Le Mouvement pour une élection sur la souveraineté salue la décision d’André Boisclair de quitter la direction du Parti Québécois (PQ). M. Boisclair prend acte du verdict populaire du 26 mars dernier et des critiques qu’un grand nombre d’indépendantistes avaient logées à son égard. En ne tentant pas de s’accrocher inutilement, André Boisclair fait ainsi passer la cause avant ses intérêts propres. Nous le saluons.
Et maintenant
Les statuts du PQ sont clairs. Mme Monique Richard préside le parti. Le chef intérimaire du groupe parlementaire reste maintenant à déterminer (ce sera sûrement Louise Harel ou François Gendron — enfin, les députés se le choisiront par un vote aux deux tiers, c’est la tradition).
Quant à l’exécutif national du PQ, présidé par Monique Richard, ces gens n’ont plus le choix. Les statuts l’exigent, dès la vacance du poste de chef, il doit y avoir une course. Le prochain Congrès portera sur les idées ET la chefferie. Aussi, ce congrès aura lieu bien avant septembre 2008.
Le parti souligne depuis l’élection qu’il n’a pas les moyens d’un congrès rapide, ni d’une course à la chefferie. Or, maintenant, les faits obligent. Les deux événements ne peuvent plus être séparés.
Abandonner l’étapisme
Monsieur Boisclair a raison. Il faut comprendre les raisons de la défaite du PQ le 26 mars dernier. La souveraineté reçoit encore et toujours 45 % de l’appui populaire. Or, le PQ n’a fait que 28 % le 26 mars. Plus grave encore, les deux derniers sondages, faits après l’élection, placent le PQ à 22 % environ.
L’attentisme « stratégique » que sous-entend l’étapisme est le grand responsable de ce désastre. Les Québécois ont soif de changement, d’action politique. Le peuple veut un État qui agit. C’est ce que l’ADQ a proposé. Voilà la raison de son succès, de sa « victoire ». Voilà également ce que le PQ se refuse toujours obstinément, sous prétexte de ce qu’il faut tenir un référendum avant d’agir.
La prochaine course à la direction du PQ doit servir à libérer le mouvement indépendantiste de l’étapisme une bonne fois pour toutes. Il faut que le PQ se donne les moyens d’agir. Or, cela ne peut se faire que par un Congrès, une véritable course à la chefferie.
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