Les pleureuses, on les paie et ils ne faut pas que ça s'éternise.

Le deuil doit se faire, la vie continue.

Encore faut-il accepter cette mort.

Tribune libre

Madame Hébert suppose beaucoup malgré l'évidence de la situation politique. On ne peut plus supposer concernant le Bloc et je ne crois pas que le Bloc reprenne vie après ce désaveu dès plus évident et surtout avec l'attitude de M. Duceppe.
Est-ce qu'à l'avenir cette jeune députation hétérogène du N.P.D. pourra demeurer un choix valable pour l'électorat québécois sur la scène fédérale? J'en doute et dans le cas contraire cela signifierait que les Québécois veulent vraiment demeurer canadiens.
Nous sommes maintenant en face d'une réalité qui fait qu'on ne peut plus jouer à l'autruche et Jean Chrétien l'a très bien compris en souhaitant la fusion des partis Libéral et N.P.D.; ce qu'on appelle de la récupération.
Les Québécois, tomberont-ils dans ce piège?
N'ayant plus d'autre option valable pour le Québec dans la députation fédérale on assistera à une première fracture, nécessaire, entre le Canada et le peuple Québécois. Ce sera désormais avec l'assemblée Nationale du Québec qu'Ottawa devra vraiment négocier et nous voila à la question fatidique: est-ce que le P.Q. est et sera la voix forte et ferme du Québec?
Pour y répondre il faut revenir sur les dernières années politiques du P.Q. et cela bien avant la chefferie de Mme Marois. Avec ce parti, sent-on une volonté de faire du Québec un pays?
Je réponds pour moi-même: NON.
Ce que nous dit Mme Hébert, c'est qu'il n'y a pas d'autres alternatives au P.Q. et je la comprends très bien parce qu'elle est vouée corps et âme à ce parti et que pour elle, rien en dehors de ce parti n'est crédible; "Hors de l'Église point de salut". C'est ce que nous entendons depuis des mois concernant ce parti qui seul dispose de la vérité, des moyens et des actions pour accéder à l'indépendance même s'il repousse cet objectif aux calendes grecques.
Mme Hébert a raison, elles ne sont pas des pleureuses car elles n'ont pas encore constaté la mort de ce parti, pas la mort politique de Mme Marois et des députés péquistes mais bien la mort de cette structure inerte qu'est devenu le P.Q. S'ils sont vraiment indépendantistes en leur âme ils se joindront aux nouvelles forces émergentes et y apporteront leur concours au lieu d'essayer de les étouffer comme ils font présentement.

Moi j'ai fait mon deuil du P.Q. depuis plusieurs années. La vie continue et le meilleur est à venir.


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2011

    Monsieur Duchesne,
    Les inconditionnels du PQ me semble être ceux qui rejette toujours la faute sur les autres, jamais sur eux-même. Cela explique aussi qu'il aient peur de s'engager dans le processus d'indépendance du Québec qui exige que tout le monde s'implique de façon honnête.
    Ce type d'engagement nécessite du courage car les adversaires sont coriaces et décidés. Mais l'heure n'est plus aux questionnements car, pendant ce temps, l'État canadien pille le Québec dont il appauvrit l'économie, avec l'aide de l'actuel gouvernement de ladite province, et il a engagé un processus d'assimilation à la langue anglaise de toute la Nation canadienne-Française et des ethnies qui entrent plus que jamais au Québec.
    Vu le mépris témoigné envers les québécois par l'État canadien, il m'apparaît innacceptable de se cacher ainsi derrière une «fausse partisanerie», teintée de faux prétextes, envers un Parti qui a terminé le travail préliminaire qu'il devait faire en 1995 et qui refuse à présent de passer, en toute logique, à l'étape suivante, soit de procéder à la déclaration d'indépendance du Québec (selon ce qu'il dit représenter).
    À 57 ans, je suis passé au Parti Iindépendantiste.
    [Réjean Pelletier]

  • Jeannot Duchesne Répondre

    11 septembre 2011

    En réponse à M. Cloutier.
    Quand on ne peut nommer sa peur, on s'invente n'importe quoi et n'importe quelle lubie nous rassure. C'est ce qu'a toujours fait le P.Q. depuis le premier référendum. Il y a une peur viscérale dans ce parti d'accéder à l'indépendance. On ne fait pas confiance à la vie; et pourtant il y en a de la vie au Québec.

  • Pierre Cloutier Répondre

    11 septembre 2011

    C'est en plein cela et j'ajouterais même que les pires ennemis de l'indépendance du Québec ce sont précisément les péquistes actuels réunis autour de la doctrine de la gouvernance provinciale déguisée en gouvernance souverainiste.
    C'est de la boulechite de A à Z. Ils vont même jusqu'à nous proposer une constitution provinciale qui reconnait le partage des pouvoirs au Canada. Faut le faire.
    Des supposés souverainistes qui propose une constitution de la province de Québec à l'intérieur du Canada. Fait dur.
    Pierre Cloutier