Les données du recensement sont brutales : le français perd du terrain au Québec.
Nous sommes entraînés dans une dynamique régressive qui porte un nom : l’assimilation. Nous assistons au remplacement du français par l’anglais. La chose était déjà évidente à Montréal. Elle l’est maintenant en banlieue.
Tout cela prendra un peu de temps. Un peuple ne se dissout pas en une génération. Mais un jour, la tendance est si forte qu’elle devient irréversible.
Français
Étrangement, on trouvera toujours de petits esprits pour nous faire croire que tout est pour le mieux. Pour eux, anglicisation rime avec modernisation.
Et pourtant, depuis la publication des données du recensement, les spécialistes du déni font du zèle. Circulez, il n’y a rien à voir !
Ils nous disent : seule la langue publique doit nous intéresser. La langue parlée à la maison ne compterait pas. La langue maternelle non plus.
C’est d’ailleurs la position qu’a adoptée le gouvernement Couillard pour continuer de se mettre la tête dans le sable.
Mais parlons franchement : une langue, quoi qu’en pensent nos autruches, n’est pas qu’un instrument de communication désincarné et sans valeur affective.
Elle porte un imaginaire, témoigne d’une culture, s’enracine dans un milieu.
Disparaître
Rien n’est plus identitaire qu’une langue. C’est encore plus vrai d’une langue minoritaire comme le français en Amérique.
Le jour où le français ne s’ancrera plus dans la vie culturelle et concrète de la nation, il n’y aura plus aucun sens à le parler, et la belle exception québécoise, fruit de quatre siècles d’Amérique française, s’asséchera avant de disparaître.
Voilà pourquoi, contrairement à ce qu’on dit, les critères de la langue maternelle et de la langue parlée à la maison sont essentiels pour comprendre la situation.
Voilà pourquoi il faut assurer que la majorité historique francophone demeure le fait démographique central de notre société. C’est elle qui garde vivante notre langue.
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