Québec – Le député de Lac-Saint-Jean et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier, constate que la plus récente rencontre du Conseil de la fédération est un autre exemple qui s’ajoute à la longue liste d’échecs du fédéralisme canadien. Le gouvernement Charest s’entête à vouloir maintenir en vie cette créature administrative qui a coûté plusieurs millions de dollars aux Québécois, alors que dans les faits, le Québec s’abaisse à négocier comme étant un parmi treize plutôt que de négocier de nation à nation.
Financement en santé
Le gouvernement Charest reprend sa stratégie d’abdication devant le gouvernement fédéral pour le financement en santé, alors qu’il s’agit pourtant d’une compétence exclusive du Québec. On se souviendra que l’entente-cadre sur la santé de 2004, qui devait être en vigueur sans aucune modification jusqu’en 2014, a été modifiée de manière unilatérale par le gouvernement fédéral pour faire un cadeau de 500 millions de dollars à l’Ontario, alors que cette entente était qualifiée par les fédéralistes comme étant « béton ». Cette décision imposée coûte aux Québécois 60 millions de dollars par année.
« Il est pour le moins ironique de constater que lors de la création du Conseil de la fédération, le principal objectif était de faire respecter les compétences exclusives du Québec. Le minimum que les fédéralistes devraient exiger d’Ottawa est le rapatriement des points d’impôt nécessaires pour que le Québec assume seul la totalité des coûts en matière de santé, sans avoir à quêter continuellement l’argent à Ottawa », a affirmé Alexandre Cloutier.
Recensement
Tout comme il se trouve déjà isolé sur la question de la commission pancanadienne des valeurs mobilières, le gouvernement libéral a trouvé le moyen de diluer son rapport de force sur le recensement en obtenant rien de moins qu’une autre division des membres du Conseil de la fédération. Puisque le gouvernement fédéral a décidé de maintenir l’abolition du questionnaire long obligatoire, les conséquences seront importantes pour le Québec. « Que compte faire maintenant le gouvernement : s’adresser aux tribunaux, créer un recensement québécois ou va-t-il se limiter à une simple lettre envoyée à Ottawa, qui s’ajoute à la longue liste de correspondances sans réponse du fédéral? », a ajouté le député.
Propriété de nos ressources naturelles
Lors du Conseil de la fédération, le gouvernement du Québec a manqué une belle occasion pour rappeler à l’ordre Terre-Neuve qui prétend que le gisement Old Harry lui appartient exclusivement. Or, on sait que la majeure partie de la structure se trouve du côté québécois du golfe du Saint-Laurent. Le gouvernement du Québec a non seulement l’obligation de protéger nos ressources naturelles, mais a également un devoir de protection du golfe du Saint-Laurent. Malheureusement, plutôt que de se tenir debout et de faire preuve de leadership, le premier ministre a préféré faire comme sa collègue Nathalie Normandeau qui a abandonné les revendications québécoises le mois dernier en acceptant les prétentions de Terre-Neuve.
Le Parti Québécois rappelle qu’il existe pour plus de 8 milliards de dollars en litiges avec le gouvernement fédéral. Le gouvernement libéral doit cesser de rabaisser la position du Québec à « un parmi treize » en passant par le Conseil de la fédération. Le Québec doit négocier de nation à nation avec le Canada.
Le député rappelle que la seule façon de mettre fin aux chicanes perpétuelles avec le Canada, c’est d’unir les Québécois pour la souveraineté du Québec.
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