Le français doit prendre sa place au travail, et au CÉGEP S.V.P. !!!

Ce sont les professionnels qui dictent la langue employée dans les entreprises !

Tribune libre


Tous les partis politiques ont compris que la survie du français à Montréal passe d’abord par la francisation du marché du travail, mais aucun d’entre eux n’a compris que la seule façon de franciser efficacement et à long terme le secteur de l’emploi est d’adopter la loi 101 dans les cégeps et les écoles professionnelles (DEP) !
Pourtant, de nombreux spécialistes de la langue française, comme Charles Castonguay, ne cessent de nous avertir qu’une véritable francisation de l’emploi ne peut que passer par l’adoption d’une loi linguistique qui franciserait chaque année des dizaines de milliers d’étudiants et de futurs professionnels ! Tous les Québécois se plaignent qu’il y a de plus en plus de nouveaux entrepreneurs québécois qui n’utilisent que l’anglais dans leur entreprise, mais les partis politiques n’ont toujours PAS COMPRIS que ces nouveaux entrepreneurs anglicisés sortent des cégeps, des écoles professionnelles et des universités québécoises anglophones… Et ce n’est pas seulement les entrepreneurs qui sortent des établissements postsecondaires anglophones, mais aussi les infirmières, les médecins, les ingénieurs, les comptables, etc.
Plutôt que de dépenser inutilement des millions pour franciser les entreprises, le gouvernement devrait simplement adopter la loi 101 dans les cégeps et les écoles professionnelles afin d’augmenter considérablement le nombre de professionnels capables de travailler en français. Pour franciser efficacement les futurs travailleurs, il n’y a rien de mieux que de les amener à fréquenter pendant 2 ou 3 ans les cégeps ou les écoles professionnelles francophones ! En amenant les allophones et les nouveaux Québécois à fréquenter les cégeps et les écoles professionnelles francophones, le Québec s’assurera que ces derniers maitriseront le français; seront plus portés à parler français au travail; connaitront le langage professionnel francophone et la culture professionnelle québécoise. En amenant les allophones à se familiariser avec les cégeps francophones, le Québec épargnera plusieurs millions, car il n’aura plus à dépenser une fortune pour franciser les entreprises puisque la langue de travail des nouveaux professionnels dictera le choix de la langue employée dans les entreprises. Ce seront les nouveaux diplômés qui franciseront les compagnies et non le gouvernement avec des politiques linguistiques inefficaces et jugées autoritaires par les patrons.
Ce sont seulement les établissements postsecondaires francophones qui peuvent franciser les professionnels, car lorsque les élèves ont terminé leurs études, ils n’ont plus le temps pour apprendre le français. Une fois sortis des cégeps, les nouveaux professionnels mettront toutes leurs énergies pour trouver un emploi et pour performer dans leur nouvelle entreprise. Quand les étudiants obtiennent leur diplôme en médecine après 10 ans d’études en anglais, pensez-vous vraiment qu’ils veulent sacrifier 2 autres années pour apprendre le français avant de travailler ? Les professionnels doivent donc être francisés avant de commencer à travailler…


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2011

    Je ne connais qu'un exemple d'une firme francaise qui impose a l'ensemble des cadres de son organisation, partout dans le monde, de fonctionner en francais, c'est Michelin.
    Les pays fonctionnent avec la langue locale, toute relation internationale doit se faire en francais.
    c'est le seul exemple que je connaisse. Les autres firmes francophones (France, Suisse, Belgique) que j'ai pu fréquenter fonctionnent à l'international en anglais...et si vous essayez d'accéder leur site web c'est souvent le site anglophone qui est présenté en premier....
    L'anglais est maintenant ce qu'était le latin au moyen-age, mais ceci est peut-être transitoire car cette situation ne fait que réfléter l'organisation et le désordre économique actuels...et cette situation n'est pas forcément éternelle....

