«Le mensonge fait partie de l'ADN des libéraux», dit Marc Bellemare

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Qu'on se le dise, qu'on le dise et qu'on le répète sur tous les tons !

(Québec) L'ancien ministre libéral Marc Bellemare, qui avait incité la population à voter pour le Parti québécois avant les dernières élections, n'a pas changé d'avis. Selon lui, «le mensonge fait partie de l'ADN des libéraux» qui reculeront quand viendra le temps de prendre des décisions difficiles.
«Ce qu'on a appris, ce qu'on lit dans les pages du Soleil depuis les élections confirme qu'on ne peut pas leur faire confiance», a insisté Me Bellemare en entrevue téléphonique. «Quand ce n'est pas Normandeau, Hamad, Boulet, c'est les Bibeau. C'est catastrophique et ils sont là pour quatre ans.»
L'ex-vice-première ministre du Québec et ancienne libérale Nathalie Normandeau a récemment reçu une assignation à comparaître devant la commission Charbonneau. Le ministre libéral Sam Hamad a dû défendre son intégrité. Quant à l'ancienne ministre libérale Julie Boulet, elle a dû marteler, le mois dernier devant la commission, ne pas s'être occupée de financement politique.
L'ex-organisateur libéral Pierre Bibeau a lui aussi fait des vagues à son passage devant la commission Charbonneau la semaine dernière, et Marc Bibeau, grand argentier du PLQ sous le gouvernement Charest, est sous la loupe de l'Unité permanente anticorruption.
De récents exemples qui font dire à Marc Bellemare qu'il avait bien raison de remettre l'intégrité du parti de Philippe Couillard en doute. «Il ne faut pas se méprendre, c'est un nouveau chef, mais c'est la même équipe. Les piliers du parti demeurent», a-t-il répété, dimanche.
«Aussi longtemps que la commission Charbonneau n'aura pas fait toute la lumière sur la corruption qui ronge le Québec, je crois que nous devons faire preuve d'une grande prudence dans nos choix démocratiques», avait-il écrit dans cette lettre transmise aux médias à la fin mars. «Il faut éviter de remettre les rênes du pouvoir au Parti libéral du Québec, qui fait actuellement l'objet de nombreuses enquêtes criminelles.»
«Ils vont reculer»
Pour Marc Bellemare, en plus du manque d'intégrité, «le courage politique n'est pas là» pour les libéraux, qui reculeront devant l'adversité des réformes qu'ils proposent depuis leur élection majoritaire.
«En 2003, le parti de Jean Charest avait 76 députés et un programme clair pour une cure minceur [des institutions publiques]. Et ils ne l'ont pas fait, rappelle-t-il. Là, le programme n'est pas clair et ils ont moins de députés élus [70]. Alors pourquoi ils feraient mieux que Charest? [...] Sous la pression, ils vont reculer. Ils n'iront pas au bout. Je n'ai pas confiance.»
Selon lui, les Québécois ont eu peur «d'un référendum que Pauline Marois n'aurait jamais tenu» et ils ont ainsi décidé «d'aller ailleurs». «Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse. Les Québécois ont fait leur choix», a-t-il laissé tomber. «C'est la démocratie.»
Des allégations de Marc Bellemare, qui a été ministre de la Justice pendant la première année du gouvernement Charest avant de démissionner en 2004, avaient mené à la mise en place de la commission Bastarache, en 2010.


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