Un lecteur qui ne consulterait que la version papier du Journal de Montréal n’aurait pas su qu’il y a eu un débat, le 28 janvier dernier, entre les candidats à la direction du Parti Québécois. Rien dans les éditions du jeudi, vendredi, samedi et dimanche. Pas un reportage, pas une chronique sur le sujet.
Rien de la part des Richard Martineau, Mathieu Bock-Côté, Jean-Jacques Samson, Mario Dumont, Michel Hébert, Joseph Facal, Lise Ravary, Denise Bombardier, Gilles Proulx, Gilles Duceppe, Christian Dufour.
Rien de la part de tous ces chroniqueurs « chevronnés » qui, en d’autres occasions, ne ratent pourtant jamais une occasion d’analyser, disséquer, commenter le moindre courant d’air au Parti Québécois.
Josée Legault et Martine Desjardins ont commenté le débat sur leur blogue, mais rien n’a filtré dans la version papier.
Coudonc, le boss a-t-il été si mauvais qu’on est gêné d’en parler?
Vigile en somnolence
Discrétion et reproduction limitée des articles critiques à PKP aussi du côté du site Internet Vigile, dont c’est pourtant la mission de présenter une revue de presse des actualités souverainistes.
Mais il faut dire que le responsable du site, Richard Le Hir, a décrété depuis longtemps que Pierre Karl Péladeau était « l’homme providentiel » et que la course était finie avant de commencer!
Il a profité du retrait de Jean-François Lisée pour réitérer son invitation à tous les autres candidats de retirer au plus vite leur candidature en faveur de PKP.
M. Le Hir ne veut pas de débat. Drôle d’attitude pour l’éditorialiste d’un site Internet dont un des objectifs est justement de favoriser les débats entre militants souverainistes !
C’est Bernard Frappier, le fondateur du site Vigile, qui doit se retourner dans sa tombe!
Réjean Parent incisif
Cependant, tout n’est pas qu’autocensure du côté de Québecor et de ses satellites. À part Martine Desjardins et Josée Legault, il y a l’ancien président de la CSQ, Réjean Parent, qui a clairement exprimé son opinion sur PKP comme en témoigne cet extrait de son blogue sur le site du Journal de Montréal :
« L’expérience du magnat de la presse en politique se résume à quelques mois comme député et il n’aura jamais assumé de responsabilités ministérielles. Je comprends ce désir populaire d’avoir du sang neuf et d’espérer une certaine innovation dans la vie politique, toutefois nous n’aurions jamais l’idée de confier à un quidam le pilotage d’un gros avion de ligne en pensant qu’il va apprendre en pleine traversée océanique. C’est ce que s’apprête à faire le Parti québécois en plaçant monsieur Péladeau à sa tête dans le but de le voir devenir premier ministre.
« Jusqu’à présent, son entourage s’efforce de le soustraire à la pression des entrevues avec les médias et fait tout ce qui est possible pour réduire sa participation à des débats publics. La raison est que, jusqu’à présent, il n’a pas impressionné dans ses déclarations ou dans ses gestes, il a plutôt accumulé les bourdes. Cependant, le jour où il devra faire face à la musique, il sera le politicien le plus démuni de cette province. Ce sont les sympathisants de la CAQ et de QS qui doivent saliver ces jours-ci et espérer que la prophétie des Landry et Lisée se réalise, car cela augure de jours fastes pour leur formation respective. »
Il arrive, à de rares occasions, qu’une chronique de Réjean Parent se fraye un chemin du blogue jusque dans les pages de la version papier du Journal de Montréal. Mais, pas celle-ci !
Le blogue ne rejoint qu’une infime partie du lectorat du Journal de Montréal. Et encore moins avec la nouvelle plate-forme du journal où le nom des blogueurs et le titre de leurs articles n’apparaissent plus sur la page d’accueil.
Mais, bien entendu, PKP nous assure qu’il n’intervient pas dans les salles de rédaction de ses médias. En fait, il se pourrait bien qu’il ait raison. Et qu’il n’ait tout simplement pas à intervenir!
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