L'épouse du président du Conseil du trésor Martin Coiteux, Monica Navarro, a été embauchée, il y a trois mois, au bureau de circonscription du député de Sainte-Rose, Jean Habel. Malgré le fait qu’elle ne possède aucune expérience politique, l’élu de Laval défend le choix de sa nouvelle attachée politique.
D’entrée de jeu, Jean Habel rejette du revers de la main les allégations d’apparence de conflits d’intérêts et précise que le processus d’enrôlement s’est fait dans les règles de l’art.
«Nous avons reçu plusieurs CV, au-delà d’une vingtaine. Après avoir analysé les candidatures reçues, quatre ont été sélectionnées. Nous avons rencontré ces quatre personnes, trois femmes et un homme. L’une s’est désistée à la suite de l’entrevue. Parmi les trois personnes restantes, madame Navarro est celle qui a retenu l’attention. Le fait qu’elle soit l’épouse de monsieur Coiteux ne diminue ni n’augmente notre budget. Nous n’y gagnons aucun avantage si ce n’est que nos citoyens sont très bien servis par cette attachée politique», fait savoir le bureau du député de Sainte-Rose à L’Écho de Laval.
Le député lavallois ajoute que l’acquisition de Mme Navarro au sein de son équipe n’est pas une dépense supplémentaire.
«Nous avions un poste d’attachée politique à temps partiel à combler suite au départ d’une collègue qui était elle aussi à temps partiel. Il y a bel et bien trois attachées politiques au bureau. Une à temps plein et 2 à temps partiel.»
Compétences
Le bagage professionnel de Mme Navarro et le fait qu’elle soit trilingue sont, entre autres, les raisons avancées par le bureau du député de Sainte-Rose pour justifier le recrutement de la conjointe du président du Conseil du trésor.
«Madame Navarro est compétente pour occuper ce poste. Elle connait très bien le système d’immigration, le milieu des CPE, le milieu scolaire, le démarrage d’entreprises et j’en passe. Son expérience de vie dépasse nos attentes. De plus, au niveau scolarité, elle est ingénieure industrielle. Madame Navarro parle couramment trois langues et provient d’une communauté culturelle. Elle comble un besoin sur le plan linguistique. C’est un ajout important pour nous», a-t-on indiqué à L’Écho.
Sur ce dernier point, le bureau de Jean Habel précise que l’addition de Monica Navarro permettra de mieux desservir la communauté hispanophone, bien implantée dans le comté. Quant aux autres communautés ethniques en importance sur le territoire (arabe et italienne), le personnel en place dit «répondre adéquatement aux demandes».
Cela dit, le député lavallois et son équipe réfutent les allégations qu’on offre un service «d’accommodement» aux électeurs issus des communautés culturelles qui ne parlent pas français, comme l’a sous-entendu un média montréalais dans les derniers jours.
«Il faut comprendre que lorsque nous tombons dans des aspects techniques, par exemple un cas d’immigration, il arrive qu’il soit plus facile pour un immigrant de comprendre certaines notions dans sa langue maternelle.»
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