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2011

    "Plutôt que de dépenser inutilement des millions pour franciser les entreprises, le gouvernement devrait simplement adopter la loi 101 dans les cégeps et les écoles professionnelles afin d’augmenter considérablement le nombre de professionnels capables de travailler en français."
    C'est totalement faux....Quand 80 % de l'activité économique du Québec est dirigée vers l'Ontario ou les USA, il ne faut pas s'attendre a ce que les clients parlent francais...ou que les fournisseurs parlent francais...certains parce qu'ils sont partenaires du gouvernement du Québec (lire vendent beaucoup aux gouvernement) ont des entités provinciales, qui sont en fait, sous la coupe des directions canadiennes (installées dans leur majorité a Toronto). On y pratique un francais de facade...
    Le fait d'être capable de parler en francais au travail ne veut pas dire que l'on puisse le faire, notamment dans des secteurs comme l'aéronautique, les télécomms, la haute-technologie, la recherche pharmaceutique, etc..,CAE ou tout, a l'exception des offres de recrutement se passe en anglais...,CGI une firme québécoise, oeuvre de petits gars du lac St-Jean ou tout contact avec les échelons de direction se fait en anglais (VP venant de Bell Canada en Ontario), etc..
    Les ingénieurs, d'origine irlandaise, engagés par Bombardier, secteur aéronautique, (une firme québécoise que je sache) ne parlent toujours pas le francais, plus de 10 années après leur installation au Québec...certains avec leurs familles...et dans ce secteur tout se fait en anglais.
    Si l'on parle d'utiliser le francais pour travailler au Québec ce n'est possible que si l'activité économique (production, commercialisation) se déroule au Québec, dans la majorité des cas et ce n'est parfois pas suffisant.
    Je pense que le premier problème est la faible taille du marché québécois et le deuxième la taille de sa population. Si l'on prend le Mexique, pays soumis a une très forte influence américaine le problème n'existe pas d'une facon aussi critique parce que le marché mexicain (+ 100 millions d'habitants) impose d'utiliser l'espagnol.
    Si nous imaginions un Québec de 35 millions d'habitants les conditions seraient probablement fort différentes....
    Il n'y a pas de bonnes solutions a ce problème sinon peut-être de s'assurer que tout le monde apprenne le francais et que le système d'éducation québécois ne forme pas, bon an, mal an, 50 % d'analphabète...et a moins d'une dérive du Québec vers d'autres continents, le problème restera.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 septembre 2011

    Appui total à votre thèse.
    Par ailleurs, petit souci d’ordre sémantique : ne peut-on utiliser le plus souvent possible le mot « français » au lieu de « francophone »? Car nous tombons parfois dans le piège « multiculturaliste » de gommer stratégiquement le mot « français » trop évocateur du peuple vaincu… Exemple strident, dans le cahier FRANCOPHONIE du journal Le Devoir de cette fin de semaine. Au moins deux journalistes N. Thériault et P. Vallée, soulignant le cinquantième anniversaire de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) se réfèrent à son ancêtre, l’AUPELF (Association des Universités Partiellement ou Entièrement de Langue Française) par le nom modernisé de Association des Universités Partiellement ou Entièrement Francophones. Et pouf, l’acronyme!
    Ainsi, dans votre texte : le langage professionnel francophone, les écoles professionnelles francophones… préférer langage…français, écoles…de langue française??... surtout que le suffixe « phone » du grec phônê, suggérant la propriété de« parler, le son du langage », le qualificatif « francophone » s’applique difficilement à des objets inanimés… L’OQLF n’est pas aussi sévère mais il suggère aussi la formule de contournement : « en français » pour qualifier la chanson, le spectacle, les cours…
    Ceci pour nous préserver le privilège d’étaler au maximum nos belles origines françaises.

  • Pierre Cloutier Répondre

    11 septembre 2011

    [1) Oui et qu'est ce que vous proposez de concret pour régler ce problème ici et maintenant et pour l'avenir?
    Pierre Cloutier