Lors d'un discours, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, connu pour ses positions anti-immigration, s'est lancé dans une comparaison osée entre les flux migratoires que connait l'Europe et la fameuse «force obscure» de la saga Star Wars.
«Nous ne devrions jamais sous-estimer le pouvoir du côté obscur de la force.» Cette allusion à la saga de George Lucas a été prononcée par le Premier ministre hongrois Viktor Orban le 23 octobre. A travers cette comparaison, le chef du gouvernement hongrois évoquait un «complot de l'immigration», qui, selon lui, n'a «pas de structure solide, mais des réseaux étendus».
Selon Viktor Orban, l'UE et certains de ses principaux Etats membres ont été «pris en otage» par un «Empire financier spéculatif» à travers une «invasion de l'Europe par des millions de migrants orchestrée de fond en comble».
Viktor Orban a tenu ces propos alors qu'il assistait à la commémoration du soulèvement antisoviétique de 1956, à Budapest. «Nous seuls sommes parvenus à les contrer [les forces soviétiques]», a-t-il déclaré, faisant une nouvelle comparaison avec la crise migratoire et rappelant que la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie avaient aussi adopté une position anti-immigrée ferme et refusé d'accepter les quotas de réfugiés imposés par Bruxelles.
Le Premier ministre hongrois a ensuite déclaré que l'Europe centrale et orientale constituaient la dernière «zone sans migrants» du continent européen et qu'en travaillant ensemble, les Etats du groupe de Visegrad pourraient potentiellement stopper l'immigration de masse.
D'après Viktor Orban, le but ultime de l'afflux massif de migrants en Europe consiste à priver le continent de son identité chrétienne et nationale. Aussi, l'Europe devrait selon lui être «sûre, juste, chrétienne et libre» et retrouver «sa splendeur d'antant».
Ces remarques du leader hongrois à propos de cette fameuse et mystérieuse «puissance financière» qui régirait les flux migratoires de masse, viseraient-elles le milliardaire américain George Soros ? En juillet dernier, Viktor Orban avait déja accusé ce dernier de vouloir fomenter le projet d'une «nouvelle Europe musulmane», ajoutant que Bruxelles était «sous l'influence de George Soros».
Les propos de Viktor Orban ont été repris par le député hongrois Andras Aradszki, qui a affirmé que «Soros et ses camarades» voulaient «détruire l'indépendance et les valeurs des Etats-nations» européens en introduisant massivement des migrants en Europe.
En juillet dernier, le milliardaire juif américain George Soros s'était dit «bouleversé» par une campagne d'affichage financée par le gouvernement hongrois pour dénoncer son influence dans son pays d'origine, campagne qu'il avait qualifiée d'«antisémite».