriel Nadeau-Dubois a même dit qu’il n’a jamais rencontré de fédéralistes au sein de sa formation!
Jamais ? Même pas Vincent Marissal, qui est allé cogner à la porte de Justin Trudeau avant de se rabattre sur QS?
Eh bien.
J’ai dû mal lire ses chroniques quand il écrivait à La Presse...
ANGLADE ET LA LOI 21
Au PLQ aussi, on vit au royaume du manège enchanté.
Dominique Anglade dit qu’elle ne déchirera pas la loi 21. Mais elle ne reconduira pas la clause dérogatoire qui permet de la protéger des tribunaux et de la charte.
Ça, c’est comme dire : «Non, je n’ai jamais voulu tuer mon chien. Je l’ai juste laissé dans le bois à deux heures du matin, attaché à un arbre avec une muselière, pour être sûr que personne ne l’entende japper...»
Et c’est comme ça que madame Anglade pense renouer avec la majorité francophone ? En permettant aux juristes de taillader une loi que la majorité francophone trouve essentielle?
Ben coudonc.
C’est beau, croire à ses rêves comme ça.
C’en est presque touchant..
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Regardez l’éditorial de Richard Martineau diffusé à l’émission Politiquement incorrect dès 8h sur QUB radio